Chapitre cinquante six

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Plus vous transpirez à l'entraînement, moins vous saignez au combat.

Point de vue de Black.

Le salon est digne d'une exposition tant les tableaux et objets en tout genre aux prix sûrement exorbitant trônent d'une part et d'autre de la pièce. Mary vient se fondre dans l'ensemble assise dans un divan où elle lisse sa jupe lavande en me confrontant silencieusement de ses yeux de biche.

— Alors qu'est-ce que vous me voulez ? Me lance-t-elle hostile. Si vous avez une arme quelconque dans votre caleçon sachez que je peux toujours dire a ma fille de s'aventurer dedans et vous coupez les bijoux de famille directement.

Un sourire se dessine sur mon visage en imaginant Lana et ses mains de velours dans mon pantalon.

— Et si je m'occupais plutôt de vous maintenant que Drew n'est plus là ?

Ses yeux bruns se voilent en formant un petit hoquet de surprise de cette bouche qui me nargue de la tordre en deux. Mary Lincoln ou cette salope encore plus vicieuse que son mari cherche à reprendre contenance en buvant son thé dans une tasse en porcelaine.

— Bon puisque apparement vous ne me dirais rien je suis malheureusement contraint de vous rejoindre sur un chose. Dis-je en sortant mon arme de la couture de mon caleçon. Vous me dites comment est-ce possible qu'il soit encore en vie et où il se trouve actuellement et il n'y aura aucune tache de sang sur votre tapis hors de prix.

— Je me demande toujours ce que vous trouve ma fille.

J'aime une balle dans le chargeur en prenant bien soin de lui montrer que je ne plaisante pas et qu'elle a plutôt intérêt de me dire en vitesse où se trouve son salaud de mari.

— Vous ne le ferez pas vous savez autant que moi que Lana ne vous pardonnerait jamais d'avoir tuer sa mère. Me dit-elle en m'observant d'un petit sourire malicieux. Et son père.. bon sang c'est fou comme vous avez été naïf de croire qu'il ne tenait pas assez à la vie pour ne pas sortir de cette voiture avant qu'elle explose.

La balle retentit dans un bruit strident.
La bonne femme qui jusque-là me narguait vient chercher la balle des yeux juste dans un cadre de famille derrière elle. Pile entre les deux yeux de Lana qui sourit a ses parents sur une photographie de mariage.

— Sachez une chose madame Lincoln, je ne m'attache pas aux choses et encore moins aux gens. Et si vous me disiez plutôt ce que je veux entendre qu'on en finisse ?

— Je ne sais pas où il se trouve mais vous pouvez être certain qu'il compte bien vous faire regretter cette fausse tentative de meurtre.

En sachant pertinemment qu'elle ne me fera aucune confession de plus que ses derniers aveux je me relève machinalement du divan en rejoignant la porte encore légèrement ouverte. Je peux entendre ses talons qui martèlent le parquet en me raccompagnant.

— Oh au fait Black, merci encore.

Je me retourne sur moi-même en sentant un violent coup douloureux a l'arrière de mon crâne. Des étoiles dansent sous mes yeux en tombant a genoux dans des rires théâtraux qui me font comprendre que je viens de me faire avoir encore cette fois-ci.

— Surprise, comment tu vas depuis le temps ? Me demande-t-il en me relevant brusquement le menton. Oh excuse-moi j'y suis aller un peu fort.

Ses yeux bleus sont toujours les mêmes que ceux qui me regardaient fièrement plus jeune. Drew sous ses airs d'homme de bonne famille avec des principes a tout perdus en s'alliant a cette vie de riche que tout le monde souhaite aux États-unis. Maître dans l'art de convaincre ses clients, je n'avais pas hésité à cette époque à lui faire confiance.

— Bon comme tu le vois j'ai beaucoup envie qu'on discute après tout ce temps mais ma petite princesse rentre bientôt à la maison et je ne voudrais pas qu'elle soit spectatrice de ses horreurs.

— Va te faire foutre, Lincoln.

Je tente de reprendre mon arme encore dans mon caleçon mais il m'en empêche en souriant perversement comme un psychopathe prêt à faire un tour chez les fous.

— Doucement mon garçon, on ne parle pas comme ça a son beau-père.

Le coup que Mary m'assigne du manche d'une bouteille encore pleine a soudainement raison de moi. Je tombe tête la première en avant mais cette sensation d'être encore un minimum conscient m'empêche de me dire que la partie est finie. Drew qui parle avec sa femme récupère mon arme et je sens mon bassin qui se soulève brutalement en me tirant par les pieds. Les secondes me paraissent une petite éternité en faisant ce qui s'apparente a une balade loin d'être de tout repos dans le jardin.

— Ce type est un extraterrestre Drew, il somnole encore même après deux coups contre la tête.

— Rentre a la maison et nettoie tout le sang en attendant je m'occupe de lui. Dit-il en ronchonnant.

Volontairement je repose ma tête contre des gros cailloux en espérant que le sang qui coule de mon crâne ouvert permettra a Lana de lui indiquer où je me trouve si besoin. La douleur insoutenable est un calvaire jusqu'à ce qu'il me repose lourdement dans un abris en taule où la chaleur est insoutenable. Si je ne pars pas d'ici rapidement, je vais être bon pour finir en rôti.

— Je m'occupe de toi bientôt en attendant rendors-toi.

Une pluie de coup de pieds dans le ventre me remontent des vieux souvenirs ou enfant je me battais avec plus grands que moi dans la cour de récré. Mes parents m'ont souvent punis mais la satisfaction d'être considéré comme le plus fort venant des élèves me faisait du bien. Drew referme brutalement la porte en me laissant dans une marre de crachat de sang ou je me demande si je ne vais pas y laisser ma peau bêtement.

— Commande vocale.

Le portable dans la poche de mon jean s'allume automatiquement même de cette voix souffrante d'un vieux de quatre vingt ans qui ne me ressemble pas.

— Que puis-je faire pour vous ?

— Envoi message a Mia.

Ma respiration hachée m'empêche d'être rapide en tentant d'enlever les liens qui m'oppressent les poignets.

— Que voulez-vous envoyer a Cynthia ?

Putain Siri version femme est encore pire que ce que je croyais. Qui est Cynthia d'ailleurs ?

— Non, envoi message a MIA.

— Bien. Me dit-elle en se payant clairement ma tronche. Que voulez vous envoyer à Mia ?

— Enfermé dans abris de jardin Lincoln.

La patience n'est pas une vertu chez moi et aujourd'hui encore plus que d'habitude vu que je ne suis même pas maître de mon propre destin.

— Bien, dois je envoyer à Mia enfermé dans cabris de jardin on ?

Black Kulling  { EN RÉÉCRITURE }Where stories live. Discover now