Angel - Jeon Jungkook

Chapitre 52

Yeona

Je marchais dans les rues de Séoul sans vraiment de but précis. J'avais l'impression que mon coeur était en train de se briser en mille morceaux. Ma tête continuait de chercher une raison à tout ça. J'avais dit que je n'avais plus de larme à faire couler ? J'y croyais mais si. Elles continuaient de couler mais ces larmes là, elles sont plus douloureuse. Beaucoup plus douloureuse.

Il doit être au alentour de vingt et une heure et la nuit venait de tomber. Après avoir quitté la maison, je suis partie rendre la voiture à Daenee. Vu l'état dans lequel j'étais en allant la voir, elle devait se poser des questions. Même si elle a voulu savoir pourquoi j'étais comme ça, je ne voulais rien dire. Je n'avais pas la force de parler. Je ne voulais pas encore craquer. Elle finira par l'apprendre. Surtout qu'elle devait se douter que ça avait un rapport avec son fils, enfin son beau-fils, vu que je lui ai demandé si elle avait revendu le studio dans lequel j'avais logé à mon arrivé ici. Elle m'a informé qu'il était toujours en mon nom et m'a donné les clefs ainsi que le code d'accès de l'appartement.

Je ne veux pas vraiment rentrer. Je ne veux rien faire. Jungkook m'a appelé au moins quarante-sept fois, sans compter le nombre de message que j'ai reçu de sa part. Il y a également Haru et ceux que je croyais être mes amis qui m'ont appelé mais je n'ai répondu à personne. J'ai éteins mon téléphone pour ne plus être dérangée.

Tous des traîtres.

Je me sentais tellement à bout dans toute cette histoire. J'étais quoi pour eux hein ?! Ils se sont foutus de moi si...ouvertement que ça en fait mal. Beaucoup trop mal. Si comme Jungkook le disait, ils ont fait ça pour mon bien, pourquoi ne pas me l'avoir dit ?! Ils savaient que je voulais savoir la vérité et j'aurai peut-être pu retrouver la mémoire avec ce qu'ils avaient. Au lieu de ça, ils se retrouvaient pour chercher des informations dans mon dos. Ils n'ont pas pris en compte mes sentiments. Depuis le début, je suis la marionnette de tout le monde.

Et ça bordel..ça fait mal de le savoir.

Le ciel commence à gronder, ce qui me fait m'arrêter et relever la tête. Une première goutte tombe sur mon nez pour finir par couler le long de mon visage. D'autres viennent s'écraser sur le sol, amenant un peu de mélodie dans ce silence nocturne. J'étais là, toute seule. Le ciel accompagnait mes pleures silencieux. L'orage criait ma douleurs à ma place. Je ne savais plus si c'était les gouttelettes de pluie ou alors mes larmes qui coulaient sur mon visage. La lune brillait au-dessus de moi et était spectatrice de ma douleur. Le ciel pleurait avec moi. Comme à chaque fois, je me retrouvais seule.

Je continue de marcher en pleurant et je distingue la ruelle dans laquelle il y a mon studio. J'arrive pas à croire qu'on est redevenu à la case départ. Je traîne des pieds, ne distinguant pas vraiment les maisons à cause des larmes et m'arrête. Je regarde vers le ciel et souffle un énorme coup pour faire redescendre la pression.

- Maman...

Mes larmes ne cessaient de couler et je voulais juste que tout se finisse ici. À quoi bon continuer si je n'ai personne ? Mais je suis raisonnable...Je pose ma main sur mon ventre et ferme les yeux. Je n'ai que mon enfant. Je dois vivre pour lui.

Je reprends ma route et arrive devant l'appartement que j'avais utilisé avant et après avoir trouvé la porte, j'entre le code et pénètre à l'intérieur. J'allume la lumière et tombe sur le salon. Tout est propre. Quelqu'un doit constamment venir nettoyer le studio. J'enlève mes chaussures et me change pour ne pas attraper froid et m'assieds sur le canapé en fixant le vide.

Alors c'est ça une vie ?

Je ne peux m'empêcher de penser à tout ce que j'ai traversé en six mois. Je n'arrive pas à y croire...Tous ces moments de bonheur ont disparu en un claquement de doigts. C'est même pas de sa faute. Je suis l'unique responsable. Je suis trop naïve et je fais confiance rapidement. Voilà à où ça m'a mené.