Singulier - [Terminé]

Chapitre 10 - Zach Remords amers

Voici un titre à écouter si vous le souhaitez en même temps que le chapitre 10 : A et H -Leto. Je vous joins le lien Youtube. Bonne lecture !

___________________________________________________________________________

Cela faisait quatre jours que je n'avais plus de nouvelles d'Iris. Personne n'en avait, d'ailleurs.  Je rongeais mes ongles au sang, dû au stress, regardant mon téléphone toutes les dix minutes afin vérifier qu'elle n'était pas connectée sur l'un de ses réseaux sociaux. Mais rien, nada.

Soudain, mon téléphone sonna. Une lueur d'espoir m'envahit et je sortis mon téléphone à toute vitesse de ma poche : Jake.

La déception me submergea, très vite remplacée par l'angoisse.

-Allô ? Des nouvelles ?

-On a ratissé tout le lycée, on a demandé à ses copines, on a regardé les endroits où elle va souvent, mais rien. Rien du tout. Personne ne l'a vu. On sait juste qu'elle était en boîte y a trois jours. Et apparemment, elle était bien amochée.

-Quelle boîte ?

-Le Bluefire. 

-Quand tu dis bien amochée, c'est-à-dire... ?

Un élan de jalousie me brûla à l'idée qu'un autre homme ait pu l'approcher.

-Complètement torchée. Elle a pété un câble sur ses copines et a voulu rentrer seule.

Je ne répondis pas. Les rouages de mon cerveau semblaient s'enclencher pour arriver à la même conclusion.

-Où est l'hôpital le plus proche ?

-Sérieux, tu crois que quelque chose lui est arrivé ?

-Où est l'hôpital le plus proche !

-A  une heure d'ici.

Je raccrochais sans lui laisser terminer et décidais de me rendre à l'hôpital. Quelque chose lui était peut-être arrivé.

***

*Iris*

Une connaissance était venue me chercher et m'avait ramené chez moi. Je n'avais plus de force. Nous n'avons  échangés aucun mot pendant tout le voyage, et c'était pour le mieux. Je n'avais pas envie de parler. Je ne voulais plus parler. Le pire restait à venir.

Allongée sur le canapé, je regardais du coin de l'œil mon téléphone. Il ne sonnait plus depuis quelques minutes, mais pourtant je savais que tôt ou tard, j'allais devoir m'y confronter.

Rappeler ma mère. La démarche était peut-être égoïste. Elle aussi souffrait, autant que moi, si ce n'est plus, de la perte de son enfant.

Mais quelque part, l'appeler rendrait la chose plus réelle, briserait l'illusion de sécurité et de bien-être que je m'étais  créé et rendrait la douleur plus vive, si cela était possible. Je ne voulais pas voir la vérité en face. Quelque part j'avais toujours l'espoir de le voir sonner à la porte, un sourire aux lèvres, un bouquet de fleurs dans les bras et me sortir une connerie d'un humour discutable. Et je me voyais lever les yeux au ciel, rigoler, puis lui dire d'entrer avant qu'il n'attrape froid dehors, sur le pallier de la porte.

Je refusais d'admettre que plus jamais je ne le verrais, que son appartement était désormais vide, tout comme mon cœur. Tout comme mon âme.

***

*Zach*

Je sortis de l'hôpital tremblant. Iris avait été admise pendant trois jours à l'hôpital. Elle s'était faite renversée par une voiture. Et moi j'étais trop con. Trop égoïste et trop con. Je l'avais délaissée quand nous étions ensemble, et je ne l'avais pas soutenue pendant cette épreuve. J'étais vraiment un bouffon. Passer trois jours à l'hôpital avait dû être terrifiant pour elle. J'aurais dû être là. C'aurait dû être le premier endroit auquel j'aurais dû penser. Tout comme j'aurais dû connaître les lieux qu'elle fréquentait, et ses amies...

Le remord me tordait le cœur. Bordel où est-ce que tu es ? Où est-ce que tu te caches ? Je t'en prie pardonnes-moi.

J'étais aveuglé, obnubilé par mes potes, je l'avais complètement délaissée. Pourquoi fallait-il que je me rende compte de sa valeur lorsqu'elle était partie, lorsqu'il était trop tard ? J'hésitais à l'appeler, mes doigts tremblant sur le contact de son téléphone. Et si elle ne répondait pas ? Et si Iris m'avait bloquée ?

Et merde !

Me mordant le poing, j'appuyais sur l'icône, et entendis la tonalité sonner. Une partie de moi fut soulagée. Elle ne m'avait pas bloquée. Et la peur prit le dessus. Et si elle ne répondait pas ?

Son répondeur répondit à mes tourments, et je raccrochais sans laisser de messages.

***

Deux semaines plus tard

*Iris*

-Pourquoi tu ne réponds pas ?

Pourquoi tu m'as quitté ? T'es donc si égoïste ?

S'il te plaît laisse-nous une dernière chance je t'aime.

Zach me harcelait. Messages appels, sonneries à l'interphone. Tout y passait. Et mon cœur sombrait. Blasée par toute cette énergie gâchée, je me décidais à lui répondre.

-Si tu m'aimais t'aurais tout fait pour me garder.

- Mais j'étais occupé, tu ne comprends pas ?

- On trouve toujours du temps lorsque quelqu'un est notre priorité. Je ne suis pas ta priorité. De toute façon, ça ne servait à rien de continuer. Nous deux cela n'aurait mené à rien.

- De toute façon tu cherches juste de l'attention.

Un pique glaça mon coeur. Il est immature. Il cherche juste à te blesser car il comprend qu'il n'aura pas ce qu'il veut. Zach fonctionnait comme un enfant capricieux. Je l'avais appris à mes dépens.

- On n'a pas les mêmes besoins. Peut-être que tu m'as aimé mais on est pas compatibles. Je sais que tu cherches à me blesser parce que tu as mal et ça ce n'est pas de l'amour. Tu es toxique. Ta façon d'aimer fait mal. Pour l'instant tu es incapable d'aimer quelqu'un. Je pense que tu ne t'aimes pas non plus.

Je réfléchis, puis poursuivis : 

-S'éloigner en attendant que je te cours après, c'est toxique. Peut-être que tu m'as aimé mais là on se fait du mal. Et si tu n'es pas prêt à me donner l'amour et l'attention dont j'ai besoin, c'est que tu n'étais pas le bon et ce n'est pas grave. Tu trouveras quelqu'un qui acceptera que tu partes puis reviennes dans sa vie mais saches que ce ne sera pas moi. Je ne te laisserai plus me traiter ainsi. Je sais ce que je vaux et je vaux mieux que ça. Je te souhaite tout le bonheur en attendant laisses-moi respirer, je ne me battrai pas contre toi.

- Oui mais j'étais occupé

- J'aurais dû être ta principale occupation. Il n'y a plus rien à dire. C'est fini entre nous.

Vingt minutes passèrent, et je cru qu'il ne me répondrait pas.

- J'ai tout fais pour toi, je t'ai donné du temps de l'attention, de l'argent et tu préfères me quitter ? T'sais quoi ? Quittes moi j'en ai rien à foutre. De toute façon j'ai déjà trouvé mieux que toi.

Mon cœur se serra dans ma poitrine. Blessé pensé-je Il ne le pense pas il est juste blessé. Je relu le message une deuxième fois et une larme roula sur ma joue. Je m'allongeai sur mon lit et étreignit ma peluche. Je me promis que ça irait.

________________________________________________________________________________

Un peu plus de Zach et d'Iris, qu'en pensez-vous ? Je publierais plus souvent, je n'ai pas pu publier récemment. Hâte de vous lire !!

A très vite,

Lionagle