TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 2)

13. RÉVÉLATION (Partie III)

Nous nous regardâmes tous les trois en silence.

- Il n'y a plus de questions à se poser, trancha Edward. Allons-y et nous verrons bien.

Personne ne contesta et ce fut dans l'incertitude la plus totale que nous pénétrâmes dans l'enceinte de l'édifice qui abritait le repaire des Volturi.

- Bonjour, lança poliment Edward à l'homme qui se tenait derrière le comptoir.

- Bonjour, Monsieur Cullen, le salua celui-ci avec affabilité.

- Pourriez-vous les informer que nous sommes ici ? demanda Edward sans entrer dans les détails. Nous souhaiterions les rencontrer.

- Je suis sincèrement navré, mais ces messieurs ne pourront malheureusement pas vous recevoir.

Jacob secoua la tête avec agacement et me jeta un regard amer.

- Mon ami désire leur parler, insista Edward. C'est important.

- Vous êtes ? s'enquit le standardiste en se tournant vers lui.

- Un ami, répondit Jake, sarcastique.

- Je vous laisse patienter un instant, se décida finalement l'homme en nous désignant les canapés libres derrière nous.

Il nous considéra quelques secondes en constatant que nous étions restés plantés là, avant de s'éclipser. L'attente ne fut pas longue malgré le silence que nous fûmes obligés de garder.

- C'est d'accord, nous annonça-t-il. Seulement lui, précisa-t-il.

Je haussai les sourcils. Pourquoi acceptaient-ils de le laisser entrer alors qu'ils venaient de nous refuser l'accès quelques instants plus tôt ? Avaient-ils vraiment cru que Jacob était à l'initiative de cette énième venue ou avaient-ils l'intention de lui tendre un piège ? De toute façon, il était hors de question que nous le laissions partir seul.

- J'insiste pour qu'ils viennent, exigea mon ami.

- Je ne sais pas si...

- Ils veillent à ma sécurité, ajouta-t-il, un sourire mauvais aux lèvres.

- Je... je vais voir, s'excusa l'homme en se retirant à nouveau.

Jacob nous adressa un clin d'œil discret. Sa stratégie semblait fonctionner. Encore une fois, nous n'eûmes pas longtemps à patienter.

- Vous êtes attendus, nous informa finalement l'humain qui venait de regagner son comptoir.

Les portes de l'ascenseur se refermèrent bientôt sur nous et Edward en profita pour me serrer contre lui. Je tendis la main à Jacob, qui ne la relâcha que lorsque les portes s'ouvrirent de nouveau.

Je fus brutalement sur les nerfs, à l'instar des garçons et de notre comité d'accueil. Jane et Alec eurent un mouvement de recul devant la répulsion que leur inspirait le loup. Sans hésiter, j'étirai mon bouclier sur Jake puis sur Edward.

Je n'avais aucune garantie de ce qu'il allait se passer. Sans prendre la peine de nous adresser un mot, les deux émissaires nous tournèrent le dos et s'enfoncèrent dans le couloir. Nous les suivîmes silencieusement lorsque Félix émergea de l'ombre. Edward se stoppa net et je sentis des vibrations le traverser.

- Edward, chuchotai-je avant qu'il ne se mette en colère.

Jacob lui lança un regard interrogateur et prudent. Félix semblait s'amuser de la situation, qui m'échappait pour le moment. Jane, qui n'avait rien manqué de la scène, ne prit pourtant pas la peine de s'arrêter, même lorsqu'elle interpella son camarade.

- Félix ! lui intima-t-elle sèchement. Fais-les avancer !