Chapitre huit

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L'amour, c'est offrir à quelqu'un qui n'en veut pas quelque chose que l'on n'a pas

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L'amour, c'est offrir à quelqu'un qui n'en veut pas quelque chose que l'on n'a pas.

Point de vue de Black.

Les claquements de reins ne sont pas aussi bons que dans mes souvenirs. Rien a faire, je ne bande plus. Autant regarder un porno de ma grand-mère en vielle culotte en coton. Lise ou Lisa elle en revanche semble prendre un plaisir tout autre et putain ça me frustre.
Je capitule et cesse tout mouvements en la repoussant gentiment en arrière. Frustrée, ses grands yeux me sondent avant de couvrir son corps d'une couverture.

— Pourquoi tu t'arrêtes ?
Me demande-t-elle timidement. On peux essayer autre chose si tu veux.

— Ne te fatigue pas, la prochaine fois je payerai une prostituée.

Le ton tranchant de ma voix menace ses larmes de couler sous ses yeux. Trop fragile, trop docile putain ce que c'est barbant.

— Que penses-tu qu'elle ferait de mieux que moi ?

Je retrouve mon caleçon dans le bordel sans nom de sa chambre puis passe mon pantalon sans lui jeter un regard. Je m'apprête a sortir mais revient tout de même sur mes pas en la lorgnant comme une merde. Non a ce moment même c'est moi la merde mais je ne m'excuserait pas. Elle me regarde apeurée en se recroquevillant sur elle-même.

— La seule faiblesse d'un homme est lorsqu'il se trouve dans un lit. Dis-je totalement transparent. Alors pour ta question, change tout. 

Je remonte sur ma moto, foulant plus vite encore le bitume aux souvenirs de ses larmes perlant sur son visage de porcelaine. Plus mon allure augmente et plus les sapins filent rapidement ne me laissant pas le temps de regarder le paysage. J'ouvre la porte et pars au pas de charge en direction du garage sans prendre la peine de saluer John en pleine conversation avec Aaron dans le salon. Plus je m'approche et plus ma puissance cardiaque s'accélère en me demandant ce que la gueuse fabrique après une petite éternité dans cette pièce vide et obscure.

— Elle ne s'est pas volatilisée.
Pouffe Aaron en passant le visage dans l'encadrement de la porte. On gère la situation.

— C'est tout dans ton intérêt si tu ne veux pas finir comme elle.

Je referme la porte derrière moi sans attendre une remarque quelconque de mon putain de frère. Lana se trouve bien au même endroit assoupie a même le goudron dans une position me paraissant franchement pas confortable. Tout doux Black, relâche un peu la corde. Je m'accroupis silencieux devant elle en avançant une main dans sa direction. Est-ce qu'elle m'en voudrait de la faire un peu chier ? Ma main se bloque, cessant tout mouvements et se ravise en reprenant sa place initiale.

Je suis remerciant que personne ne se trouve dans cette pièce a ce moment-là où on dirait de moi que je ressemble a un voyeur. Sentant certainement que quelqu'un la regarde, Lana ouvre les yeux en retenant sa poitrine dans un sursaut discret.

— Pose tes yeux ailleurs espèce de pervers.

Un petit sourire me vient en restant dans la même position. Fougueuse et insolente, j'aime ça.

— Sinon quoi Trésor ?

Ses yeux brillent de malice en se rapprochant doucement de façon a ce que son visage demeure a bonne distance du mien. Une alarme incendiaire sonne dans ma tête me mettant en alerte face a son soudain rapprochement.

— Un coup dans les couilles tu aimes ça ?

Son souffle brûlant caresse une infime seconde mes lèvres en s'abreuvant de mon mutisme. La salope est forte, beaucoup trop forte.

— Surtout si tu me les bouffes après.

Ses joues s'empourprent en mimant une mine dégoûtée. La figure de mauvaise joueuse qui a plus tendance a m'agacer qu'à me faire prendre mon pied.

— Dis-moi Lana ? Lesquels des deux incapables en haut vais-je devoir tuer de t'avoir fait prendre une douche ?

Sa respiration se coupe automatiquement en ne pipant pas mot devant ma question.

— Je te sers a quoi finalement ?
Me demande-t-elle revancharde. Si ça t'emmerde tant que ça qu'on pollue ton espace, pourquoi tu ne me laisses pas partir avec Dany ?

— J'ai toujours voulu d'une bonniche a la maison et ce rôle putain ça te va comme un gant.

Il n'y a pas a dire ce nain de jardin est d'un divertissement sans nom. Je pourrais facilement prendre goûts a nos joutes verbales si elle continue de me mener la vie difficile comme elle le fait.

— Profite bien du con, grâce a moi tu deviendras bientôt le premier larbin du pays.

La sensation invisible de cette gifle imaginaire me fait sourire sincèrement.

— Je vais autoriser plus souvent les douches si tu sors aussi facilement les griffes tigresse. Murmurai-je en lui tapotant le crâne comme Declean. Je te laisse, ne bouge pas.

— VA TE FAIRE FOUTRE !

Je me tourne en direction de la porte et ris sous cape avant de pousser la boîte de croquette sous son nez.

— Ah oui merde c'est vrai, même le chien a plus de liberté que toi.

Je sors du garage sous un flot de nom d'oiseaux en m'arrêtant une minute dans la chambre où loge le deuxième bouffon avec une jambe en moins. En me voyant faire mon apparition, Dany sursaute comme une gonzesse en se retenant a la couverture.

— Tout va comme tu veux ?

Son nez se plisse en m'observant comme si il avait vu un fantôme.

— Ça pourrait aller mieux.
Me dit-il a voix basse en me montrant sa jambe. Comment va Lana ?

Des souvenirs de la lionne est sa chevelure en bataille me viennent soudainement en tête. Tant fait pas pour ça pour mon vieux, elle ne m'a jamais semblé aussi vivante que depuis son enlèvement. Dany grince des dents sous les petits coups que je donne sur son bandage.

— Rassure-toi, je vais bien m'occuper de ta femme mon ami.

En sortant de la chambre, cette promesse sonne comme un avertissement. Si elle s'en sort, Lana deviendra une guerrière prête a faire face aux obstacles.

— Qui lui a fait prendre une douche ?
Demandai-je en retournant a la cuisine.

Je sais déjà qui est le traitre dans cette histoire.
John est le plus manipulable de nous trois. Ça ne me pose pas de problème tant qu'il ne discute pas mes ordres en ce qui concerne notre vengeance contre la famille Lincoln. J'inspire et expire doucement en tentant de garder une certaine contenance même si mon regard insistant sur lui se fait de plus en plus oppressant.

— Elle me fait de la peine.

— Pas moi en tout cas, c'est vrai quoi elle devrait déjà se sentir chanceuse de ne pas être morte bien avant.

Aaron n'est certainement pas la voix de la sagesse.
Je soutiens son propos, nous ne sommes pas du même sang pour rien.

— On pourrait peut-être juste lui donner plus de liberté. Nous intime John en s'allumant une cigarette. Le garage c'est vraiment glauque puis on a son copain en otage c'est certain qu'elle ne tentera rien.

— On vote ?

L'air grave, Aaron se lève du divan en levant une main solennellement.

— Qui vote pour la guerre que nous attendons depuis tout ce temps pour Mia ?

Les têtes se tournent brusquement dans ma direction.
Les secondes s'égrènent en restant inflexible même si tout le monde connaît déjà ma réponse. Aaron s'avoue victorieux en me sautant dans les bras tandis que John capitule en sortant de la maison.

La guerre ne fait que commencer.

Black Kulling  { EN RÉÉCRITURE }Where stories live. Discover now