Elle me fait un sourire et me fait coucher à ses côtés en me caressant les cheveux. Qu'est ce que j'aurai fait sans ma sœur ?

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Je me réveille très tôt. J'ai tellement l'habitude de me lever à 6h que même quand on ne me réveille je me lève toute seule. Je baille et regarde à côté de moi, ma soeur est déjà sortie du lit.

Je me lève à mon tour et me change. Hier j'étais tellement effrayée que j'ai du dormir avec mes habits. Je me change en pagne et débardeur et attache mes cheveux en queue de cheval.

Je sais que si je franchis cette porte je verrai mon père assis sur son pliant, chapelet en main. Il ne se recouche jamais après sa prière de fadjr. Je prends ma brosse à dent et y met de la dentifrice. Je prends mon courage à deux mains et sors de la chambre.

Et comme prévu, mon père est effectivement assis dans son pliant. Mais heureusement pour moi il a les yeux fermés. Je passe devant lui sur la pointe des pieds afin de rejoindre les toilettes.

Après m'avoir brossé les dents et laver mon visage. Je sors des toilettes pour aller saluer les membres de la maison y compris mon...père.

Aïe.

Par chance je croise ma soeur devant la cuisine.

-T'as salué papa? lui demande je.

-Oui.

-Il ne t'a rien dit?

-Non.

J'hésite encore avant de me diriger vers lui. Une fois devant lui, je baisse la tête et m'incline poliment.

- AssalamouAleykoum Baba! Diallo! Fais-je.

-Hum hum Diallo dit il.

Je retourne sur mes pas tout en sachant que ce n'est que le calme avant la tempête. Je salue ma mère qui est entrain de préparer le café touba. Ma soeur est allée nettoyer les toillettes. Nous nous levons tôt pour tout faire même quand c'est le tour  de ma tante. Ses deux filles Awa et Khady ne font pratiquement rien alors que ma mère nous demande toujours d'aller les aider mais elles ne nous rendent jamais la monnaie de notre pièce.

Toujours là à jouer aux princesses alors qu'elles sont aussi pauvres que nous. Je ne les supporte pas et je n'hésite pas à me leur faire savoir quand elle me cherche des poux dans les cheveux.

Leurs parents ne leur disent absolument rien. Même leur vin de frère Samba ne fait rien pour aider baba et leur père dans les frais familiaux. Pff, fainéants qu'ils sont.

-Tu crois que ce que vous avez fait c'était normale ? Après c'est moi qui ramasse les pots cassés. Pourquoi vous avez désobeis à votre père ? Vous le connaissez pourtant très bien. Maintenant tout va me tomber sur les épaules. Il va encore me dire que je vous ai mal éduqué. Anh dit ma mère en tournant la cuillère dans le pot posé sur le gaz.

-Je sais néné et je suis vraiment désolée. Mais je te jure que c'était mon idée et que Sébé n'a rien à voir là dedans.

-À qui tu dis ça? Anh? Bien évidemment que je le sais. Je sais que tu es la seule à pouvoir avoir ce genre d'idées.Tu as entendu ton oncle et ta tante Non? Ils vous ont insulté hier et m'ont également insultée. Souma nitt gni yabei rek yatakh Fatoumata Diarray Diallo.

- Pardonne-moi maman. Ça ne se reproduira jamais. Pardon.

Je suis vraiment touchée par les paroles de ma mère. Je déteste quand elle est blessée par ma faute et comme par hasard elle est toujours blessée à cause de mes bêtises.

-D'accord D'accord c'est bon. Je te conseille uniquement te taire quand ton père vous appellera. Essaie de te la jouer rebelle et tu verras comment vont finir les choses.

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