Livre 2 - Chapitre 8

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Deborah sursaute en sentant une goutte s'écraser sur le dessus de son crâne. Le ciel est maintenant noir et l'orage gronde. Un grand craquement explose dans l'air, et elle court se réfugier à l'intérieur, pas assez rapide cependant pour échapper aux grosses gouttes de pluie qui la trempent en moins d'une minute. Elle manque de heurter Tante Marie dans le vestibule de l'hôtel, mais celle-ci recule précipitamment en la voyant dégouliner sur le tapis. Sans un mot, elle contourne Deborah d'aussi loin qu'elle le peut, trop effrayée à l'idée de tâcher son tailleur. Deborah frémit de colère, avec la furieuse envie de la prendre dans ses bras, pour tester sa réaction.

Le carnet sous sa veste, elle se réfugie dans sa chambre, et s'enroule bien vite dans un peignoir en essayant de se réchauffer. Elle feuillète les pages du carnet pour retrouver le mois de novembre. Sa grand-mère n'a rien noté entre le 3 septembre et le 5 novembre, probablement trop occupée par la reprise des classes et de ses activités extra scolaires. Passant délicatement d'une feuille à l'autre, elle note les dates, relativement espacées, et les textes courts de sa grand-mère quand celle-ci daignait écrire. 

Je ne te connaissais pasWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu