|C H A P I T R E XVIII|

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- Tu m'aimes Assiyãh.

J'ai ris encore.

- L'amour meurt Mamadou. Même si ce n'est pas encore le cas, je te promets que chaque jour, chaque heure, chaque minute, j'effacerai chaque souvenir que j'ai de toi, jusqu'à t'oublier, jusqu'à faire disparaître ce malheur que tu m'as infligé, cet amour que tu m'as un jour fait ressentir. Cet enfant n'est pas tien mais mien. Tu as perdu tout droit. Je ne t'appartient pas et vu que ce bébé vit en moi, il ne t'appartient pas non plus.

Je lui dis ces mots en le fixant dans les yeux. J'ai sorti ces mots avec amertumes. J'avais promis à Malik de me battre contre le monde entier et je garderai parole.

- Tu ne sais pas ce que tu dis. Tu parles avec rage. Ta colère s'envolera et tu te rendras compte que tu n'es pas réellement toi.

- Si je ne suis pas réellement moi, je suis qui alors ? Les gens changent Mamadou, les gens changent. Du jour au lendemain, tu es devenu quelqu'un que je n'ai jamais connu. Tu as laissé tomber ce masque qui recouvrait ta vraie personnalité, à moi de faire pareil.

Il se lève pour me tenir fermement. Son visage s'était assombri, il serrait les dents.

- Lâche-moi avant que tu ne me fasses mal, avant que tu ne me montre un autre de tes visages.

Il me fixe encore une fois, mon coeur rate une battement. Les étincelles étaient présentes à l'intérieur de ma cage thoracique. L'adrénaline monte. Je ressentais ce désir de me réfugier dans ses bras, de verser toutes les larmes de mon corps. De lui dire que mon cœur saigne, que mon coeur est blessé. Je ressens ce désir d'être avec l'homme dont je suis éprise, déconnectée du reste du monde, de tous ces soucis et ces stress. Mais il faut que je résiste, il faut que je sois forte.

- Lâche-moi Mamadou Diop ! La roue a tourné, maintenant, c'est toi qui me répugne.

Il me fait un bisou sur le front avant d'enlever ses mains de mes bras.

- Tu sais bien que jamais, non jamais, je n'exercerais de la violence physique sur toi.

Il dit ses mots avec douceur et calme. Il quitte la chambre me laissant avec un mélange d'émotions indescriptibles.

Je passais ma main sur mon visage, choquée de ses changements de personnalités subites. Je ne comprends rien. Nafi avait raison. Un bébé est le seul moyen de sauver mon ménage. Mais que reste-t-il à sauver ? Tout est parti en fumée. Dès l'instant où il a ramené Halima dans cette maison, tout a été enterré. Il n'y a plus rien a sauvé.

Je finissais de me préparer pour aller à mon rendez-vous. Je croise Mamadou dans le salon. Je ne lui lance pas un seul regard par peur de craquer.

- Tu vas où ?

Il me demandait ça calmement. Je finirai folle. Je n'arrive pas à le comprendre.

- Je n'ai pas de compte à te rendre, ta femme est dans la cuisine.

- C'est bon là, arrête ! Je t'ai dit que je suis désolé.

- Je suis obligée de te pardonner ?

- Je suis ton mari.

- Merci de m'avoir informé, j'avais oublié que j'en avais un.

Je le pousse à bout. Ça me fait plus de mal que de bien mais désormais c'est la loi du talion. Il faut que je défende et que je préserve le peu de dignité qu'ils m'ont laissé.

- Mon amour, ton petit déjeuner est prêt.

Oui, j'ai vraiment raté quelque chose dans ma vie. Ce n'est pas elle qui disait ne pas aimer Mamadou et voilà qu'elle l'appelle "mon amour". S'en est trop, il faut que je sorte de cette maison avant de finir folle.

- Ah Assiyãh, je ne savais pas que tu étais ici. Tu te sens mieux maintenant ?

- Ne t'inquiète pas je m'en allais.

- Tu vas où comme ça ? Reste prendre ton petit déjeuner. Je suis sûre que tu n'as rien avalé.

Elle me sourit avec cet air chaleureux et ce visage angélique. J'aurai préféré la connaître dans d'autres circonstances plutôt que celle de la seconde épouse de mon mari. Le fait de l'entendre appeler Mamadou " mon mari" me fait mal. Je n'y peux rien. J'ai perdu tout ce que j'avais, ma dignité et mon mari.

- Je suis en retard Halimata, j'ai rendez-vous chez le médecin. Je vous laisse.

- Et tu y vas seule ? Attend que Mamadou finisse de prendre son déjeuner pour qu'il te raccompagne.

Elle commence à m'énerver. D'où j'ai besoin d'eux pour sortir de cette maison ? Pourquoi ne s'occupe t-elle pas de son mari et qu'elle me laisse tranquille.

- Halimata, c'est bon là courtoisie. Aimez-vous, faites des enfants et laissez-moi. Je peux tout faire toute seule, je n'ai besoin de personne.

- C'était juste pour t'éviter la fatigue. Tu es enceinte.

Je la regarde sans prendre la peine de lui répondre avant de sortir prendre un taxi.

J'étais sur le point de monter dans le taxi quand quelqu'un me prend par le bras. Encore une fois, il veut me pousser à bout.

- Je te raccompagne et tu n'as pas ton mot à dire. Cet enfant est le mien aussi.

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As salamou aleykum mes lapinous, comment allez-vous ?
Moi bien al hamdulilah !
Je suis choquée !!! Vous êtes de plus en plus nombreuses et ça me fait vraiment plaisir. Je ne sais vraiment pas comment vous remercier.

Parlons du chapitre, bah je ne suis pas très fière de ce chapitre. J'ai beaucoup plus d'inspiration pour l'épilogue. Je l'ai déjà terminé même. Mdrrr.

Désolé de ne pas répondre à certains commentaires, je ne suis plus très active mais je prendrai le temps de vous répondre, in shaa Allah.

Bon allez, mille merci.

Bisous😘

« Épouse indignée » Where stories live. Discover now