15. ÉPILOGUE : UNION (Partie I)

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- Cesse de bouger, Rosalie, se plaignit Alice. Comment veux-tu que je finisse de dresser cette robe si tu bouges toutes les cinq secondes ?

- Je n'y peux rien, se défendit cette dernière. Je me sens nerveuse.

Ignorant sa remarque, Alice soupira et continua à coudre l'ourlet de la robe de sa sœur. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire en les observant. Alice était aux anges. Elle avait aujourd'hui l'occasion de nous exposer une fois de plus ses indiscutables talents de styliste.

Elle était déjà prête depuis plusieurs heures, sachant parfaitement ce qu'elle devait enfiler pour l'occasion. Elle avait revêtu une robe pêche, qu'elle avait subtilement accordé à son maquillage discret. Ses cheveux courts étaient plaqués sur sa tête, ce qui lui donnait une classe naturelle. Elle avait passé la matinée à se désespérer de nous voir tous si ignorants devant nos garde-robes.

- S'habiller pour se rendre à un mariage, ce n'est pas bien compliqué, Bella ! m'avait-elle morigéné, en me trouvant les bras ballants devant sa penderie. Si tu t'y étais prise avant, nous n'en serions pas là, avait-elle ajouté.

- Je ne suis pas la seule, lui avais-je fait remarquer. Il n'y a que toi qui saches toujours et dans n'importe quelle circonstance la tenue qu'il faut mettre.

Ma remarque l'avait flattée et elle avait aussitôt retrouvé le sourire. Cependant, Alice n'avait pas tout à fait tort.

- Bella ? Tu rêves ? me demanda-t-elle en agitant une main devant mes yeux.

- Excuse-moi, fis-en reprenant pied dans la réalité. J'étais ailleurs.

- Alors ? Qu'est-ce que tu en penses ?

Rosalie se tenait devant le grand miroir sur pied et fit un tour sur elle-même. Sa robe était splendide. Le bruissement du tissu était aussi léger que la soie plissée qui tourbillonnait autour de ses courbes gracieuses. Quelques rubans de mousseline avaient été subtilement accrochés çà et là et ajoutaient à l'ensemble une note aérienne et harmonieuse.

- C'est parfait, commentai-je, sincère.

- Bon, alors maintenant, va te coiffer, ordonna-t-elle à sa sœur. Je vais m'occuper de Bella.

- Alice... me plaignis-je.

- Ne discute pas. Il ne nous reste pas beaucoup de temps.

Traînant les pieds, je suivis Alice jusque dans sa chambre où m'attendait la discrète petite tenue qu'elle m'avait réservée. J'avais fini par arrêter mon choix sur celle-là, voyant que ma belle-sœur s'enfonçait un peu plus dans l'extravagance à chacune de ses propositions.

Je devais cependant reconnaître que la robe ne me déplaisait pas. Elle était certes un peu trop courte mais dans l'ensemble, je ne m'en tirais pas trop mal. J'étais parvenue à faire en sorte que ma belle-sœur renonce à toute la panoplie d'idées farfelues qu'elle m'avait réservées, si bien que j'avais réussi à conserver quelque chose de classe, mais d'assez discret tout de même.

J'enfilai donc rapidement la robe blanche et des bas crème. Le tissu était plutôt épais mais je me sentais tout de même libre de mes mouvements. Alice attrapa ensuite la paire d'escarpins assortis et je levai les yeux au ciel en redécouvrant la hauteur des talons.

- Je vais me casser la figure avec ça, m'apitoyai-je en fronçant les sourcils.


TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 2)Where stories live. Discover now