Chapitre 24

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Le sang me taquine de plus en plus m'incitant à le retrouver et à le boire. Et si c'était une ruse des gardes pour me capturaient ? Je n'avais qu'une seule envie et c'était celle de me nourrir de cette substance.

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Finalement la réponse ne tarda pas à me parvenir et dans la plus grande discrétion possible, je la regardai.

Retourne dans le centre-ville, nous viendrons te chercher. Voiture azur avec des bandes orange. Chauffeur aux cheveux verts. F.

Aucun soucis mais niveau discrétion... je ne suis pas sûre que ça passe.

Seulement la question qui me turlupine le plus est la suivante : comment cet homme pourrait-il avoir des cheveux verts alors que les différences ne sont pas tolérées ? Soit c'est quelqu'un d'extrêmement proche du gouverneur soit c'est un acteur haut placé dans la hiérarchie du spectacle. Tout est contrôlé ici, de notre vie à notre mort. Les arts ne sont pas entièrement libres. Les films, par exemple, sont contrôlés pour qu'aucune révolte n'ait lieu suite à des images, des textes ou des idées contradictoires aux valeurs qui nous ont été inculqué.

Je décide de me diriger vers le centre-ville afin d'y retrouver le mystérieux chauffeur aux cheveux verts.

Alors que j'étais tranquille, mes pouvoirs se manifestent encore une fois mais cette fois. Quelqu'un va encore mourir, en même temps beaucoup de personnes meurent en une minute pendant que d'autres naissent. J'ai l'impression que me retenir sera difficile et il faut que la voiture ne tarde pas à arriver. Je me retiens du maximum que je peux et au loin je vois enfin une voiture correspondant à la description de Freishta arrivait. Mais j'attends de voir sa tête pour être sûre de son identité.

En effet quand j'arrive à apercevoir le chauffeur, je me rends compte c'est bien la bonne personne mais j'attends encore jusqu'à ce qu'il s'annonce auprès de moi.

Une fois à ma hauteur, il ouvre la fenêtre et me dit :

-Mademoiselle Simons si vous voulez bien monter dans la voiture je vous prie. Monsieur Freishta m'a ordonné de venir vous chercher.

-Bien, merci.

Je pense que je peux le croire maintenant non ? Je décide par contre de ne pas lui confier une confiance aveugle et donc de ne pas lui parler de mes capacités. Le cri me brûle la gorge mais je reste de marbre face à ce problème. En même temps, je parle avec le chauffeur comme de rien n'était mais c'est très dur de retenir ce cri bestiale dans ma gorge et tant que je ne l'aurais pas sorti la personne vivra.

J'arrive au Manoir haletante et je me précipite à l'intérieur sous le regard inquiet des quelques personnes présentes à ce moment.

-Est-ce qu'il y a une pièce insonorisé ? demandais-je vacillante à la secrétaire.

-Oui au fond du couloir à gauche puis la première à droite.

Je me précipitai dans cette direction usant de ma vitesse d'hybride.

J'arrive dans la pièce et je vérifie que personne ne si trouve. Contrairement à ce que l'on pourrait le penser, je ne veux pas crier. Je suis juste venu ici par mesure de sécurité car je ne voudrais blesser personne, ce n'est pas mon but. Mais au fait, quel est mon but ?

Je me place assise dans le fond de la pièce et j'essaie de rester normale tout en empêchant mon cri de se déverser par ma bouche. Par précaution, j'ai fermé la porte.

Pourtant à cet instant, il me semble que c'est la seule possibilité que je possède. Dans mon esprit la banshee m'incite à crier mais je ne compte pas baisser les bras, pas encore et certainement pas tout de suite !

Une idée vient envahir ma tête, et si je criais dans ma tête ? L'effet serait théoriquement le même et j'arriverais à me contrôler beaucoup plus facilement.

Pourtant c'est délicat, ça pourrait me broyer le cerveau ou bien pire mais je suis prête à prendre un risque supplémentaire pour la survie de mes amis et de mes hébergeurs car bien que la pièce soit insonorisée, je ne suis sûre qu'elle résistera à mon cri.

Je ne sais pas comment je dois m'y prendre et mon cerveau carbure cherchant une solution à ce problème.

Et si je n'y arrive pas ? Et si je meurs ?

Je ravale mon cri et entreprends de le faire dans ma tête. Ce n'est clairement pas agréable car celui-ci résonne dans toute ma tête et en me relevant j'ai la tête qui tourne. A priori je ne suis pas morte ce qui veut dire que cette solution marche. Mais je ne suis pas très bien non plus.

Au bout de quelques minutes, je décide de sortir jugeant le risque disparu de la surface de mon esprit.

Mes amis m'attendent à l'entrer et me sautent dessus.

-T'a pas crié ? me demande Sara.

-Si mais non. J'ai crié dans ma tête.

Les quelques personnes qui ont entendu ma réponse me regarde étonnés.

Freishta se rapproche de moi et me dit :

-Tu es forte, très forte Eliza. Aucune banshee voulant crier n'a jamais réussi à le faire dans sa tête. Tes progrès sont hallucinants, tu évolues très vite. En moins d'une semaine tu as beaucoup changé pus que tu ne pourrais le croire. Tu deviendras une vraie banshee et plus vite que tu ne peux l'imaginé.

Antoine qui était présent nous regarda bizarrement comme ci il n'était plus dans son corps.

-Eliza, commença-t-il d'une voix monotone, tu es puissante. Tu vas te transformer dans peu de temps. Profite d'être encore toi, profite de ton corps que tu possèdes encore.

-Il vient d'avoir une vision, expliqua Mathis.

Et cette vision n'était autre qu'adressé à moi. Si je traduisais ses paroles, cela signifiait que j'allais me transformer en une vraie banshee et bien plus vite que je ne l'aurais pensé.

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LCSkull!

19/12/2016


Chapitre réécris le 11/06/2017

AliumWhere stories live. Discover now