❝ 64- TAYLOR/COLE ❞

Depuis le début
                                    

Ouais, dégagez sales cons.

Je pousse la porte du club d'un coup violent et respire une grande bouffée d'air frais.

Mon poing vient d'entrer dans le mur juste à côté. Mais putain de merde, je veux le buter. Je veux qu'il crève !

Comment a-t-il eu l'audace de la toucher, de la forcer, de la frapper de la sorte ?! De la violer ! Voilà le mot équivoque à la situation.

Elle s'est faite violer, c'était tellement bien dissimuler que jamais de toute ma misérable vie je n'aurais pu y croire.

Je relance mes poings dans le mur voulant évacuer ma rage, ça ne marche pas.

Rien ne peux fonctionner, à part l'envie de voir la tête de Slone sur une table de la morgue. Comment ai-je un seul instant pu la traiter de pute et surtout pour Slone ? Alors qu'au final, elle n'a rien fait avec lui. Il l'a juste utilisé, et fait souffrir. Sale connard.

La pluie commence à tomber et coule le long de mes cheveux.

Mon frère lui qui est d'un calme maladif depuis sa sortie de prison, aujourd'hui m'a prouvé qu'il ne l'était pas autant que ça. J'aimerais savoir comment être calme dans ce genre de situation.

Moi qui ressemble à une boule de nerfs d'habitude, ça n'a fait que considérablement accentué.

Je n'ai jamais imaginé qu'elle
puisse être une victime, comme le salaud que je suis. Mon frère non plus à ce que j'ai vu. Ou peut-être que si.

Je ne m'attendais pas à voir une vidéo de ce genre impliquant Skylar.

Une vidéo d'un viol, putain de son viol !

Je secoue la tête, mes mains le long du mur et au-dessus de ma tête appuyée contre celui-ci.

La pluie me mouille et je perçois vaguement le bruit de la porte derrière claquer.

Qui vient me faire chier ?

Je fais pivoter mon corps, le regard furieux qui se radoucit à la vue d'une Skylar désemparée et toujours tellement blanche.

— Tu devrais retourner avec Cole, grogné-je en observant ses joues pâles et ses mains tremblantes.

Je ne l'ai jamais vu aussi faible, aussi dévastée.

Elle ne pleure pas, mais un seul coup d'oeil dans son regard, et on voit qu'elle risquerait de s'écrouler à tout moment. Elle est tellement vulnérable là tout de suite, que je le deviens automatiquement à mon tour.

Depuis un moment mes humeurs et ma putain de bipolarité se sont agrandis avec elle.

Les émotions et tout le tralala ne sont pas pour moi, sauf qu'elle t'a détruit ta carapace. Je proteste intérieurement, rien n'est détruit. Ma carapace m'entoure toujours. Mais elle est fissurée te faisant couler peu à peu car l'eau l'a remplie.

Je ne coule pas.

— Il-- Il est parti je ne sais où, parvint-elle à souffler avec difficulté.

Je la regarde là, à ma porté attristé.

L'eau se frait un chemin sur son visage et le long de ses cheveux.

Elle pourrait pleurer, mais aucune trace de larme n'est perceptible sur son visage, seulement un visage blême et pâle avec une mine presque cadavérique.

Accompagnée par ça, ses hématomes dû au combat, qui me font sans doute autant mal mentalement qu'à elle.

Je revois son expression quand la vidéo s'est affichée à la télé.

Brothers Without Limits. ( Terminé ) [ EN RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant