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" Cette fois là tu as gagné, et d'ailleurs depuis ce jour tu n'as fais que ça. Depuis que je t'ai offert mes larmes "

Je n'arrivais pas à me calmer. Deux mains m'encerclèrent. Je me débattais, j'en voulais à celui qui avais posé ces deux mains sur mes épaules. La rage ne pouvait plus sortir, elle me détruisait de l'intérieur, tout en moi se déchirait. Je tentais tout ce que je pouvais pour me libérer mais celui qui me retenait était beaucoup trop fort. Je lacha prise, comme pour donner satisfaction à celui qui tentait de me retenir. Les mains se relachèrent, je me retourna et claqua violemment la joue de celui qui se tenait derrière moi... Je ne connaissais pas la personne, il avait les traits tirés, le visage fatigué, les yeux éclatés d'un rouge sang, malgré son aspect de toxico il était extrêment beau, et rayonnait un sentiment de sureté, quelque chose d'apaisant. Je m'excusa aussi tôt de mon geste, mais il fallait que la rage sorte...

- Je suis désolée... Je ... Je ne voulais pas, excus..

- T'inquiète je comprends, un jour si t'es trop enragé passe me voir je pourrais te donner quelque trucs qui seront te détendre...

               Je crois que j'ai vite compris, à la vue de ses traces de piqûres sur l'avant bras. Honnêtement je n'avais jamais touché à ça, à toute cette drogue qui coule à flot durant les soirées, les soirées qui s'éternisent et ou ne reste plus que les plus dépressifs, qui cherche à noyer leur chagrin, leur colère, en se procurant plaisir et oublie...Non, je ne n'avais jamais touché à cela, et pour moi je n'étais pas prête à le faire, enfin...

- Merci...

- Tiens mon numéro, si un jour tu as besoin, je serais là.

          Il me souriait, un sourire assez mignon, mais gaché par ses dents plus dérruites que jamais. Il ne faut pas beaucoup de temps pour comprendre que ce mec fumait plus de 2 paquets de cigarettes par jour si ce , n'est pas plus...  Il me tenda son numéro, je ne pus voir que les deux derniers chiffres," 01 11", car quelque chose me tirait ou plutôt quelqu'un.

- Aïden, pourquoi t'a fais ça ?

- C'est ton kiffe de te shooter maintenant ?

- Non, mais il était pas méchant...

       Aïden se rapprochas de moi, l'espace entre nous était infime, je sentais son souffle chaud contre mon oreille. BIzarrement mon coeur s'emballa pour je ne sais quelle raison..

- Ecoute moi bien, cet homme est tout sauf gentil, si un jour tu veux te procurer de la merde comme celle là, je serais beaucoup mieux placé que lui pour t'en donner.

- De 1 je ne toucherais jamais à cette merde comme tu dis, et de 2, si j'avais juste envie d'avoir son numéro, ou même juste de lui parler, c'est mal ? commençais-je à crier

               Je l'avais énerver, oui, car sans une réaction de sa part, il me poussa et se retournais déjà.

- Tu sais que cette merde ça peut sauver parfois, je pense que t'en aurais bien besoin toi. Et puis vas-y vas rejoindre ton prince après tout si tu veux mourir en tant que pute dans ses bras c'est ton choix.

            A peine ces paroles prononcées, il disparaissait entre les rayons. Je ne voulais pas le laisser partir comme ça, je n'avais pas le droit, pas après ce qu'il a essayé de faire pour moi, non, je ne pouvais pas...

- Non, Aïden attends, excuse moi, je voulais, non.

- Mme Ana qui s'excuse n'est ce pas un miracle ? Je pense que c'est moi qui est gagné cette fois.

- Je peux encore retourner avec l'autre si tu veux..

          Quand j'ai prononcé ces paroles j'étais sincères, je ne voulais pas avouer avoir perdu, non ce n'est pas dans ma nature.

- Ouais vas chercher les sandwichs au poulet tu les as oubliés.

- Ok, comme ça je croiserais le toxico

- Ok

- Ok

          Je tournai les talons, il avait le don de m'énerver mais comment vous dire, que j'essayais tant bien que mal de le cacher. Je n'étais pas décidé à lui avouer mes faiblesses...

- Ana, en réflechissant je vais aller avec toi, au cas ou tu décides à te défouler contre les journaux une fois de plus..

      Je fus surprise, surprise qu'il m'es vue. En fait, non je n'étais pas surprise, j'étais honteuse disons. Il m'avait vu réduire tout ces bouts de papier à nénant, il avait vu la rage qui s'évaillait en moi, et je ne voulais pas, je ne voulais que personne ne voit ce démon qui sommeille en moi...

- Ne rougis pas princesse, tout le monde à ses pulsions, même si j'avoue que les tiennes sont étranges.

- Ne m'appelle plus jamais comme cela, et ne me juge pas tu ne sais rien, TU NE SAIS RIEN.

-Ana..

- Lâche moi..

- Non, ça jamais, reviens, je poserais plus de questions

- Oui, si tu pouvais fermer ta gueule ça m'arrengerait.

- Il y a pas de problème princesse

- TU VEUX MOURIR CE SOIR ?!

- Rendez vous au rayon frais, princesse.

                   Il partis en courant entre les rayons, bien que cette superette soit toute petite, je lui courais après manquant de me tuer à chaque virage, j'étais épuisée, mais je ne pouvais pas abandonner. Je me dirigeais en direction du rayon frais, je le trouvais devant les sandwichs, c'était trop beau, il allait encore me faire courir et je déteste, c'est moi qui dirige il n'ya aucune autre possibilité. Je restais caché, il se dirigea en direction de la caisse, toujours avec prudence mais j'étais plus maligne, arrivée au dernier rayon, je lui sauta dessus.

- BOUUUUH !!

                   Cette fois j'avais gagné.Il tombis par terre, lâchant au passage les sandwichs, et sa monnaie. Je m'empraissa de tout rammaser, et je pris la direction de la caisse, très rapidement, oui. J'avais de la chance, Aïden avait déjà préparer sa monnaie, assez surprenant venant de sa part. A peine avais-je finis de payer que je l'aperçus, souriant, mais plus déterminé. Je me mis à courir, plus vite que jamais, le vlent soufflait mes cheveux, les envoyant alors parfois devant mes yeux, ce qui gênais ma progression, j'étais loin devant lui, très loin même. Il y avait se racourcit que je n'avais plus pris depuis longtemps, celui que j'avais oublié, j'ai décidé de l'emprunter. Des tonnes de souvenirs me sont revenus, des souvenirs joyeux, magiques. C'est là que j'avais construis pas première cabane avec mon père, elle n'était pas parfaite mais pour moi c'était la plus belle. Elle était toujours là malgré les années, beaucoup de bouts de bois était partis, aussi bien que les feuilles, mais je sentais encore cette magnifique enfance que je laissais derrière moi, je m'y suis assise, épuisée de fatiguée, épuisée de tout ses souvenirs qui me hantent. C'est ainsi qu'après la colère et la rage venait les pleurs et les cris étouffés, oui je pleurais sans aucune raison peut être, mais je pleurais épuisée de tout cela, épuisée de mon enfance si parfaite que j'ai gâché, parfois j'aimerais que l'on oublie tout cet été merdique, que l'on revienne en arrière, mais il est trop tard, je n'ai que mes yeux pour pleurer..

- Ana ? C'est toi ?

- Noooon..

- Ana t'es où, je t'entends, je sais que tu es là, je vois rien avec ce putain de noir.

        Je sortis de la cabane. Essuyant mes larmes au passage.

- Je suis là

- Ana, tu pleures ? Tu faisais quoi dans cette cabane ?

- C'est moi qui l'ai construite avec mon père, je voulais juste retrouver mon putain de père

                     Je fondis en larmes, j'avais honte de me dévoiler comme ça, mais je n'arrivais plus à me battre, je tombas de chagrin, je n'arrivais plus à respirer, je suffoquais.

- Ana, ne dis plus rien, tu te fais du mal là, je ne veux rien savoir, tu n'as pas besoin de te justifier, aller viens.

         Il me prit dans ses bras, atténuant mes pleurs, essuyant mes larmes, étouffant mes cris.

That's why I love you, again.Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora