Merci pour la douceur

Chapitre 8

On est Vendredi, et comme je m'y attendais, Mathis ne pas toujours pas envoyer d'heure. J'attrape mon téléphone, la caméra tourne, j'étais en train de leur raconter à quel point Mathis était tête en l'air. Sans plus attendre je l'appelle. Il décroche au bout de trois sonneries, je mets en haut-parleur.

«- Oui ?

-Tu penses pas qu'il y a un soucis là ? je lui demande à moitié amusée.

-Bah quoi ? 

Je l'entends préparer quelque chose.

-T'aurais pas oublié de me donner l'heure de rendez-vous ?

-Oh merde !! La vie je suis trop con !

Je rigole au téléphone.

-Tout le monde va le savoir t'inquiète.

-Ah tu filmes sale traitresse ! »

-Grim, l'heure.

-20h45 ?

Je regarde l'heure.

-Tu te fous de ma gueule c'est dans quinze minutes là je suis en jogging par ce que je travaillais !

Mathis le roi du j'organise tout à la dernière minute.

-Sorry sorry c'est moi mais tranquille pas besoin de prendre un bain non plus

-T'es anglais maintenant ? »

Il rigole avant de répondre.

-Allez à dans vingt minutes ma petite Ayden. »

Je n'ai même pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il raccroche. Je regarde la caméra.

« Un jour je vais lui faire manger son portable. »

J'attrape la caméra et m'amuse à filmer en x0.5 avec un petit gadget que j'ai acheté en fin d'année dernière. C'est drôle de voir que cette caméra, ce petit objet retrace ma vie au fil des semaines.

« Bon, du coup on va vite se préparer pour prendre le métro et je vous emmène avec moi ! »

J'attrape la caméra que je pose sur le rebord de l'évier, J'échange le jogging pour un jean baggy pour être tranquille et mets un sweat pour le haut. Je me lave les dents en discutant devant la caméra, parlant de la soirée qui va arriver, parlant de mes cours et que trucs qui me viennent en tête.

J'ai une dizaine de minutes en métro pour aller jusque chez Mathis, sachant que j'ai cinq minutes à pied après je me dépêche, attrape un tote bah dans lequel je mets mes affaires, j'allume mon casque après avoir éteint la caméra puis me mets en route.

                    *

Quand je toque, c'est Mathis qui vient m'ouvrir. J'entends des voix résonner au loin dans son salon, ils ont l'air d'être tous présent.

« Coucou ! »

« Salut la chieuse ! » Il a l'air surexcité. Du Mathis quoi.

Il regarde ma caméra avant de faire coucou à celle-ci. Je rigole aux éclats car elle n'est même pas allumée.

« Elle est pas allumée du con. »

Il attrape la caméra pour l'allumer alors que je m'avance dans le couloir de son appartement. Quand je me retourne, il est déjà en train de filmer.

« Je te préviens Mathis si tu fais de la merde c'est toi qui me la repaies avec ton salaire. »

« Mais max le paye pas ? »