Five Night At Freddy's : Amy Schmidt

Petit ange

(je vous ai mit la musique qui m'a inspiré pour ce chapitre. Bonne lecture)

Pendant plusieurs jours, l'état de la jeune fille ne s'améliorait pas. Elle restait toujours dans un coma ou parfois, des gémissements de douleur se faisaient entendre et des ambitions de bouger un membre de son corps se faisaient voir pour sortir de son sommeil interminable. Mais ce n'était point la cause de ses blessures et des coups qu'elle avait reçu. La mère de Michael et Evan avait même fait plus d'analyses pour trouver le problème et son corps avait l'air de guérir à la perfection. Des bleus avaient apparu sur tout son corps, plus ou moins gros selon les chocs qu'elle avait reçu. Les premiers jours, ce n'était pas beau à voir. Les calmants avaient été nécessaire pour la soulager. C'était pire que la première fois quand elle devait se cacher sous sa capuche pour qu'on ne la voit pas dans cet état. Mais petit à petit, les bleus ont commencé à virer au violet, puis au jaune pour certains. Son état s'améliorait grandement. Même le coup qu'elle avait reçu à la tête avait dégonflé. Celle qui prenait soin d'elle en tira donc une conclusion. Son corps guérissait mais son esprit était toujours meurtri par les évènements. Parfois, les patients ont toute leur chance de se réveiller pour revivre normalement. Mais quelquefois, un traumatisme ou une tristesse trop énorme peut condamner la personne à dormir pour l'éternité, n'ayant pas le courage de se relever. Et elle avait déjà vécu ce genre de scénario à l'hôpital. Plus fréquemment qu'il n'y parait. Mais Amy n'est pas comme ça ! Elle sait qu'elle va se battre pour revenir. Pour l'instant, il est surement trop tôt. La mort de sa maison et de ses souvenirs avec est un poids lourd qu'elle n'arrive pas encore à vaincre. Mais elle est forte et c'est une battante. Elle réussira grâce au temps. Elle est sure qu'elle se bat en ce moment pour se réveiller. Pas pour soi-même mais pour les autres. Amy y repense dans son sommeil. Elle pense à tous ceux qu'elle aime. Elle pense à la promesse qu'elle a fait à Charlie et Alice. Elle pense à ses amis qu'elle ne veut pas abandonner comme ça. Alors pour l'aider à sortir de ce coma, Madame Afton demande à ses deux fils de venir la voir, lui parler et se remémorer les bons moments ensemble. Kelly et Jeremy sont aussi venus pour prendre de ses nouvelles. Mais rien n'y fait... Pour l'instant, elle reste sous l'emprise de l'ombre.

Malgré ses yeux fermés, elle voit en boucle dans sa tête sa maison en feu et ces hommes devant qui viennent de chambouler toute sa vie. Tout le film se reproduit, encore et encore, ne laissant aucun répit à la jeune fille qui essaye tant bien que mal d'arrêter tout ça. Mais c'est toujours pareille. Elle se retrouve devant le brasier, les hommes qui s'avancent vers elle avec son paquet de billets dans les mains. Essayant de l'attraper, elle reçoit un coup et ça se finit comme dans la réalité. Parfois le scénario se modifie. Au lieu de chercher à prendre l'argent, elle essaye juste de les pousser, ou de les suivre dans la rue jusqu'à ce qu'un mur invisible lui empêche d'avancer d'avantage. Et puis quand elle décide de ne rien faire, sachant que tout va recommencer encore une fois, elle entend des voix dont elle ne peut comprendre ce qu'elles disent, trop basse et trop brouillées. Elle pense que ce sont ses amis qui sont là pour l'aider. Qu'ils lui parlent pour s'échapper de cet enfer. Ce sont ses amis qui restent près d'elle alors qu'elle est allongée et endormie dans la chambre de Michael. Mais elle a beau tout faire pour sortir, elle n'y arrive pas. La peur et la tristesse restent plus fortes que les croyances de la pauvre fille en larme, épuisée de se battre. Quand le film revient au début, les voix disparaissent et elle se retrouve de nouveau seule avec ses démons qu'elle n'arrive à battre. En boucle repasse, le moment où elle court jusqu'à sa maison, puis les cinq hommes qui l'empêchent de s'échapper en dehors de sa propriété puis un coup qui l'aveugle et qui l'a remet tout au début du film. Puis quand les voix reviennent, elle essaye de se concentrer, d'écouter pour essayer à sortir. Cependant, la seule chose qu'elle a pu faire, c'est voir ses amis et sa famille mais dans son rêves. Sa famille qui la regarde sans rien faire ou encore ses amis qui s'éloignent en marchant gaiement sur le trottoir qui les emmène loin de la maison en flamme alors qu'elle est retenue par ce mur qui ne veut pas la laisser passer ou par les escrocs venus pour l'argent. Rien de positif, rien qui change quoi que ce soit sur son état. Mais après plusieurs scénario qui oblige à Amy à rester dans cette boucle interminable et sans issue, elle se rend compte qu'elle ne s'approche jamais de sa maison en flamme. Elle veut toujours s'échapper et partir loin d'où elle est. Fuir tous les problèmes et toute la tristesse que ce feu lui procure. Mais justement, ce petit détails est mis au clair quand une voix se fait entendre dans le brasier si violent par rapport à l'intonation du son. Et si c'était ça la solution ? Se dit-elle. Et si, au lieu de s'échapper, il fallait avancer vers ce que qui me fait rester ici ? Fixant les flammes dont elle peut imaginer leur chaleur, ses pas se dirigent donc vers ce chemin qu'elle n'a toujours pas emprunté après des jours de fuite. Et étonnement, rien ne s'oppose à sa décision. Les hommes dans son rêve ne lui barrent pas la route. Ils avancent, la dépassant comme ils l'ont fait dans la réalité, en la narguant avec l'argent et en la bousculant pour lui faire peur, mais Amy reste concentré sur la voix. Sa famille n'est pas là à l'observer ou encore ses amis ne s'éloignent pas sans rien dire. Il y a juste cette petite voix qu'elle discerne de plus en plus quand elle s'avance davantage vers les flammes. Malgré la peur de se bruler, elle hésite quelques secondes puis elle monte les marches de son porche encore épargné par l'incendie. Maintenant devant sa porte, le feu se présente devant elle, essayant d'atteindre les pilonnes qui tiennent le devant de sa maison et touchant parfois avec des étincelles le corps d'Amy. Elle avance maintenant sa main vers la poignée qui, au contraire, est en train de se faire dévorer par le brasier et une fois une inspiration prise, elle la pose sur celle-ci. Mais rien. Elle reste froide comme tout ce qui est autour d'elle. Aucune chaleur ne se fait ressentir. La main dans les flammes, elle décide donc de tourner la poignée et la porte s'ouvre en même temps qu'elle ferme les yeux, éblouis par tant de lumière provoqué par le feu. Toutefois en les rouvrant, plus aucun bruit. Plus rien. Elle se retrouve dans un espace complètement blanc. Tellement blanc qu'elle prend peur et pense voir la lumière blanche dont on parle tous, juste avant de mourir. Mais soudain, à travers ce vide et ce silence, une petite voix revient, limpide et distincte. Pas celle de tout à l'heure. Une autre qu'elle peut reconnaitre entre mille. Même si elle ne l'a pas entendu depuis des années, elle s'en rappelle comme si c'était hier. Une voix si douce et si familière qu'elle n'a pas oublié depuis les 9 ans qui se sont écoulées et dont elle n'oubliera jamais.