Black Kulling est le plus grand tueur à gage de sa génération à tout juste vingt trois ans. Si avant, les missions semblait être juste un rythme de vie semblable à son quotidien, la mise dans le coma de sa petite sœur Mia suscite avant tout de la ve...
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On dit que croire au destin, c'est renoncer à son libre arbitre que la persévérance ne permet pas de contrer le sort auquel nous sommes destinés.
Point de vue de Lana.
Mes cils papillonnent longuement dans cette pièce froide et obscure. Mes peurs demeurent intactes en observant la silhouette grande et robuste sur une chaise dans le fond du garage. Mon cœur rate un soudain battement en replongeant dans les souvenirs de mon père me tenant dans ses bras. Est-ce le fruit de mon imagination ? Je manque une chute vertigineuse en tentant de me remettre debout même si des liens soudent mes poings et chevilles douloureux ensemble.
— Assis-toi, tu vas tomber. Me dit-il d'une voix tranchante.
Je tremble de colère ou est-ce seulement la peur qui m'envahit en ne sachant pas à quoi m'attendre de cette discussion.
— Je suis devenue folle ?
Ma voix ne devient qu'un semblant de murmure devant son silence.
— Black ? Demandai-je légèrement plus fort. Dis-moi que je ne rêve pas, il me semblait si vrai..
— Non, malheureusement tu ne rêves pas.
Les larmes coulent comme un torrent sous mes yeux en me recroquevillant comme une coquille vide contre le mur dans mon dos. Mes pieds s'ancrent plus fortement contre le sol humide en me sentant perdre la face devant lui. Lui me paraissant aussi détaché de la situation comme un marionnettiste tenant le cours de ma vie entre ses mains.
— Comment est-ce possible ? Son enterrement, ma mère qui pleurait, son décès aux informations..
Son silence me frappe comme une bonne claque en pleine figure. Pourquoi Black semble totalement transparent sur ce que nous vivons ? Les questions me chamboulent en rivant mes yeux aux siens, priant pour qu'il me sorte de mes tourments.
— Arrête de me regarder comme ça. Me dit-il toujours aussi froidement. Je suis tout autant surpris que toi.
— Surpris ? Et pourquoi ?
Son silence m'atteint plus qu'il ne le devrait.
— Parce que la mort lui va mieux dans cette situation. Tu te souviens de notre chasse tout a l'heure ? Il en va du même principe.
— Quoi tu es en train de me dire que tu vas le traquer pour une histoire dont je ne comprends toujours absolument rien ?
Ses iris sombres m'occultent comme dans un rendez-vous chez un psychologue. Je ne connais que certaines informations comme le fait que mon père serait apparemment responsable de l'accident de sa sœur et c'est la principale raison de notre prise d'otage. Je sens pourtant qu'il ne me dit pas tout mais finalement ai-je vraiment envie de connaître nos secrets de famille ?
— On avait une belle vie avant, tu peux me dire ce qui a changer ?
— Arrête de chercher, tu ne pourrais pas comprendre de toute façon.
