Omnicient.
C'est avec hâte et fougue que Moustapha est entré dans l'hôpital principal de Dakar. Déboussolé, il cherche des yeux Bachir et sa famille et les voit debout devant la salle d'attente. Il y'a également son père et sa mère. Il se dirige vers eux d'un pas ferme.
-Bachir? Comment elle va ? Demande-t-il à son ami.
-Elle...a avalé une grande dose de médicament...les docteurs ne sont pas encore sortis. Répond Bachir.
Il a les yeux rouges et bouffis. Il faut dire que Bachir adore sa soeur plus que tout. Et ne supporte pas l'idée de pouvoir peut-être la perdre. Il ne veut pas vexer Amdy mais il lui en veut. Si Maryam est arrivé jusqu'ici c'est complétement de sa faute.
Mère Abibatou remarque la présence de Moustapha et se lève brusquement.
-ASSASSIN NGUA. TOUT ÇA C'EST DE TA FAUTE. SI MA FILLE MEURT JAMAIS JE NE TE LE PARDONNERAI. POURQUOI TU LUI AS FAIT ÇA?...ELLE...ELLE...fait elle en suffoquant.
Amdy la regarde l'insulter impuissant. Il comprend le pourquoi elle est dans cet état. Tout ça va le rendre fou. Pourquoi Maryam a t-elle fait ça? Pourquoi c'est sur lui et son amour pour sa femme qu'elle s'acharne?? Amdy ne peut supporter les accusations de sa tante. Au fond de lui il se sent lourd et mal. Si Maryam meurt il ne se le pardonnerai jamais. Même pas une nuit de mariage et il se retrouve déjà face à des situations de ce genre.
-Mais Abibatou qu'est ce que tu racontes? Tu accuses Amdy injustement. Ce que Maryam a fait est inadmissible et banie par la religion. Tente Père Ibrahima de raisonner sa femme.
-Je ne l'accuse pas injustement. Pleure t-elle. Ma fille est dans cet état...par amour...pour lui...amour qu'il ne mérite même pas...Et toi Astel...et toi khalifa vous...vous n'avez rien fait pour raisonner votre fils...
Elle finit par s'écrouler sur le sol.
-Maman calme toi s'il te plaît. Viens. Viens t'asseoir un peu. Dit Bachir en la relevant.
Astel s'approche de son fils et pose sa main sur son épaule. Par un simple regard de sa génitrice, Amdy arrive à se calmer peu à peu. Père khalifa, lui ne sait plus où se mettre. Il ne blâme pas son fils, au contraire tout comme son ami Ibrahima, il trouve l'acte de Maryam inpardonnable.
Il est environ trois heures du matin. La peur peut se sentir à travers tous les regards. Amdy est le plus atteint dans l'histoire. Il se sent coupable et tente de se raisonner lui même.
Abibatou comme à son habitude se lève brusquement lorsqu'elle aperçu le médecin arriver suivi de près par tous ce qui étaient assis.
-Docteur...souffle t-elle.
-Alhamdoulilah, elle est hors de danger. Heureusement que vous l'avez assez tôt amené. Elle est encore faible mais demande après un certain Amdy...
-C'est moi dit Moustapha.
- Allez-y s'il vous plaît! Les autres attendez qu'il sorte. Bachir suit moi s'il te plaît.
Bachir rassure sa mère qui ne cesse de remercier Dieu d'avoir sauvé sa fille et suit le médecin qui est un ami à lui. Amdy part vers la chambre et ouvre la porte lentement. Il trouve Maryam assise. À premier coup d'oeil, il la trouve plutôt bien portante bizarrement. Cependant voyant des files et perfusions branchés un peu partout sur son corps, il oublie l'idée et se rapproche d'elle avant de s'assoir sur la chaise à côté d'elle.
-Comment tu te sens? Demande Amdy.
Il tente de rester calme mais son ton de rapproche ne peut être masqué.
