Chapitre 3

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Fatoumata Diarray Diallo

J'arrive à maison fière d'avoir remit ce fils à papa à sa place. Non mais vraiment pour qui se prend t-il? Il pense qu'il est riche rek, il a tous les droits. J'espère qu'il a bien retenu la leçon. Tchipppp. Il m'a mise de mauvaise humeur plus que je ne le suis déjà. Pourquoi les hommes irrésistibles sont-ils orgueilleux ?

-Wa Diarray fo nekone ba heure bi ? Où étais tu jusqu'à cette heure? Tu sais très bien que ton père ne supporte pas les repas tardifs. Dit ma mère en prenant le sceau de mes mains.

-Hiii néné j'ai dû chercher dans tout le marché pour trouver des tomates fraîches comme baba les aime. Aujourd'hui je prépare son plat préféré. Khana nak dinama bal.

-An lii yeup si ay khetou neikhal rek. Tout ça pour l'amadouer rit ma soeur.

-Wa Bakhna. Cest bon. Va te changer vite. On s'y met reprend ma mère.

Je vais dans ma chambre pour me changer. En passant je croise ma tante. Tchipp. Je sais que c'est malpoli mais c'est la dernière personne que je voulais voir. Avec Awa la princesse à ses côtés.

-Heii Allah. Encore tu portes ce pantalon sale gamine. Si jamais ton père te voit dh il ne sera pas fier fait-elle.

-Moh. Badiène bayil kii. Ma tante laisse cette fille. Tout le monde sait comment elle est avec sa soeur qui joue à la sainte ni touche rouspette ma cousine Awa.

-Ma tante roussnala torop ndakh baba. Si c'était quelqu'un d'autre on n'en arriverait pas là. Quant à toi Rama tu ferais mieux de la fermer et d'essayer d'obtenir le BFEM que tu as fait 3 fois de suite. Va te trouver un boulot. T'es vielle pour faire le collège ma pauvre dis-je avant de m'éclipser.

À son âge elle a déjà fait trois fois le BFEM sans succès et pourtant elle continue de tenter. Elle n'a vraiment pas honte. Sa mère veut absolument qu'elle l'obtienne parce que tout simplement moi je l'ai. Si elle savait que moi même j'ai honte de dire que j'ai seulement le BFEM.

Mais je ne vais pas m'y attarder. Quant à ma tante je ne veux pas lui répondre par crainte qu'on remette en doute le respect que nous a appris ma mère concernant nos aînés et seulement parce que c'est la grande soeur à papa.

Je me change en pagne et débardeur et rejoint ma mère dans la cuisine bien décidée à cuisiner un succulent mborokhé à mon baba d'amour.

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-Fatima ma chérie c'est vraiment délicieux je suis fière de toi. À cet âge tu sais déjà faire tout les travaux d'une femme. Tous mes amis du quartier rêvent d'avoir une fille comme toi dit baba.

Je souris timidement. Mon père n'est pas du genre à montrer ses sentiments donc ça fait plaisir quand il me parle ainsi.

-Anhan baba aujourd'hui tu chantes que les louanges de Fata fait ma soeur.

-Heii Sébé toi aussi tu cuisines très bien mais aujourd'hui c'est ta soeur qui a battu le record.

-Ah il ne faut pas oublier sa mère qui lui a appris aussi dit ma mère.

Je rigole avec ma soeur.

-Toi on dirait que tes filles sont tes coépouses Astel dit mon père.

-Ah il faut songer à marier tes filles dei Seydou avant qu'elles ne fassent la même bêtise qu'hier dit ma tante Rougui la mère d'Awa.

Pourquoi faut-il toujours qu'elle ouvre sa bouche pour en sortir de la méchanceté. Elle ferait mieux de s'occuper de sa fille qui passe son temps à courir les rues et à sortir avec tout les gars du quartier. Mais c'est toujours comme ça les personnes qui passent tout leur temps à critiquer les autres sont pourtant les moins démunis.

ANTIDOTEWhere stories live. Discover now