Chapitre 12 : Entre Confusion et Réalité.

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  [...] Il avait fallu que Léo mort pour qu'il ose enfin...

Chapitre 12 :

Ce qui fait le plus mal, que ce soit physiquement ou mentalement, sont toujours les coups que nous administrent nos proches. Parce que, on ne s'y attend pas. Au contraire, les sentiments que nous plaçons en eux sont tellement forts que, quand la moindre fissure apparaît, notre raison vacille, interdisant à notre cerveau de réfléchir correctement. On cherche une excuse, des mots et des belles paroles qui nous feront oublier un instant la douleur naissante. Mais quelquefois, le choc est tellement puissant, tellement difficile à encaisser, que plus rien ne peut réparer l'émiettement du cœur.

Je savais que j'aurais du être sur mes gardes... Que quelque chose ne tournait pas rond. Mais, ce que je ressentais m'aveuglait, m'emplissant d'un bonheur éphémère et sur-joué. Et que devais-je faire maintenant? Qui pouvais-je croire ? Comment étais-je censé réussir à comprendre les rouages de la vie ?

Des la premières minutes, j'aurais du m'en rendre compte... Et les indices qui s'étaient accumulés devant mes yeux après l'accident de la falaise... J'étais un idiot. Un abruti complètement débile. Et, en plus d'être con, je risquais, de tout perdre en une fraction de seconde.

***

Encore sous le poids de la fatigue, j'ouvris mes yeux et m'extirpais de la couverture trop chaude. Mon cœur battait toujours aussi vite, comme si je me trouvais encore face à cette étendue d'eau, tétanisé, comme si mon cauchemar allait encore se répéter. Je détestais cette sensation d'oppressement et de suffocation. Faiblement, je m'assis sur mes draps, détaillant l'extérieur par la fenêtre de ma chambre. Le soleil était haut dans le ciel et régnait sur un paysage dépourvu de nuage. Je posais mes pieds contre le sol et m'avançais vers cette vue. Mon esprit pensait à des choses... Des choses étranges... Certainement à cause de ma noyade. Et puis, plus je méditais, plus ce qui me semblait avoir discerné disparaissait, pareillement à une cassette trop usées. Il ne me restait que les sensations, horribles, de l'eau et..., bizarrement, quelque peu agréable. Instinctivement, je vins porter mes doigts contre ma bouche, ne comprenant pas pourquoi mes lèvres me picotaient. Je pouffais de rire, face à ma stupidité. J'étais devenu encore plus con qu'avant...

"- Chht! Ne fais pas de bruit ! entendis-je dans le couloir. Hyung doit encore se reposer.

- Yah... Jae Hwan hyung, je suis peut-être plus jeune mais pas si bête ! Je sais que tu veux qu'il se repose !

- Si tu le sais, pourquoi est-ce que tu parles aussi fort abruti !"

C'était mon Jae Hwan et Sanghyeok, juste devant la porte... Les pauvres gosses..., à cause de moi, ils n'avaient sûrement pas pu s'amuser comme ils le souhaitaient. Si seulement j'étais resté à la maison après avoir reçu ce message ! La poignée s'abaissait lentement alors que Jae Hwan pénétrait le premier dans mon espace, la tête baissée, concentré sur ses pieds. Il était adorable, comme d'ordinaire.

"- Salut..., le saluais-je alors que ma voix était rauque et fatiguée."

Le pauvre sursauta, poussant un petit cri, ne s'attendant pas à me voir sur mes deux jambes. Et, toujours comme d'habitude, Jae Hwan me fixait avec ses grands yeux larmoyants. Une larme coula sur sa joue, puis deux, trois... avant de finir dans un ballet de pleure incessant. Attendri, je m'approchais de lui, posant l'une de mes mains contre sa joue. Pour le rassurer, je lui souris.

"- Pourquoi tu pleures idiot...? Tu crois que c'est en étant si émotif que tu vas te trouver une copine ?

- Hyung..., me nommait-il. Pourquoi tu te mets toujours dans ce genre de situation aussi ?

Don't Go ( Ne pars pas ) Where stories live. Discover now