IV - Chapitre XIV

9.5K 685 57
                                    


Hélène se refusait à regarder. Elle ne savait pas à quoi ressemblait le sexe d'un homme, elle n'en avait qu'une vague idée pour avoir déjà vu ses petits frères nus, mais elle se doutait que celui d'un petit garçon devait être bien différent d'un homme en pleine force de l'âge.
Elle gardait ses yeux rivés au plafond, priant le ciel, puisque c'était la seule chose qu'elle pouvait faire en cet instant.
Soudain, elle sentit la main du duc remonter sa chemise jusqu'à son ventre, et elle frémis de terreur, mais se força à rester immobile. Puis la main de l'homme vint glisser le long de sa cuisse et s'arrêta à sa taille tandis qu'il se pencha sur elle, entre ses jambes.

-Regarde-moi.

Elle obéit, tremblante, et il caressa du bout des doigts la joue de la jeune fille.
Elle ne put ignorer la cicatrice de l'homme balafré penché au dessus d'elle, et cela l'effraya encore davantage.

-Tu n'as rien à craindre...

Elle hocha fébrilement la tête, et au même instant elle sentit quelque chose de tiède toucher son intimité. Elle sursauta.

-Respire...

Elle obéit, et alors il s'enfonça lentement en elle. Cette fois-ci ce n'était plus seulement de la peur, mais également de la douleur. Elle était sèche et avait la sensation d'être déchirée de l'intérieur. Elle voulut se redresser par réflexe mais il posa une main sur son épaule pour la forcer à rester allongée.

-Ne bouge pas, ça va aller, respire.

Elle respira, profondément, mais cela ne changeait rien, elle avait mal. Et lorsqu'il s'enfonça encore un peu plus en elle, elle poussa un gémissement de douleur, et des larmes de panique et de supplice se mirent à couler de ses yeux. Si elle ne disait rien, elle le priait du regard d'arrêter, mais le duc continua de la pénétrer encore un peu plus, ce qui fit pousser à la jeune fille cette fois ci un cri, accompagné de nouveaux sanglots.
Il n'aimait pas voir son visage ainsi marqué par la douleur et le dégoût, cela empêchait son excitation d'être à son summum.
Il hésita. Il pouvait s'arrêter, réessayer une autre fois, la laisser tranquille pour ce soir encore... Mais combien de temps cela durerait? Elle était à lui, et il était dans son bon droit. C'était son devoir à elle de l'accepter en elle, pas à lui de se retenir. Et il repensa à tout ce qu'avait dit Arthur.

Alors, il se retira d'elle, attrapa Hélène par un bras et une cuisse et la retourna sur le ventre sans que le jeune femme n'ait le temps de comprendre ce qui se passait. Elle poussait de petits gémissement de paniques, comme un animal suppliant coincé dans un angle.
Il posa sa main sur la nuque de la jeune femme pour la maintenir en place et de l'autre guida son sexe en elle, plus brusquement encore. Elle poussa un nouveau gémissement, puissant, le souffle coupé, et il devinait ses sanglots et ses larmes dans les sons qu'elle poussait. Mais cela lui importait guère et il la prit ainsi comme il en avait vraiment envie. Il se forçait à ne pas être trop brutal dans ses coups de bassins, mais se lâchait suffisamment pour prendre le plaisir qu'il avait tant désiré depuis qu'il l'avait vue la première fois, et qui était monté un peu plus en chaque instant.

Rapidement, Hélène arrêta de gémir bruyamment et se contenta de respirer fort à chaque nouveau coup de rein en elle. Il l'avait pas besoin de la tenir, elle n'allait pas s'échapper. Elle voulait simplement que cela prenne fin, et elle se mit à fixer un point au mur, se détachant de tout le reste.

Finalement, Philippe se sentit venir et ne se retint pas. Il se déversa dans le ventre de son épouse, comme cela était nécessaire pour qu'elle tombe enceinte, et se laissa tomber sur le lit à côté d'elle, le souffle court.
Hélène ne bougeait pas d'un millimètre, se doutant que cela était finit elle ne pouvait pas en être certaine. Elle craignait que de se faire remarquer puisse donner à son mari l'envie de continuer ce qu'il était en train de faire, ignorant bien que cela était impossible pour quelques bonnes longues minutes au moins et qu'il avait de toute façon était suffisamment satisfait pour la nuit.

Au bout d'un moment, le duc se leva, prit un bout de tissu pour essuyer les gouttes de sperme restantes sur son sexe. Il se rapprocha de nouveau de sa femme et s'allongea à côté d'elle en posant sa main sur son dos froid. Elle tressauta.

-Chut... ne crains rien... Tu es glacée...

Il attrapa la couverture à leurs pieds et la remonta sur elle, mais au moment d'arriver à ses cuisses il remarqua une tache de sang sur le drap au niveau de son entre-jambe. Il ne put s'empêcher de sourire. Sa virginité était bien réelle, et c'est lui qui lui avait prise.
En réalité, ce sang n'était pas dû à l'hymen de la jeune femme qui s'était déjà rompu plusieurs années au paravent suite à des cours d'équitation. Si elle avait saigné, c'était simplement parce qu'il était trop épais pour sa petite morphologie et qu'il y avait été bien trop violemment. Sans la moindre lubrification, elle ne mit pas longtemps à être blessée... Mais cela importait peu au duc, il était le premier, c'était tout ce qui comptait.
Il remonta complètement la couverture sur son corps, déposa une caresse sur sa longue chevelure, puis sortit du lit, se rhabilla et partit des appartements de la jeune femme.

Épées et BaisersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant