Fatoumata Diarray Diallo.
Je suis couchée sur les genoux de ma mère. Elle me fait de grosses nattes. Cela fait 5 jours que je ne sors pas à cause des regards des gens sur moi et en plus mon père me l'a interdit. Ils ont trop tendance à juger trop rapidement. Ce n'est pas parce que j'ai honte que je ne sors pas parce que je n'ai rien fais de mal mais juste parce que je risque de me disputer ou me battre avec quelqu'un comme la dernière fois.
Flash back.
Je mets un dernier sceau d'eau dans ma bassine avant de retourner pour demander à quelqu'un de m'aider à le porter.
-Dieynaba tu peux m'aider à porter la bassine sur ma tête s'il te plait?
-....
-Djeynaba hei iioe la wakhal di. C'est à toi que je parle Dieynaba.
-Kane mane? Mon père m'a interdit tout contact avec toi. Les filles de ton genre détruisent l'image de notre quartier.
-Djeynaba je ne te permets pas de m'insulter. Je t'ai seulement demandé un service. Tu le fais ou je le demande à une autre ok.
-Mais tu t'es insulté toute seule ma chère en te jettant dans les bras de cet homme riche et je doute fort que quelqu'un veuille t'aider ici. Ton père passe son temps à jouer à l'imam alors que ses filles sont de mœurs légères.
Là elle a bravé les limites. Je me jette sur elle ne pouvant plus contrôler ma colère. Elle se défend mais elle ne fait pas le poids.
Je suis tellement en colère qu'on dirait qu'on m'a possédé. Je ne sais pas où j'ai eu toute cette puissance. Les gens nous séparent avec beaucoup de difficulté. Elle a déchiré mon t-shirt mais ce n'est rien comparé à ses tresses que j'ai enlevées. Avec ça elle restera un bon bout de temps sans sortir le temps que ses cheveux ne repoussent.
Une fille m'aide avec mon bassin sûrement pour que je parte d'ici. Ce que je fis d'ailleurs vu que j'ai fini ce que j'avais à faire.
Fin du flash back.
J'en ai marre d'être restée tout ce temps à la maison mais je ne pouvais pas faire autrement. Mon père m'a carrément interdit de sortir et a même envoyé ma soeur chez notre grand-mère dans un autre village juste pour que je me sente encore plus seule. Heureusement que j'ai ma mère.
-Diarray va m'apporter mon chapelet dans la chambre. Et viens prier c'est bientôt l'heure me dit ma mère.
Je me lève et entre dans sa chambre. J'en profite pour passer dans la nôtre pour me changer. Ma soeur me manque vraiment trop. Je me sens perdue sans elle. Je ressors et tombe sur Awa qui nettoie devant la chambre de sa mère avec un habit de ma mère. Je m'approche d'elle pour mieux voir. Effectivement ce boubou est de ma mère.
-Wa Awa c'est avec le boubou de ma mère que tu nettoies là??
Elle s'arrête pour me regarder avec dédain.
-Ha bon? Donc c'est à ta mère? Oh mais pourquoi je demande ce vieux chiffon ne peut qu'appartenir à ta sorcière de mère.
-Awa iioe kou rew ngua. Tu es impolie. C'est à ma mère que tu parles là. Si tu ne la respecte pas au moins respecte ton oncle qui est mon père.
Elle bat les mains en roulant les yeux.
-Heeeeee c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Fatima neina mane lay diangual respect.
-Que ce passe t-il ici? Dit ma mère.
-Néné je l'ai trouvé entrain de nettoyer avec un de tes habits. Je lui ai fait la remarque et elle me répond en se moquant de toi. Elle croit que...
