Chapitre six

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La société n'est pas confortable à celui qui n'est pas sociable

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La société n'est pas confortable à celui qui n'est pas sociable.

Point de vue de Black.

Les minutes sont excessivement longue.
Plus je tire sur la petite corde de la lampe de chevet et plus mon ennui se dissipe doucement sous les sursauts de Lana les mains pleines de sang. Tu veux me tuer pour mon arrogance et moi pour ton trop plein d'humanité Trésor. L'ampoule brûlante est sur le point de grillée en nous plongeant une énième fois dans l'obscurité. La mettre a bout me fatigue mais en rallumant la lumière, elle, cette putain de chose ne m'a jamais semblé aussi réveillée. Ses lèvres tremblent et ses yeux brillent en retenant un sanglot dans sa gorge.

— Ça te satisfait ce que tu vois ?
Me demande-t-elle soudainement.

— Oui plutôt, merci de prendre soin de moi.

Je peux mettre ma main a coupée que le bruit des glaçons qui tournent et s'entrechoquent dans le liquide sombre de mon verre la rendent dingue.

— Qui se satisfait de jouer avec la vie de quelqu'un ?
Va te faire soigner, il n'y a rien d'excitant.

Une petite fossette me trahie en esquissant un sourire. Je sors mon arme de la poche de mon pantalon en pointant le bout dans sa direction. Et maintenant tu crois que ça devient plus excitant ? Ma perversion lui fait peur comme ce qu'elle ressent en jouant a cache-cache avec la balle dans la jambe de son copain.

— Je ne joue pas avec une personne, mais deux Lana.

— Tu bluffes.

Ses yeux s'arrondissent en trouvant presque instinctivement mon impact de balle dans le bois de l'îlot central juste au-dessus de son crâne.

— Tu as fait exprès de me rater ou tu es encore plus une merde que dans mes pensées ?

— Ne me donne pas autant d'importance, blondinette. Les jeux sont mon passe temps favoris.

Je sors de mon fauteuil et me rapproche de la table, non plutôt de la boucherie qui s'offre a ma vue en lui tendant mes deux poings fermés. Ses sourcils se froncent soudainement incapable de comprendre le but de ma machination.

— Tu joues a quoi ?

— La roulette russe a ma version.

La surprise vient se peindre sur son visage comme dans un livre ouvert.

— Soit tu vis soit tu crèves c'est pas plus difficile.
Dis-je calmement. Deux choix possible, si tu choisis la main vide, tu crèves et si tu trouves celle avec la capsule alors c'est ton bouffon de mec a ta place.

Les secondes s'égrènent sous silence et je ne me suis jamais autant satisfait des peurs de quiconque. Lana Lincoln a beau être une femme forte elle n'en reste pas moins humaine comme tout le monde et me servir de ses faiblesses reste actuellement un passe temps divertissant.

— Non s'il te plaît..

Les larmes lacèrent ses iris sombres en me suppliant.
La prochaine fois tu fermeras ta gueule pour une fois. Intransigeant c'est ce que je suis en lui montrant d'un signe de tête mes deux poings dans sa direction.

— Choisis.

Comme une animal en proie a la vue du sang, je m'abreuve des battements infernaux martelant sa cage thoracique. Silencieuse, presque convulsante, elle essuie ses mains degeulasse sur un torchon avant de faire son choix.

— La droite.. non.. la gauche.

J'ouvre ma paume gauche vide.
Jamais autant de larmes n'ont certainement été versées de son côté en sentant le canon de mon arme contre son front.

— Laisse-moi encore une chance.
Murmure-t-elle dans un sanglot. Je t'en prie..

— J'aime t'entendre me supplier, Lincoln c'est encore plus jouissif pour moi que penser a ta bouche contre ma queue.

J'appuie machinalement sur la gâchette ou la détonation lui fait fermer les yeux. Nos regards se croisent a l'instant où elle semble comprendre que je viens de tirer une balle a blanc.

— Bouh.

Lèvres entrebâillées et tremblantes, elle m'observe livide depuis la table où repose son légume qui lui sert de copain à moitié mort.

— La prochaine fois ne me cherche pas ou la merde en question te colle une balle entre les deux yeux, Trésor.

La porte principale se referme brusquement sur Aaron qui constate la boucherie dont fait office notre salon depuis pas loin d'une demie d'heure.

— Je dois me faire du soucis ?
S'adresse-t-il a moi en brassant l'air de sa main. Pourquoi la putain de Lincoln fait une chasse aux œufs de Pâques dans la jambe de son mec ?

— Remercie-moi j'aime divertir les gens.

Mon frère qui apparemment ne trouve pas mes petits jeux amusants soupire en terminant mon verre encore sur la table basse.

— Et moi je remercie ta mère de m'avoir fait moins con que toi.

Le chouchou de la famille, c'est de bonne guerre.
Je ricane avant de prendre mon paquet de cigarette pour rejoindre la sortie.

— Profite-bien du baby-sitting petit frère.
Dis-je un sourire dans la voix sans me retourner. Ils sont d'un ennui mortel.

La porte claque bruyamment dans mon dos en inhalant les bourrasques de vent qui s'insinue déjà dans mes poumons. Putain a croire que j'en avais presque oublié de respirer tant je me suis amuser. Sans attendre je contourne le jardin avec Declean le molosse qui me suit fièrement en pensant certainement me voir jouer avec lui a la balle. Comme promis son jouet visqueux plein de bave me dégoûte mais c'est la seule solution pour qu'il me lâche la grappe alors je m'assois sur un transat et la lui lance le plus loin possible.

— Bon chien, tu devrais lui montrer l'exemple a ta chienne de femelle.

Apparement molosse approuve notre conversation a la façon dont il aboie gaiement. Je lui relance plusieurs fois son machin plein de bave mais cette fois-ci plus aucun signe ni du chien ni de la balle.

— Declean ?

J'allume la lampe torche de mon portable et retrouve mon chien droit comme un piquet dans les hautes herbes du champ.

— Qu'est ce que tu as vu ?
Demandai-je comme si il allait me le dire. Tu es vraiment comme ton frère, vous ne savez pas jouer tous les deux.

Sa truffe remue la terre avant de me tendre fièrement quelque chose. UN DOIGT UN PUTAIN DE DOIGT D'HUMAIN. Je bazarde le membre le plus loin possible avant de comprendre que cet indice ne se trouvait pas ici au-hasard. Quelqu'un voulait que nous tombions dessus. Je retourne la zone a la recherche de ce putain d'index et me dirige sans attendre a la maison.

— Ou est cette salope ?
Demandai-je a Aaron à moitié endormi sur le divan.

— Dans sa suite nuptiale.

Je le regarde sans vraiment comprendre.

— Dans le garage du con, tu veux qu'elle soit ou dans ton lit peut-être ?

Je roule des yeux en lui balançant ma trouvaille qui apparemment ne le fait absolument pas rire. Il relâche le doigt, dégoûté en mimant un haut le cœur.

— J'espère pour toi que ce doigt ne vient pas de l'handicapé du haut. Vocifère-t-il en allumant tout de même sa lampe torche. Ne compte pas sur moi pour lui remettre.

— À la limite crois-moi que je préfère.

Black Kulling  { EN RÉÉCRITURE }Where stories live. Discover now