« Épouse indignée »

| C H A P I T R E IV|

*Assiyãh en multimédia.*

Que quelqu'un m'explique comment peut-on passer du "je t'aime" au "je te hais" en un fragment de seconde. Mais après tout, même dans l'alphabet la lettre "M" vient avant la lettre "N".

Jusqu'à présent, j'ai du mal à me faire de son absence, du mal à me faire à son comportement. On a tellement vécu de choses ensemble, il m'a maintes fois prouvé son amour que j'ai vraiment du mal à me dire que ces moments doivent rester enfouis dans le passé, du mal à me dire qu'il ne...m'aime plus.

25 Septembre 2015

Il est sept heures du matin, je décide enfin de me lever pour faire ma grande ablution et prier.

Je regardais à côté de moi et vit MON mari entrain de dormir. Mon ventre se réchauffait, mon coeur battait fort. C'est la meilleure sensation que je n'ai eu à ressentir. Je ne pourrai pas rêver mieux. Je suis mariée à l'amour de ma vie, à l'homme que j'aime. Certaines n'ont pas cette chance, elles se marient par contrainte, sans leur consentement, alors je dois en remercier Allah.

En fait, l'amour nous prend toujours au dépourvu. J'ai toujours regardé l'amour avec les même yeux que la mort mais en mieux. Bizarre! Vous allez vous dire. C'est juste que Cupidon c'est comme l'ange de la mort, que tu l'invite ou pas, il frappe toujours à ta porte et au moment où tu t'y attends le moins. Une fois qu'ils t'ont eu, impossible de t'en libérer.

Je le regarde une dernière fois avec le sourire jusqu'au oreilles avant de me lever du lit.

*
* *

Je suis épuisée et heureuse, Mamadou dort toujours et la chambre est fermée de l'extérieur.

- Hey, ça va ma chérie?

Je lui souris, il me fait un bisou sur le front.

- Oui ça va al hamdulilah. Je veux juste sortir de cette chambre.

- Tu sais que tu ne peux pas sortir pendant sept jours.

- Non mais toi, pourquoi t'as accepté même de suivre ma tradition au lieu de la tienne hein ? Qui va te faire à manger si je reste ici dis-moi?

- Oh t'inquiète pas, mes soeurs sont là. Et maintenant change les draps, je vais demander à ce qu'on nous ouvre.

Je commence à être prise de panique, c'est le moment. Tout le monde va savoir que je ne suis pas "vierge". Oui, parce que personne ne fait la différence entre un hymen et une virginité, personne.

- T'inquiète pas ma chérie, tout le monde comprendra.

*
* *

Ça fait trente minutes que Mamadou est parti et il n'est pas toujours revenu. Je ne peux pas savoir de quoi ils parlent vu que je suis prisonnière dans cette chambre. Je n'arrête pas de faire les cents pas, je stresse à mort. Je veux juste entendre leur conversation.

- Hey ma puce, ça c'est passé comment ton premier soir?

Nafi venait de débarquer, je cours pour la prendre dans mes bras. J'ai besoin d'être rassurée.

- Je t'ai manqué tant que ça?

- Mais non, juste y'a Mamadou qui est entrain d'expliquer à toutes ces vielles pourquoi il y'a pas de drap.

- Oh t'inquiète ma chérie, ton mari il va leur faire comprendre que tu es une saint.

- C'est pas drôle Nafi. Bref, comment tu vas ?

- Ta soeur Abiba est amoureuse.

- Qu'est-ce que tu racontes toi?

- Elle m'a avoué être amoureuse d'un gars qui ne la calcule pas trop. Tu sais qu'elle manque de confiance en elle à cause de son appareil dentaire.

- Elle est quand même belle.

- Oui mais elle le sait pas. Pourquoi je te raconte ça toi? Elle m'a dit que c'est un secret.

Cette femme, elle me raconte tout ce qu'elle sait, une vraie commère.

- Tu ne peux pas tenir ta langue et tu m'aimes trop pour me cacher des trucs.

- C'est vrai et devine quoi !

- Quoi encore?

- J'ai une petite Assiyãh ou un petit Ibrahim dans mon ventre.

Je ne pouvais m'empêcher de pousser un cri, je m'en doutais bien qu'elle est enceinte. Je suis super contente pour elle. À cet instant, je pense à moi. Comment serait un bébé dans mon ventre? Est-ce que je serai à la hauteur d'être une mère? Et Mamadou ?

- J'ai quatre mois de grossesse.

- C'est une fille, je veux une fille. T'as intérêt de mettre au monde une mini Assiyãh. Félicitations ma chérie.

- Je voulais te le dire depuis mais je sais que tout le monde le savait déjà.

- Oui, je m'en doutais. T'avais un comportement trop chelou.

On se prend dans nos bras. Je vois la porte de la chambre s'ouvrir.

- A ce qui paraît tu n'es pas vierge mais mon frère s'obstine à faire croire aux gens que tu l'es. Avec ton air innocente meuf, tu me déçois...traîné.

Je la regarde, je regarde cette fille qui je voyais comme une sœur, cette fille que j'ai aimé sans encore fait parti de sa famille. Ses mots sont si amers, jamais je n'aurai pensé qu'elle pourrait me parler comme ça, jamais.

- Toi, c'est pas parce que tu es la soeur de Mamadou que je vais me retenir de te frapper. D'où tu lui parle comme ça? Cette fille est plus propre que toi.

Je la retiens, qui sait de quoi Nafi est capable mais tout simplement je ne veux pas qu'elle fasse quelque chose à ma belle-sœur.

- Vas-y viens, je t'attends. T'as cru que je ne sais pas me défendre pauvre con!

- Hein Assiyãh ! Ça c'est ta belle-sœur ?

Je la supplie du regard de ne rien faire.

- Qu'est-ce qui se passe ici ?

La voix de Mamadou nous interrompt. Toutes les vielles entrent dans la chambre. Je retenais mes larmes. Je me sens agresser et violer dans mon intimité.

- Je demandais à ta femme quand elle a perdu sa virginité. En la voyant, on dirait un ange mais Dieu Seul sait ce qu'elle est capable de faire.

- Maty (sorcière😛), pourquoi tu lui parles comme ça? Qui t'as permis?

Mamadou criait sur sa soeur, mes larmes ne pouvaient pas s'arrêter de couler.

- Pourquoi tu cries sur elle? Tu devrais plutôt parler à ta femme, elle te ment et toi t'es aveuglée. Les femmes sont capable de tout. Avec leur corps elles réussissent tout.

Il y'a de ces mots qui nous blessent éternellement.

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As salam aleykum mes kinders mdrr, comment allez-vous ?

Je n'ai pas pu relire le chapitre, je suis trop débordée avec la reprise des cours et je suis tropppppppp épuisée.

J'espère qu'il n'y a pas trop de fautes et que le chapitre vous plaira.

Maty mdrrr je t'ai trouvé un personnage mgl.

Votez, commentez.

Bisous😘😘