Toute la vérité

92 9 54
                                    

Au bout d’une rue, on finit enfin par s’arrêter pour reprendre notre souffle. Amy a l’air totalement ailleurs et choquée par ce qu’il s’est passé. Je l’ai vu derrière les quatre animatroniques, comme s’ils l’avaient coincé et qu’elle ne pouvait plus s’échapper. Mais quand je suis arrivé, j’ai cru qu’ils allaient me tuer si elle ne m’avait pas prit la main pour sortir de la pizzeria. Comme si soudainement, ils ne s'intéressaient plus à elle mais à moi, sans savoir pourquoi.  Les mains posés sur mes genoux pour me reposer, je vois Amy qui fait les cents pas devant moi, tout en fixant le sol.

« - Tu peux m’expliquer ce qu’il s’est passé ? Je lui demande encore essoufflé par notre course.

- Les animatroniques… Ce sont les enfants.
- Quoi !?

- C’est Susie, Jeremy, Gabriel, Fritz, Charlie et Alice qui se fait appeler par son deuxième prénom, Cassidy.

- Attends, attends mais qu’est ce que tu me racontes là ?

- La vérité Michael ! me crie-t- elle en se penchant vers moi, en colère de voir mon doute sur ce qu’elle dit.

Mais au fond de ses yeux, je vois de la panique et qu’elle est totalement dépassée par les évènements.

- C’est dur à comprendre... 

- Pour une raison que j'ignore, les enfants sont maintenant des fantômes qui possèdent les animatroniques. Et je pense qu’une fois qu’on aura prouvé que c’est William le tueur, ils partiront.

- William ?

Mais qu’est ce qu’elle raconte ?

- Michael… Ton père est le tueur des enfants disparus, dit-elle d’un air très sérieux et après s’être redressé pour me regarder droit dans les yeux. 

Un silence se forme pendant quelques secondes puis je ne peux me retenir. Un fou rire s’empare de moi juste devant son expression toujours aussi sérieuse, me rendant compte de la situation totalement loufoque.

-  Ah ah, oui bien sûr et moi je suis possédé par un animatronique ! je dis en rigolant.

- Mais crois moi ! S’il te plait Michael, je ne plaisante pas ! Et je ne me moque pas non plus.

Les yeux au ciel, je me détourne de son regard aussi insistant.

- Je pense surtout que tu prends cette affaire beaucoup trop à coeur et comme tu ne trouves rien dessus tu te fais des films, je lui dis en posant mes mains sur ses épaules.

Mais elle recule pour me les retirer tout en répondant:

- Tu crois que c’est pourquoi que j’étais avec eux dans la cuisine ?

- T’avais l’air plutôt coincé et je suis arrivé au bon moment. D’ailleurs, tu n’avais pas à me coincer dans ce bureau !

- Pour ça, je voulais te protéger… Mais s’il te plait, tu dois me croire. Ils m’ont montré ce qu’ils ont vu et c’était ton père qui les a tués !

Assez rigolé comme ça. Mon père n’est pas le meilleur mais ce n’est pas pour ça qu’elle a le droit de l’accuser de la sorte. Mon sourire disparaît et ce changement d’humeur ne ravit pas Amy. 

- Tu te rends compte de ce que t'es en train de dire ? Tu es en train d'accuser mon père de meurtrier. C'est grave tes propos !

- Je sais mais ce n'est pas un hasard ce flash que j'ai eu en voyant l'annonce dans le journal quand j'ai vu la pizzeria et quand j'ai vu Charlie dehors. Tout me dit que c'est lui le meurtrier. Et les enfants me l’ont bien montré !

Five Night At Freddy's : Amy SchmidtWhere stories live. Discover now