Chapitre 48 - Retrouvailles

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*Iris*


Bien que je leur avais toujours dis de creuser dans cette direction, la police ne m'avait jamais écoutée, raison pour laquelle j'avais décidé de travailler seule, de mon côté. Je me tenais devant le commissariat, et demandais à parler à l'agent en charge de la disparition d'Ethan.

-Il est débordé en ce moment, repassez plus tard.

Je toisais le sous-officier de police, détaillai son insigne, et insistais. 

-C'est important.

-Pas maintenant, il ne peut pas vous recevoir.

-S'il vous plaît, appelez-le.

-Non.

Je me pinçais l'arrête du nez, et inspirais profondément, exaspérée. Il me confia, sur le ton de la confidence. 

-Entre nous, l'ado a disparu en décembre, pendant une période de grand froid. Il s'est probablement perdu en forêt quand il était bourré, non ? Apparemment, il avait des antécédants alcooliques.  Malheureusement, nous savons que passé une semaine de recherche, les chances de retrouver une personne se réduisent. Les statistiques parlent d'elles-mêmes.

-Sauf votre respect, monsieur.

J'inspirais et commençais ma tirade

-Vous, une équipe de vingt policiers, dont la police criminelle et scientifiques, n'avez pas été foutus de trouver ne serait-ce qu'un indice, un scénario expliquant sa disparition, malgré vos nombreuses battues dans toute la ville et ses alentours. Et entre nous, encore moins de trouver un indice pouvant conduire à sa localisation et à son sauvetage. Vous n'avez aucune piste, et votre incompétence va de paire avec votre lâcheté. Moi j'ai un indice. A 17 ans je vous vole votre travail sans beaucoup de difficulté, alors allez me chercher ce putain d'officier de police, avant que je ne m'en charge moi-même.

Un silence de plomb s'abattit dans le commissariat et l'agent partit chercher l'officier. Quelques minutes plus tard, il revint me voir.

-Il vous attend dans son bureau troisième  porte à droite.

Je toquais à ladite porte, puis entrais. L'homme se tenait assis à son bureau de bois ciré, en costume bleu marine, signant un papier sur son bureau. Ses yeux sombres me jaugeaient, son teint méditerranéen lui donnait un air affable.  

-Apparemment vous auriez trouvé un indice ?

-Oui, monsieur.

Je sortis d'un mouchoir de poche l'anneau.

-Tenez. C'est l'anneau que son ex lui a offert au début de leur relation. D'après ma théorie, elle est la personne le plus susceptible de l'avoir enlevé. Il portait toujours sa bague à l'annulaire.

A ces mots, l'officier de police judiciaire se redressa et approcha le tissus, le tirant à l'aide d'un stylo pour éviter les empreintes.

-Je l'ai trouvé hier, par terre, à côté du banc sur lequel on se rejoignait souvent. Je pense que c'est là qu'il a été enlevé, par cette folle, et qu'il m'a laissé un indice parce qu'il pensait m'y retrouver.

Devant son silence, j'ajoutais :

-Je l'ai trouvé hier, aux alentours de vingt-trois heures. Je n'avais pas de mouchoir alors il y aura sûrement mon ADN dessus mais [...]

-Merci. Merci infiniment.

Je le regardais, interloquée.

-Pour ne pas vous mentir, en plusieurs mois de recherche il n'y avait aucun indice. Pas de voiture suspecte, aucune caméra, pas de téléphone portable à tracer, et il semble que la recherche borne réseau de son téléphone ait été impossible, l'auteur a certainement noyé son téléphone. On va faire analyser l'anneau, en espérant trouver d'autres traces ADN et sécuriser la zone. Au moins, cette fois on a un endroit où chercher. On va le retrouver, m'assura-t-il.

Singulier - [Terminé]Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz