[B O N U S 2]

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PDV EXTERNE

On se trompe souvent sur la définition du bonheur croyant que c'est l'amour, l'amitié, la richesse. Dans chaque chose que l'on fait, il faut y trouver une part de bonheur. C'est que certains appellent béatitude. Quelle est la différence entre bonheur et béatitude si tous deux exprime la satisfaction mais de manière différente ?

Un des deux adjectifs qualifiait bien l'État actuel de Assiyãh. Cela fait cinq mois, cinq mois qu'elle avait en elle le fruit de son amour. Le temps passait, elle s'était éloigner de son mari, croyant éteindre la flamme qui brûle en elle mais elle s'était trompée. La distance lui faisait ressentir ce manque, elle lui faisait comprendre à quel point elle aimait son mari, à quel point elle vivait pour lui.

Déménager était pas la meilleure solution. Elle s'est rapprochée de Dieu. Elle avait enfin ouvert les yeux. Tout se passe par Allah. Sa souffrance n'était qu'un moyen de la rapprocher de son Créateur. C'est dans les moments durs qu'on fait appel à Dieu. Elle se voyait chaque jour avec un nouvel éclat sur le visage, un sourire plus rayonnant.

Mamadou se sentait mal. À chaque fois qu'il en avait l'occasion, il allait voir sa femme avec chaque jour un cadeau. Il croyait qu'il l'avait vraiment perdu. Il faisait de son mieux pour ne pas faire souffrir non plus Halimata. Il aura beau aimé Assiyãh, il s'efforce de supporter sa seconde femme. Il était vraiment sincère. Le pardon, il le méritait sincèrement.
Sa femme lui manquait, leur complicité lui manquait mais il lui donnait le temps nécessaire pour tout recommencer petit à petit. Le fait que Assiyãh le méprise est déjà u e bonne chose pour lui. Même si elle lui parle vaguement et froidement.

Nafissatou a redonné le sourire à tous. Elle a réussi à apaiser tous les cœurs. Ou plutôt son enfant a réussi. Elle a mis au monde un petit garçon qui est la copie-conforme de son frère Malik. Tout le monde ne cesse de dire que c'est lui. Voilà pourquoi, ils l'ont baptisé ainsi. Assiyãh avait un nouveau petit jumeau. Elle s'en occupait comme si cet enfant était tien.

Dans tout ce mélange de bonheur, la tristesse se cachait. Il s'agissait de Abiba, la vie l'avait attirée, séduite pour finir par la rejetée. Elle a maintes fois essayé de cacher la vérité mais elle ignorait que tout finit toujours par se savoir. Elle était enceinte. Elle avait essayé d'avorter pour ne pas à subir ce qu'a subit subi sa sœur. Elle n'a pas réussi. Tout le monde est au courant maintenant. Elle a tellement déçu sa famille. Tout le monde fait comme si de rien était. Après l'avoir sermonné, ils l'épaulent et la soutiennent surtout que son petit ami a refusé la paternité. Son complexe, son manque de confiance elle, son amour un peu trop inconditionnel, l'a poussé à se donner à l'homme qu'elle croyait être l'amour de sa vie. Elle est perdante. Une fois qu'il a eu fini de jouer, il n'a pas hésité une seule fois à la rejeter. C'était désormais elle contre le monde. Elle avait l'impression que toute sa vie avait tourné au désastre. Elle se sentait seule et trahie. Elle se sentait mal aimée.

Ainsi va la vie, quand on aime démesurément. On finit toujours par perdre car l'amour a parfois tord.

« Épouse indignée » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant