TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 2)

13. RÉVÉLATION (Partie V)

- Vous avez déjà eu l'occasion par le passé de lire dans mes pensées, expliqua Edward en se tournant vers Aro. Et ce que vous y avez découvert vous a offert une opportunité de nous atteindre.

- Carlisle est l'un de mes plus vieux amis, Edward ! se révolta l'Italien. Jamais je ne m'en prendrais délibérément et injustement à sa famille.

- L'erreur que vous aviez faite en essayant de vous en prendre à Renesmée, enchaîna-t-il sans réagir à cette assertion, sous prétexte qu'elle se révélait être un danger pour notre espèce, vous l'avez exploitée. Jusqu'à ce que vous trouviez la faille.

- Tu as conscience de ce que tu sous-entends ? s'emporta Caïus.

- Parfaitement, résonna la voix d'Edward. Vous connaissiez la nature de Renesmée. Et le don d'Alice. Sa puissance comme ses faiblesses. Vous saviez que les hybrides lui étaient invisibles.

- J'ai peur de comprendre, s'horrifia le maître. Tu insinues donc...

- Je n'insinue pas, le coupa-t-il. J'affirme. Vous avez enlevé notre fille uniquement dans le but d'interférer dans les visions d'Alice. Lorsque nous avons réalisé cela, nous n'avons pu en arriver qu'à une seule conclusion.

- Tu voudrais dire que je n'ai enlevé ta fille que pour servir des intérêts personnels ?

- Quoi d'autre ? explosai-je en avançant involontairement.

Tous les gardes se tinrent prêts. Mais je n'allais pas reproduire la même erreur.

- J'ai du mal à croire que vous puissiez seulement avoir eu cette idée, se désola Aro. Vous êtes si loin du compte.

- Si votre intention n'a réellement jamais été de nous éliminer, donnez-nous une explication valable à ce que vous avez fait, exigeai-je à présent.

- Vous n'avez pas compris ? s'amusa Aro en défiant Jake du regard.

Mon ami décroisa les bras et je vis les os de sa mâchoire saillir.

- Vous n'avez rien voulu entendre lorsque je vous ai fait comprendre que votre enfant vous serait rendue. Je vous ai répété qu'elle était en sécurité là où elle était. Et vous savez parfaitement que jamais je n'aurais toléré qu'on lui fasse du mal ! Si je vous ai tenus à l'écart de la vérité, haussa-t-il le ton avant que je n'ouvre la bouche pour protester, c'était uniquement dans le but de vous préserver d'une réaction définitivement insensée.

- C'est ce que vous dites qui est insensé, claqua la voix de mon mari.

- C'est là que tu te trompes, objecta-t-il. Je réalise qu'aujourd'hui, je vais être contraint de tout vous révéler. Car je ne peux décemment vous laisser porter contre nous des accusations aussi ridicules. Et je ne voudrais pas vous laisser entacher l'amitié que je nourris avec votre famille depuis si longtemps maintenant. Vous n'avez pas voulu nous croire lorsque je vous ai expliqué avoir de bonnes raisons de vous avoir privés de votre enfant, mais ce n'était que la stricte vérité.

Allait-il enfin se décider à cracher le morceau ?

- Le véritable problème dans l'histoire, c'était toi, révéla l'ancien en désignant Jacob.