J'ai autre chose à faire que de tomber amoureuse

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Maintenant que nous sommes au mois de mars, cela fait quatre mois que j'ai dit adieu à ma mère et mon père, et que je vis chez les Afton. Heureusement qu'ils sont là sinon j'aurais surement été à la rue pendant les mois les plus froids et les fêtes de fin d'année. C'est d'ailleurs avec eux que je les ai passé. Contrairement à ceux d'avant, Noël a été si beau et si magique. Le dernier Noël, par exemple, a été... plutôt solitaire. A vrai dire, je n'ai pas eu la force de le fêter normalement. J'étais seule chez moi, après avoir vu ma mère pour lui fêter un joyeux Noël, puis je suis sortie pour observer les décorations de mes voisins et leur bonne humeur à travers la fenêtre, étant réunis en famille autour du sapin et de la table généreusement garnie. Même si ma mère fournissait des efforts, tous les Noël que j'ai vécu après la mort de ma sœur n'ont pas été très joyeux. Surtout quand je la surprenais en train de pleurer dans sa chambre après m'avoir couché. Au contraire, quand j'étais petite, j'adorais cette fête. Elle était si magique et nos parents décoraient la maison au moins un mois avant le jour J où le père noël allait nous amener des cadeaux par millier. Chez les Afton c'est un peu pareil. J'avais l'impression de retomber en enfance et de ressentir les mêmes émotions et sentiments qu'avant. Cette joie que cette fête me procurait, cette magie indescriptible qui fait disparaitre tous les maux. Mais une chose manquait. Une chose très importante pour moi quand j'étais petite et que je n'ai pas eu ce Noël avec cette famille. Voir Michael et Evan jouer ensemble tout en ouvrant leurs cadeaux me remplissait d'une joie immense. Mais je me revoyais avec Alice sous le sapin faire la même chose que ces deux garçons. Toute cette joie, tous ces moments si ressemblant à ceux du passé mais sans ma petite sœur à mes côtés, je n'ai pu me retenir. Sentant mes yeux se remplirent rapidement, j'ai tout de suite fui le salon si lumineux pour me retrouver seule dans la salle de bain, afin de lâcher mes sanglots tout en regrettant d'être heureuse pendant un Noël sans elle. Au bout d'un moment, Evan est venu toquer à la porte pour me demander si j'étais là. Par chance, mes yeux ne larmoyants plus et mon teint redevenu normal, j'ai pu sortir sans élever les soupçons. Mais en ouvrant la porte, Evan et Michael étaient là, inquiets par ma disparition soudaine et présent pour me soutenir en cet instant qui pouvait me faire remémorer de bons moments du passé comme des mauvais. Mais j'ai tenu bon. J'ai gardé mon sourire et nous sommes redescendus pour continuer à ouvrir les cadeaux. Je sais qu'Alice n'aurait pas voulu que je pleure pendant ce si beau jour. Ni ma mère d'ailleurs. Alors j'en ai profité autant que j'ai pu et mes amis m'ont très vite fait changer les idées.

Depuis, je suis toujours chez eux. Et toute la famille est si gentille avec moi. La mère de Michael et Evan m'a même proposé d'aller faire du shopping, sachant que mes vêtements avaient brûlés dans les flammes. Par chance, entre la disparition de Charlie et l'incendie, mes livres et mes cahiers de cours étaient restés au restaurant, les ayant oublié le soir même à cause du choc qui nous avait tous bouleversé.

Le soir, après l'enterrement et après avoir installé mes affaires pour une durée indéterminée, j'ai dû raconter ce qu'il s'était passé et pourquoi j'en étais arrivée là. Pas parce que les parents de Michael voulaient la vérité avant de m'héberger, sa mère m'a même demandé plusieurs fois si j'étais sûre de mon choix, mais devant vivre dans leur maison, je ne pouvais pas garder tous mes secrets à moi toute seule et j'avais besoin d'extérioriser pour qu'ils sachent la vérité comme mon ami la connait. Mais ce qu'il n'a jamais vu, c'est une photo d'Alice que j'ai dans mon portefeuille et qui ne m'a jamais quitté. Blonde avec quelques bouclettes rebelles, son sourire timide et à la fois heureuse d'être prise en photo. Qu'est-ce qu'elle est jolie. Apparemment, elle me ressemble d'après Evan et sa mère. Et après réflexion, Mike a supposé qu'ils avaient raison, même s'il a voulu avoir une confirmation de son père qui a disparu juste avant que son fils se tourne vers celui-ci. Peut être parce que cette photo lui rappelait sa fille et il a préféré s'éloigner pour se sentir mieux. Elle avait environ son âge sur ce cliché quand Elizabeth est décédée. Cela ne doit pas être facile pour lui non plus. Et devoir héberger une jeune fille alors qu'il en a perdu une en plus, je peux comprendre sa réaction.

Five Night At Freddy's : Amy SchmidtWhere stories live. Discover now