Chapitre 32

85 9 24
                                    

Mon instinct me souffle de lui faire confiance et je pense que c'est la meilleure décision à prendre puisque la mort risque de m'attendre de l'autre côté du tunnel de toutes façons alors pourquoi ne rien tenter ? Comme l'on dit : qui ne tente rien n'a rien.

Je me concentre fortement afin de ne percevoir que le son des alentours et de pouvoir parler mais en faisant que aucune douleur ne puisse m'atteindre.

Je l'entends abattre un fouet sur moi et je n'ose pas imaginer la douleur que je pourrais ressentir pour ça. J'ai peur de l'état dans lequel je pourrais retrouver mon corps à la sortie de cet infâme endroit.

Je me décide à parler bien que ma voix soit faible mais je dois le faire et j'entends la voix de la femme m'encourager en même temps dans ma tête.

-Je ne connais personne de mon entourage qui oserait me faire ça, commençais-je, personne ne pourrait se comporter ainsi avec moi. Je n'ai rien fait absolument rien fait, si je suis ce que je suis devenue ce n'est pas par choix mais plutôt par obligation puisque je n'ai rien choisi pour être cela. Croyez-moi ou non, je préfèrerais n'avoir jamais connue cette vie qui est loin d'être facile. Vous m'avez droguée et amenez ici alors que je n'ai rien fait pour mériter. Je traite mes proches d'une façon honorable et jamais je n'oserais leurs faire du mal alors si vous dites que je vous connais très bien, je ne vois pas qui vous pourriez être car aucune personne que je connais ne pourrait être comme ça. Vous me faites subir quelque chose que je n'ai pas demandé et dont je ne suis pas coupable. Vous êtes fière de vous en prendre à quelqu'un sans défense et qui n'a rien demandé. Si j'étais une criminelle, je pourrais comprendre votre réaction or je n'ai jamais fait de mal à personne jamais et je ne compte pas le faire à moins que je sois agressée. Je ne suis pas un danger que soit pour vous ou pour le reste de la population, je ne vis pas dans le but de tuer quelqu'un mais d'aider les gens du mieux que je peux.

La torture s'était arrêtée et je ne pouvais que sentir le sang qui s'écoulait rapidement de mes plaies.

-Je ne sais pas qui vous êtes, repris-je, mais je compte bien le découvrir avant de mourir. Seulement si vous me tuez, ce sera vous que l'on devra battre et envoyer aux mains du gouverneur car moi je n'aurais rien fait mais vous, vous m'aurez tué. Vous aurez un mort sur la conscience et donc une vie que vous aurez supprimé de plein gré. Vous ne pourrez pas vous le pardonner si facilement croyez-moi et surtout personne ne pourra vous pardonner d'avoir fait cela. On vous a demandé de me faire subir cela, mais le voulez-vous vraiment ? Si vous me connaissez si bien que je suis censée vous connaitre, c'est que je suis votre amie et devons-nous infliger cela à nos amis ? Je suis humaine malgré que je sois différente ce qui veut dire qu'en me tuer, vous tuerez quelqu'un semblable à vous. Ne sommes-nous pas constitué de la même façon ? Ne sommes-nous pas toutes les deux humaines ? Ne pouvons-nous pas décider nous-mêmes de notre avenir et de ce que nous voulons réellement faire ? Ou au contraire sommes-nous manipuler et diriger par les autres ? Arrêtez-moi si je me trompe mais vous, vous êtes manipulé par une personne souhaitant ma mort et ma souffrance mais ce n'est pas ce que vous souhaitez vraiment n'est-ce pas ?

J'entendis des sanglots puis quelque chose tomber sur le sol. Ce que j'ai dit n'était pas si manipulateur que ça, je n'ai fait qu'exposer et dire les faits.

-Je suis désolée Eliza, commença une voix remplie de sanglots que je connaissais plutôt bien en effet, je ne sais pas comment j'ai pu te faire ça. Je suis un monstre et je ne sais pas comment j'ai pu réussir à te torturer mais c'est fini. J'avais la haine de te voir populaire comme tu l'étais alors qu'au final plus personne ne parlez de moi. J'ai pété un plomb et j'ai eu une haine immense envers toi que je n'aurais jamais dû avoir. Je serais une criminelle, un monstre, un assassin si je te tuerais or je ne le souhaite pas mais ma haine m'a fait penser le contraire, puis il m'a dit que je pouvais te capturer et te tuer alors, je l'ai écouté et je pensais sincèrement à toutes les manières de pouvoir mettre fin à tes jours de la manière la plus horrible qu'il soit. Tu m'as rouvert les yeux Eliza et je t'en remercie car non ce n'est pas ce que je souhaite réellement mais certaines personnes savent se montrer très persuasives et je suis belle et bien tombée dans le panneau alors que je ne le souhaitais pas. Je m'en veux terriblement de ce que j'ai fait et de ce que j'avais pensé te faire. Tu ne pourras pas me le pardonner j'en suis consciente et ce n'est pas ce que je te demande. Tu vas probablement me dénoncer et dénoncer aussi mon manipulateur et je comprends amplement cette décision mais sache que avant tout ça et surtout avant que ma jalousie prenne le dessus, tu étais une amie formidable et je ne pourrais jamais te retirer ça. Je ne pourrais plus jamais dormir avec la conscience tranquille désormais.

Elle n'avait pas cessé de pleurer tout au long de ses paroles et je savais à quel point elles étaient sincères. L'émotion de ce qu'elle ressentait s'était transmise à moi. Et sa voix avait été pleine de culpabilité. Serais-je vraiment capable de te le pardonner ? Je ne sais pas, pas encore, pas maintenant, peut-être jamais.

La petite voix me félicite tandis que le sac me couvrant la tête s'enlève progressivement me laissant voir le visage de mon agresseur ne faisant que confirmer mes craintes.

J'aurais bien aimé me tromper de personne or ma vue m'offre la vérité.

Je n'aurais jamais pu penser ça d'elle mais malheureusement, je me suis trompée.


-----

Alors es-ce la fin de la torture?

Qui est son bourreau?

Va-t-elle être libéré?

J'espère que ce chapitre vous a plu et surtout faites-moi part de vos impressions dans les commentaires !

A bientôt!

LCSkull

14/02/2017

Chapitre réécris le 03/08/2017

AliumWhere stories live. Discover now