Chapitre 18

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Fatoumata Diarray Diallo.

Aujourd'hui c'est samedi et ce soir c'est la fête qu'on a organisé à la maison pour la fin de la formation d'Adji et le fait que je fasse partie des créatrices pour le défilé de l'entreprise. J'avais suggéré à Adji un truc soft et simple avec seulement quelques amis proches. Et puisque Daouda et Bachir sont amis, Adji a jugé nécessaire d'inviter aussi Amdy puisque c'est le meilleur ami de Bachir.

Je sais qu'elle l'a fait juste pour qu'on se voit. Cela fait 4 jours depuis cette fameuse nuit et j'ai tout fait pour l'éviter. En tout je sais qu'il est patient parce qu'il ne m'a pas brusqué. Il ne m'a appelé qu'une seule fois et c'était juste pour prendre de mes nouvelles d'après lui.

Je sais qu'on se verra ce soir et ça m'angoisse. J'ai essayé de définir ce que je ressens mais je ne suis jamais tombée amoureuse alors je ne sais pas si c'est de l'amour ou pas. Je sais seulement que j'ai beaucoup pensé à lui et...bon j'arrête de me voiler la face, je pense tout mon temps à penser à lui et j'ai...je...j'ai des sentiments pour lui. Je l'ai dit, vous êtes contents? Saytané yii.

À vrai dire j'ai très envie de le voir pour lui dire mais je ne sais pas comment m'y prendre pour. Et puis si je sors avec lui je ne sais pas comment Daouda le prendra. Il ne l'aime pas trop. Et puis moi même j'ai peur de m'allier avec lui. Il est riche et très influent alors que moi je n'ai....pas grand chose. Est ce que sa famille m'acceptera??

-Tima?

-Hunh! Répondé-je à Daouda.

-Tu n'entends pas que maman t'appelle. Elle t'attend pour vous  déposer au marché. Me dit-il.

-Ah!! Je n'ai pas entendu. Bon j'y vais donc.

-Toi! Depuis quelques temps je te trouve absente. Qu'est ce que tu as? Des problèmes au travail ?

-Non non rien de tel Dève. Juste que...bon je t'expliquerai après, ma tante m'attend. Dis-je avant de sortir de la cuisine presqu'en courant.

Je sors et entre dans la voiture. Adji est déjà dedans. On doit aller faire les courses au marché. Elle voulait qu'on fasse venir un traiteur mais j'ai insisté pour qu'on cuisine nous même. Ça sert à quoi alors qu'on sait cuisiner nous même. En plus on a commandé des vanninoiseries que Daouda ira chercher plus tard. Il n'est que 12h.

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Ma tante nous dépose au marché avant de poursuivre son chemin. Elle a prévu de passer la journée chez une de ses soeurs pour nous laisser la maison.

On parcourt les chemins avec Adji à la recherche de légumes frais.

-On passera après à Auchan.

-Oui bien sûr. C'est dommage qu'on n'ait pas eu de massage. Taquiné-je.

-Toi tu parles de ça? Rigole t-elle. Tu te rappelles de comment j'avais galéré avant de te faire enlever tes habits.

-Arrête de me rappeler que je me comportais comme un kaw kaw.

-Mdr non mais Tima t'étais un cas. Et la première fois qu'on était allé au resto. T'avais posé le couteau et la fourchette prétextant que manger avec était trop lent.

J'éclate de rire comme à chaque fois qu'elle me taquine avec ça avec Daouda. C'est vrai quoi, vivre ici comme tous les dakarois alors que je viens d'un village n'a pas été évident mais j'ai fini par m'y faire ou du moins je commence à m'y faire.

-Et je ne t'ai pas raconté mon premier jour de travail avec l'épisode de l'ascenseur...

Elle éclate de rire avant même que je ne dise quoi que ce soit.

ANTIDOTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant