Le Roi en Exil, tome 1 [TERMINÉ]

4.16 : Dans le Cairn

Il s'enfoncèrent dans le petit abri et s'enroulèrent dans leur cape pour se protéger du froid.
Ils restèrent tous les deux un long moment sans parler, et sans pouvoir fermer les yeux.
Le vent s'engouffrait par rafales dans le petit abri, et faisait frissonner Neve malgré son caban. Cavan resserra son étreinte autour d'elle pour essayer de lui communiquer un peu de sa chaleur.
Mais son corps finit par le trahir. Une tiédeur envoûtante envahit lentement ses membres et son bas-ventre, les battement de son cœur s'accentuèrent.
Il ferma les yeux.
Il ne put s'empêcher de humer le parfum de ses cheveux et de poser une main chaude sur sa hanche.
Neve bougea légèrement, comme pour accorder son corps au sien. Cavan prit une profonde inspiration et pressa ses hanches contre les siennes.
Il avait tellement envie de la toucher qu'il en avait mal.
Il laissa glisser sa main sur son ventre et enfonça le nez dans ses cheveux jusqu'à son cou. Lentement, il fit glisser ses lèvres au creux de son oreille. La jeune femme poussa un soupir et bougea contre son ventre. Cavan n'y tint plus ; il la repoussa doucement vers le sol, cala un bras sous sa tête et ses fesses contre son ventre. Sa main s'égara sous son fin corsage, et remonta jusqu'à un sein, rond et doux, qu'elle enveloppa avec délectation.
De la paume, il effleura plusieurs fois le téton, puis il le saisit avec le pouce et l'index pour le faire rouler délicatement entre ses doigts. Il se durcit immédiatement.
Neve gémit et se cambra contre lui. Cavan réagit avec fougue à son contact et releva ses cheveux pour dévorer son cou et son épaule. Sa bouche se faisait tantôt caressante, tantôt pressante, léchant, mordillant, embrassant la peau chaude et suave de la guérisseuse.
Le guerrier pressa plus fortement le sein qu'il tenait au creux de sa main et en caressa les contours du bout des doigts.
Neve sentit son cœur palpiter sous les caresses de Cavan, et son corps se tendre. Elle en voulait plus.
Elle se retourna dans ses bras et fit face à son regard brûlant. Pendant un instant, il ne bougea plus, le souffle court, le sang bouillonnant dans son corps.
La jeune femme posa une main fraîche sur sa joue ombrée d'une barbe sombre et le guerrier se frotta contre ses doigts fins pour savourer le contact de sa peau soyeuse.
Neve effleura le contour de sa mâchoire carrée, remonta pour caresser son front, repoussa au passage quelques mèches noires, glissa sur son nez puis descendit pour dessiner le contour de sa bouche.
Cavan ouvrit les yeux, et embrassa ses doigts. Ils restèrent ainsi, allongés, l'un contre l'autre, sans bouger.
Le cairn était bien trop petit pour espérer faire quoi que ce soit à l'intérieur. Le guerrier n'avait même pas la place de se retourner. Pourtant, il était à deux doigts de tenter quand même l'expérience avec Neve.
La jeune femme avait dû suivre le même cheminement de pensée, car elle se mit à sourire, puis à rire. Elle se redressa pour l'embrasser... et se cogna la tête au plafond de pierre.
— Aïe !
Elle se rabaissa instantanément et posa la tête sur la poitrine du guerrier en frottant l'arrière de son crâne.
Quand elle sentit une vibration sourde sous sa joue, elle releva précautionneusement les yeux et regarda Cavan qui ne pouvait s'empêcher de rire.
Elle ne savait pas si elle devait s'offusquer ou rire avec lui. La situation était tellement... incongrue !
Il l'embrassa sur le front, caressa sa tête à l'endroit où elle s'était cognée et la poussa doucement contre sa poitrine.
— Dors, Neve, chuchota-t-il. Demain, nous aurons encore un long chemin à parcourir.
La jeune femme prit une profonde inspiration. Elle s'imprégna de son odeur masculine et se pelotonna contre lui.
Cavan la serra contre lui, les recouvrit du mieux qu'il put de leurs cabans et ferma les yeux pour essayer de dormir.