That's why I love you, again.

42.

      Honnêtement, je pensais juste que l'alcool commençait à faire effet, même si je pensais qu'il ne m'en ferait plus jamais.

- Alors, t'es aussi tombé dedans ? Rigola Cameron

- Ouais, cette grosse connasse s'est accroché à moi et m'a fait tombé... Rigola-t-il

- Elle m'a aussi fait tombé...

C'était Hugo qui venait d'ouvrir la bouche. Je le regardais étrangement, tout comme Aïden d'ailleurs. Je craignais la suite de sa phrase, je sentais la connerie arrivée, mais quelque chose au fond de moi voulait que cela arrive, comme pour provoquer celui qui se tenait tout près de moi.

- ... Bah ouais, tu m'as fait tomber sous ton charme

- Tu vois, je savais que tu pouvais pas me résister, renchérissais-je

Il rigola. Pas Aïden. J'étais ravie. Soudain, celui-ci approcha de mon oreille, et chuchota un « C'est à moi que tu ne pourras pas résister bientôt » auquel je répondis par un simple coup dans l'épaule, je n'avais pas la force de me battre. Mes habits étaient trempés, j'avais froid désormais, je sentais ma peau frissonner, mais ne sentais presque plus le reste de mes muscles. Le froid de la mer avait pénétré en moi, glaçant tout ce qui pouvait me tenir chaud. On s'assit un temps avec Aïden, juste pour se réchauffer ne serais ce qu'un peu.

- Ca te dit de faire enrager Aïden ? Me chuchotais Hugo.

Aïden ne voyait rien de notre échange, il était de l'autre côté du feu.

- Comment ça ?

- Regarde le, ça se voit qu'il déteste quand je te parle...

- Ouais, j'ai remarqué, il doit sûrement me trouver trop, j'sais pas, extravertie disons... Rigolais-je tout bas.

- Tu crois vraiment ça ? Demanda Hugo.

Il me regardait d'une drôle de manière, une manière qui me faisait paraître pour une débile à travers ses yeux.

- Bah ouais, sinon ça pourrait être quoi ? Réfléchis un peu...

Il rigolait, ou se foutait de moi plutôt.

- Ouais, non, c'est moi qui est débile... Finit-il par dire entre deux rires.

- Tu te fous de moi là ? Rigolais-je à mon tour.

- Nooooon pas du tout...

- Continue à te foutre de moi et j'te colle mon poing dans la figure, compris ? Continuais-je en riant.

- Ouh t'es une tigresse en plus, j'adore, renchérit-il.

Je sentais son regard sur moi maintenant, pas celui d'Hugo, non le sien, celui d'Aïden. Sa réaction ne tarda pas à se faire sentir.

- Bon Ana, on doit y aller nous, non ? Toussa Aïden.

- Euh... Hein... Ouais, dis-je surprise de sa réaction très rapide.

Cameron et Hugo me regardait d'une façon qui disait « on te l'avais dis », mais dis quoi ? Pensais une partie de moi. Je me leva, toujours dégoulinante sur le sable, Aïden porta Noam dans ses bras en tachant de l'enrouler du mieux qu'il pouvait dans son plaid pour ne pas le mouiller.

Après avoir rapidement dit au revoir à tout le monde, nous regagnions la voiture. Le trajet me stressait déjà, la simple vue du véhicule faisait frissonner mon être et la nuit ne me rassurait pas. Tout pourrait se passer comme ce soir là. Et cela me faisait peur. Malgré moi, et surtout par obligation, je monta dans la voiture, mon frère était toujours endormi sur le siège de derrière. Mon regard descendis sur mon corps, mon t-shirt ne ressemblais plus à rien, il me collait à la peau et mettait en avant ma poitrine, je me sentis gênée. Et puis, mes cheveux ne ressemblaient plus à rien non plus, ils étaient plus que jamais bouclés par le sel de la mer.