Chapitre 11

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Le match venait de se terminer sur un beau but de l'équipe de notre établissement. Malheureusement, l'équipe adverse était bien trop forte pour nous. L'important ce n'était pas de gagner, mais de s'amuser.

   Tandis qu'Ambre imitait bêtement la façon de jouer de l'équipe de l'autre université à l'aide d'un oreiller, on frappa à la porte de la chambre. Je demandai aux filles de cesser de chahuter avant d'aller ouvrir. Je fus agréablement surprise en remarquant un grand homme à la tenue habillée se tenir tout près de moi.

- Bonsoir, pourrais-je savoir si Thaïs Baker fait parti de cette chambre ?

Je me tournai envers les filles où on se jeta un regard interrogateur. Nous restâmes quelques secondes comme cela avant que je ne reportai mon attention sur ce qui devait être le directeur.

- Je suis Thaïs Baker en chair et en os, Monsieur.

Il me sourit faiblement, l'air soulagé de m'avoir enfin trouvée. Il reprit immédiatement son sérieux avant de m'ordonner de le suivre, d'un ton autoritaire. Je le suivis avant de saluer les filles d'un petit geste de la main et de refermer la porte.

Pendant qu'on longeait le petit couloir qui donnait sur son bureau, je me posai toujours ces milles et une question. Qu'avais-je fait ? Était-ce en rapport avec l'autre jour ? Impossible, je n'en avait pas parlé.

Il me convint à m'asseoir sur l'une des chaises situées près de son bureau avant de faire de même. Il attrapa un petit bloc-notes avant de replacer ses lunettes sur le bout de son nez et de me regarder sans savoir trop par où débuter.

- Mademoiselle Baker, vous avez l'air d'être une élève avec pas mal de potentiel pour tout ce qui est des cours donnés par mes très chers collègues, mais pas assez pour aller parler de vos problèmes auprès d'eux.

Je fronçai les sourcils avant de comprendre qu'il devait certainement faire référence à Garance et les filles.

- Qui... Qui vous en a parlé ?

Je ne voulais pas en parler étant donné que je n'étais pas sûre du sujet abordé et que ce n'était pas trop mon style de me confier à des personnes amplement plus âgées que moi.

- Ce sont des personnes qui ont su faire tâche de gentillesse afin de vous donner un petit coup de pouce. Ce qui vous a amenée jusqu'ici.

Il se fichait vraiment de moi en plus... Je baissai la tête en imaginant qui aurait pu tout dénoncer et cela à ma place. Les filles ? Je pense qu'elles m'auraient tout dit bien avant.

- Est-il vrai que, il jeta un coup d'œil sur son petit carnet, qu'un groupe de jeunes femmes vous a violenter en plein échauffement de sport, puis que par la suite, qu'elles vous auraient assenées de coups dont je ne veux absolument pas voir dans cet établissement ?

Je relevai la tête dans sa direction, effrayée. Lui, il avait posé ses deux coudes sur son bureau en entrelaçant ses mains avant de me regarder attentivement, attendant une réponse de ma part.

- Je...

Je ne savais pas quoi dire en réalité. Il insista du regard pendant que j'étais perdue dans mes pensées à la recherche de cette réponse juste.

Des images qui remontaient d'il y avait environ trois ou quatre ans, refirent surface. Un groupe de jeunes personnes immatures nous emmerdait souvent en période de pause, Alba et moi. Nous n'avions même plus le droit de nous serrer dans les bras sans recevoir d'injures de leur part. Un jour, lorsque Alba était partie prendre l'air cinq minutes lors d'une de ses pauses, deux de ces individus étaient partis lui infliger des misères. Je me souviens encore que c'était moi qui était partie les dénoncer, mais que je l'avais regretté aussitôt après...

Aimer une seconde foisTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang