❝ 13- TAYLOR ❞

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Khalid - Love lies
“ C'est difficile pour moi de me confier, je l'admettrai 
Tu as quelques putain de trucs à dire et je suis ici pour écouter ”
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Khalid - Love lies “ C'est difficile pour moi de me confier, je l'admettrai Tu as quelques putain de trucs à dire et je suis ici pour écouter ”_____________

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Accosté à un bar, Sean face à moi, j'avale ma bière d'une seule gorgé.

Encore une fois ce soir, j'ai encore remporté un combat. Je vous passe les détails, effusion de sang, couinement de douleur, et hurlement de la foule pour m'applaudir.

Autant vous dire que c'était vraiment jouissif, plus qu'une nana au lit quasiment.

Me battre, c'est un moyen d'apaisement pour moi, un  moyen de liberté, de montre que je suis le plus fort.
Au fond, quand je me bats, je règle mes comptes avec mes démons du passé, même si je n'en ai jamais assez, il m'en faut toujours plus.

Mon cerveau s'échauffe quand Sean me sort de ma rêverie, apparemment ça fait plusieurs minutes qu'il essaye de m'en sortir vu la mine exaspéré qu'il a sur le visage.

— Willow t'a apportée le dossier ?

Il me demande ça seulement maintenant, alors que ça va faire déjà deux jours que ça s'est passé.

— Oui, mais t'aurais pu me le donner toi-même, je sais que c'est toi qui a manigancé tout ça.

Et je le sais de source sûre, au lycée, je l'ai vu parler à Willow durant son entraînement matinale de football, et j'ai vu le dossier qu'il lui a donné, le même dossier qu'elle m'a rendu. Cette fille est marrante, je ne la connais pas, et pourtant, elle a essayé de braver Brad pour me donner ce foutu dossier, qui n'a servit strictement à rien, puisque c'est des devoirs que je ne compte clairement pas faire.

Sean et moi nous connaissons depuis la petite enfance, et s'il lui a donné ça, c'est parce qu'il s'attendait à quelque-chose.

— Je voulais lui montrer que tu n'es pas aussi con que ses amies peuvent lui assurer.

Bien entendu, Sean et son esprit de prouver à tout le monde que je suis quelqu'un de bien, c'est tristement impossible. Je ne suis pas quelqu'un de bien, tout le monde le sait, sauf lui qui s'obstine à dire le contraire.

— Bien, je crois que j'ai foutu en l'air tes espoirs, parce que clairement, elle a l'air de déjà me détester, ricané-je en regardant les serveuses du bar s'activant pour servir tout le monde.

— Non mais t'es sérieux ?

— Je la connais même pas cette meuf, m'exclamé-je pour me justifier.

— Et alors ? Bon sang, t'es irrécupérable.

Je souris à une brune qui me lance des regards aguicheurs derrière Sean. Cette nana est déjà plus intéressante que mon meilleur ami, pour l'instant.

Je ne sais pas ce qu'il a bien pu aller s'imaginer, mais je ne suis clairement pas du genre sociable — à part au lit.

Je me lèche les lèvres et lui envoie un sourire narquois. De nos jours les filles sont tellement faciles d'atteintes.

Sean me regarde complètement effaré que je ne l'écoute plus, mais c'est pas nouveau, il le sait très bien.

— Miles, arrête de mater et écoute moi ! Déclare Sean excédé.

— Tu ne peux pas me casser les couilles un autre jour avec cette nana ? Je fête ma victoire là.

En vérité, le mot "victoire" n'a plus vraiment de sens pour moi, car je gagne tout le temps. Je dois bien avouer qu'à force ça devient barbant d'avoir des petits adversaires qui ne savent même pas foutre trois coups avant de finir K.O. Des fois, ce serait cool d'avoir des adversaires à mon niveau. Ah ! Mais suis-je con, personne ne peut êgaler mon niveau.

Je fais signe au barman pour qu'il me réserve une bière, en n'hésitant pas à lui jeter un sale regard pour qu'il s'active, ce qui est un franc succès car en une minutes, une bière est déjà posé devant moi.

— Et un verre pour la fille là-bas ! Balancé-je nonchalant.

Pas loin, je vois Matt, un boxeur que j'ai battu plusieurs fois me foudroyait du regard tandis que moi je lui souris de toutes mes dents.

Il pense toujours pouvoir prendre ma place et me détrôner, mais il doit bien apprendre que personne ne bat Taylor Miles.

— T'es insupportable mec.

Un rictus s'accroche à mes lèvres face à la remarque de Sean et je lui lâche un clin d'oeil.

— Insupportable peut-être, mais t'es toujours là, pire que de la glue.

Sean fronce les sourcils de peu et me regarde en ricanant.

— La glue elle t'emmerde, heureusement que je suis là, parce qu'en attendant, je rattrape toujours tes conneries.

—  Moi, faire des fourberies ? C'est pas mon style, menté-je en mettant une main sur mon coeur. Tu me blesses là.

Le blond soupire avec un petit sourire. C'est parfaitement faux, je suis un ange, je vous promets, j'ai une auréole sur la tête — Ça aussi c'est faux.

Je reporte mon attention sur la fille de derrière, qui me fixe toujours des yeux, son verre à la main, elle me remercie en se léchant les lèvres.

Putain, j'aurais vraiment beaucoup apprécié aller la voir maintenant, mais Sean m'attaque une nouvelle fois.

— T'as pas intérêt de te barrer, je compte pas rester seul ce soir.

— Et moi, je compte pas ne pas baiser pour toi, grinché-je en reposant mon cul préalablement levé sur le tabouret.

Je sens qu'il ne va pas me laisser partir avant un bon moment, et après, il va essayer de me faire culpabiliser parce que je l'aurais laissé. Il sait très bien que je ne culpabilise jamais, mais quand ça le concerne, c'est différent.

On dirait un putain de gay qui parle là.

Je grogne, pourquoi faut toujours que Sean me transforme en mec sympa ?

La nana me regarde encore une fois, mais Sean place sa tête devant la vue que j'ai d'elle. Non mais je vous jures, qu'est-ce qu'il peut être chiant.

— T'es jaloux ou quoi ?

— De cette meuf ? Certainement pas, rigole-t-il. Je fais juste tout pour pas que tu te barres, pour la prendre dans les chiottes, et qu'elle en sorte en pleurant parce que tu l'auras dégagé après.

Dans un sens, il a raison, je me sers de ces filles pour baiser, c'est égoïste je le sais. Mais la plupart du temps, les nanas savent à quoi elles doivent s'attendre.

— C'est pas ma faute si les meufs sont connes, me plaigné-je en buvant une gorgé de boisson.

Connes de croire que je pourrais leur donner plus qu'une nuit.

Il me regarde, pas étonné le moins du monde par ma réplique.

— T'es juste un connard.

Sean n'a jamais mâché ses mots avec moi, et c'est notament pour ça qu'on est devenu pote.

Je sais très bien qu'il a raison. Mais ce n'est pas pour cette raison que je changerais.

Oh que non, autant rester un connard toute ma vie.

Brothers Without Limits. ( Terminé ) [ EN RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant