TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 2)

11. FUITE (Partie XX)

Edward m'en voudrait, je ne pouvais plus en douter. Mais je m'en étais sortie vivante. C'était toujours ça, non ? J'allumai l'appareil qui se mit à sonner dans tous les sens. Je posai mon téléphone sur le siège passager et mis le contact.

C'était la catastrophe. Qu'allais-je bien pouvoir raconter aux autres ? Mon plan avait échoué et je revenais les mains vides. Pire, j'avais envenimé la situation, réduisant à néant toutes nos chances de nous en sortir. Je commençai à faire demi-tour lorsque le téléphone émit un petit bip. Je regardai l'écran et vis qu'Edward venait de m'envoyer un message. Il devait probablement en avoir assez de tomber sur le répondeur.

Bella. Je suis à l'aéroport. Je viens te chercher. Edward. Je m'empressai de rédiger un message à mon tour avant de lui expédier. Ne fais pas ça. J'arrive. Je t'aime. Bella. Le stress m'envahit à la seule idée qu'Edward n'était plus très loin de moi. J'allais le revoir plus vite que prévu et je ne savais vraiment pas comment il allait réagir.

Je pris tout mon temps sur la route, retardant le moment où j'allais le retrouver. Je me creusais les méninges afin de trouver une excuse plausible et réfléchie à ce que je venais de faire, mais j'en vins finalement à la conclusion que je n'avais rien de probant. Peu importait, après tout. J'avais au moins essayé.

Je me garai sur le parking extérieur, juste devant l'entrée de l'aéroport. Récupérant toutes mes affaires, je vissai la casquette sur ma tête et ne pris pas la peine de remettre mes lunettes de soleil. Je préférai les abandonner dans la voiture et remis les clés dans le pare-soleil - je tenais à rendre ce bien à son propriétaire. Après quoi, je franchis la porte d'entrée.

Je les aperçus immédiatement. Tout le monde était là.

- Bella ! s'exclama brusquement une voix que je n'aurais oublié pour rien au monde.

Sept autres voix avaient fait écho à la sienne, moins d'un dixième de seconde après lui.

- Edward ! m'écriai-je à mon tour en me jetant dans ses bras.

Mon mari venait déjà dans ma direction, un air de soulagement peint sur le visage. J'étais surprise que toute la famille ait fait le déplacement jusqu'ici et je m'en voulus d'avoir provoqué tout ce remue-ménage. Ils n'avaient vraiment pas besoin de cela.

Je leur avais causé encore plus de soucis qu'ils ne s'en faisaient déjà. Edward me prit dans ses bras et son odeur emplit mes poumons. Enfin, je respirais à nouveau. Je le serrai aussi fort que cela m'était possible et il me rendit la pareille. Toute la famille nous avait rejoints et nous nous réunîmes autour d'une rangée de sièges.

Je constatai avec surprise la présence de mon meilleur ami, étroitement encadré par Rosalie et Jasper.

- Jacob ! me récriai-je en l'apercevant.

- Viens par-là, fit-il en me prenant affectueusement dans ses bras.

- Mais tu es là, toi aussi ? me stupéfiai-je en reculant de deux pas pour mieux considérer dans quel état il était. Vous êtes tous là ?

- C'est une longue histoire, sourit Carlisle.