Chapitre 35 : Steven et Iris : fête foraine

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*Iris*

Assis à la salle de pause, je remarquais que Steven m'avait pris sous son aile. Il m'incluait dans ses blagues, me demandait mon avis sur certains sujets. Sa sollicitude faisait fondre mon cœur.

Un peu effacée, je regardais souriante, le débat lait avant les céréales ou lait après les céréales se dérouler devant moi.

-Mais quoi ? S'indigna Steven.

-Tu dis n'importe quoi ! Sérieusement, qui met le lait avant les céréales. Cela ne va pas bien dans ta tête ou quoi ?

Morgane ouvrit la bouche, une expression offusquée sur son visage, tandis que je souriais d'autant plus. Mine de rien, Steven prenait ma défense en attaquant celle qui m'avait blessée et abandonnée. Celle que j'avais considéré comme une amie.

-T'en penses quoi, Iris ?

Je le regardais, des étoiles brillant dans mes yeux.

-C'est vrai qu'il faut être bizarre pour mettre les céréales après le lait. Une chance sur deux que ça déborde, ajouté-je avec un clin d'œil

Morgane me jeta un regard outré, tandis que j'échangeais un regard complice avec le brun. Il m'avait tendu une ouverture pour me défendre, et je l'avais saisie. J'eus beaucoup de mal à ne pas sourire fièrement.

Soudain, l'ambiance se chargea d'électricité autour de la table de bois blanc. Intriguée, je jetais un œil à Steven, dont le visage venait de se décomposer. Son ex venait d'arriver. Il avait beau ne pas être très loquace sur ses sentiments, je sentais son cœur se briser à sa vue. J'avais entendu des rumeurs sur leurs rupture difficile. En effet, au détour d'un couloir, j'avais surpris une conversation entre elle et Morgane, son amie mentionnant "que si elle pouvait, elle chevaucherait le beau métisse de sa salle de sport" alors qu'elle était en couple avec Steven à cette époque. Quelle garce !

Je la dévisageais. Rousse, sa chevelure flamboyante ondulant dans son dos. Le nez fin, elle se dirigea avec assurance vers notre table. Je fixai Steven et eût l'impression qu'il éprouvait encore des sentiments pour elle d'elle, il baissa les yeux. Je fis mine de ne pas sentir la pointe de déception et de jalousie qui me mordit le cœur. Au vu de la mine féroce qu'elle arborait, je craignais le pire:

Elle posa ses deux mains à plat sur notre table, me faisant reculer et lui reprocha:

-Donc j'arrive en cours, et j'apprends que tu parles avec des filles sur les réseaux ? Non mais je rêve. Après tu dis que tu m'aimes que je suis la femme de ta vie ? Mort de rire, j'ai bien fais de te quitter !

La violence de ses mots me frappa tel un fouet. Je reportais mon attention sur mon acolyte. Joyeux une minute avant, il était livide. Plus blanc qu'un linge.

-Et tu ne dis rien, en plus ?

Il baissa la tête, les yeux embués de larmes.

-Il n'a pas de comptes à te rendre, tranché-je.

-Pardon ?

Elle tourna lentement sa tête vers moi, bouillonnante de rage.

-Tu es qui toi déjà ? D'où ça te regarde d'abord ?

-Tu viens en parler devant tout le monde, alors jusqu'à preuve du contraire ça regarde tout ceux à qui tu en parles. Et tu devrais la fermer parce que si t'en avais rien à faire de lui, comme tu le prétendais quand vous sortiez ensemble, tu ne viendrais pas taper une scène de jalousie comme une hystérique. De ce que j'ai compris vous n'êtes plus ensemble depuis plusieurs mois. De ce fait, il peut et a le droit de sortir et de draguer qui il veut, quand il le veut.

Singulier - [Terminé]Where stories live. Discover now