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- Ana, enchantée, dis-je en riant.

Après cela, nous étions repartis dans la fureur de la ville. Il était aux environs de 13 heures quand nous avions martelés le trottoir pendant près de 10 minutes pour nous rendre jusqu'à l'endroit de la réunion. Durant, ce trajet, aucun de nous deux n'avaient parlé et je pense qu'aucun de nous deux n'en ressentait le besoin. Il m'avait pris la main pour me guider à travers les ruelles qui me parassaient de plus en plus sombres, et petit à petit je reconnaissais le coin. C'était dans ces ruelles sombres et lugubres mais pourtant si douces, que j'avais pour la première fois parler à Aïden. Etrange de penser à lui dans un moment où il détesterais l'image qu'il verrais, moi tenant la main de celui qui m'avait comme, qui disons, interdit de voir pour je ne sais quelles raisons. Mais après tout, son avis et ses conseils ne m'importaient peu, alors pourquoi tu penses à lui, pensais-je.

Nous étions désormais arrivé devant un bâtiment qui semblait à première vue délabré, mais qui conservait tout de même un esprit accueillant et apaisant, bizarre je vous l'accorde. Antoine, n'hésita pas une seconde, et abaissa la poignet et entra dans le bâtiment sans aucune appréhension, contrairement à moi, qui restait devant.

- Tu comptes rester planter devant, ou faire preuve de courage ? me demanda Antoine qui était revenu dans l'encadrement de la porte

- C'est bon j'arrive, dis-je

Il me tendit une fois de plus la main, main que j'avais peine à serrer en repensant à Aïden, mais qu'est-ce qu'il m'arrive, je devrais m'en foutre de lui, d'ailleurs je m'en fous de lui, pensais-je. J'étais perdue dans mes pensées que je n'avais même pas remarqué que nous étions maintenant au centre d'une grande pièce qui, malgré l'obscurité, restait très chaleureuse. Ce qui l'était beaucoup moins, c'était tout ces yeux rivés sur moi. Dans la pénombre, je n'arrivais qu'à déceler 4 personnes, deux garçons, sûrement de mon âge, peut-être plus, une fille qui semblait occupée à autre chose, et c'était l'une des seules à ne pas prêter attention à moi. Enfin, il y avait, comme en lumière, une dame d'une cinquantaine d'année, les cheveux grisonnants, le teint plutôt pâle, et le sourire avenant. Elle semblait m'apaiser, même si je ne la connaissais pas.

- Joëlle, je te présente Ana, dis Antoine en direction de la femme lumière

- Enchantée Ana, viens installe toi, dit-elle tout en gardant son sourire

- Me...Merci, dis je mi surprise qu'elle ne me pose pas plus de questions

Peut-être qu'elle me comprenait, peut-être que tous ici pouvait me comprendre et que moi aussi je pourrais les comprendre. Il y a à peine 2 jours cela m'aurait fait peur, mais plus maintenant, je veux, comme qui dirons, guérir, peut-être qu'elle pouvait. Peut-être que lui aussi pensais-je.

- Je suis contente Ana que tu sois là, les autres n'avaient pas l'air décider à parler aujourd'hui, dit elle en désignant la petite assemblée qu'il y avait désormais devant-elle

Je me prit alors à les observer, les deux garçons avaient sûrement 18 ans, pas plus, la fille elle, je dirais qu'elle avait 14 ans, peut-être 15. Et mon regard se déplaça sur Antoine, sans les yeux rougis, il paraissait beaucoup plus jeune, je lui aurais donner mon âge c'est-à-dire 17 ans. Une question me tarauda alors l'esprit, pourquoi n'étaient-ils pas en cours, pour Antoine je supposais qu'il avait laissé tomber les cours, mais pour les autres. Soudain, je réalisa que l'on était mercredi, et qu'il n'y avait que la matinée au lycée. Je perdais le fil du temps, et cela me fit peur, peur que je perde la tête comme mon père. Joëlle, me tira alors de mes pensées.

That's why I love you, again.On viuen les histories. Descobreix ara