Le colosse

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Martin Roberts rentre tout furieux, prêt à étrangler Bradford, il se sent trahi. Puis, pensant à Jay, il rebrousse chemin et se rend sur la tombe de Ray, rouge de colère, le sang bouillonnant jusqu'à son cerveau.

_Te rends-tu compte qu’il veut nous séparer, ce soi-disant docteur Andersen ? Il prétend le faire pour mon bien, mais je sais que c’est pour m’avoir pour lui tout seul. N’aie crainte, ils n’y arriveront pas. Ni lui, ni cet imbécile d’inspecteur Bradford. Je parie qu’il est derrière tout ça, c’est étrange qu’il s’occupe de notre relation plutôt que de la sienne… mais ils sont fous s’ils pensent que je vais t’abandonner. Il s’assoit à peine et dégaine sa ceinture que son portable vibre. Malgré ses tentatives pour l’ignorer, le téléphone se fait insistant. Il le sort et prend l’appel. Le visage rayonnant, il rassure son interlocuteur qu’il peut le rencontrer la nuit même avant de raccrocher. Il se tient debout et s’arrange avant de poursuivre.

_Mon bébé, il semblerait que le détective soit plus performant que la police. Je dois te laisser. J’ai une virée nocturne à faire, mais demain, promis, je t’honorerai. Je vais chercher un cadeau pour le retour de ta mère à la maison. Il pose un baiser sur la tombe et disparaît dans l’obscurité comme il est venu.

Le soleil sort de son nid, laissant l’entrepôt lugubre bénéficier de quelques rayons orangés tant il est isolé. Le froid dans ses murs persistant agace au plus haut point Martin Roberts, dégoûté par l’état immonde du lieu. Il fixe avec recul la crasse qui l’entoure quand enfin son rendez-vous arrive à bord d’un van noir teinté. Le colosse chauve sort, tout de cuir vêtu.

_Où est-il ? Lance immédiatement Martin, impatient.

_Vous avez l’argent ? Martin approuve d’un signe de tête, son cœur palpitant. Très bien, le fric d’abord. L’homme en face de Martin tend la main. Le médecin ouvre la portière de sa voiture et revient avec une enveloppe kaki pleine.

_Cinquante mille comme prévu…

_Humm… Humm… c’est cent mille ou rien. Il a été plus difficile à trouver que prévu, en plus vous n’aurez plus de mal à retrouver son complice. Je n’ai pas voulu faire le détour, car ça aurait été plus coûteux pour vous et puis j’ai d’autres enquêtes à mener. Mais avec les informations que j’ai, la police le trouvera sans difficulté.

_Lequel avez-vous ? Et s’il mentait ? Dit Martin sceptique.

_Cessez de me sous-estimer, vous devriez avoir confiance maintenant vu mes résultats. J’ai toujours un coup d’avance, ne bougez pas. Le colosse part à sa voiture, ouvre la portière et tire par les menottes un gros monsieur à la tête couverte d’un sac noir. Je vous présente le fameux Buck, le tireur des deux conducteurs. Il retire son sac que le sang de Martin gicla dans son cerveau, il lui met une énorme droite qui envoie le gros lard au sol. Attendez que je sois parti avant de le tuer, il serait dommage d’avoir un témoin non ? Le privée relève Buck, tu leur diras ce que tu m’as dit sinon je m’occupe de la mettre bien profonde à ta vielle mère jusqu'à ce qu’elle ne puisse plus respirer, ensuite je m’occuperai de tes adolescents, je vais tellement les baiser que quand j’aurais fini tu pourras passer par leurs entres cuisses. Est-ce bien compris ? Interroge le colosse le regard emprunt de terreur.

Le conducteur malfrat approuve difficilement se remettant encore du poing droit de Martin. Le jeune milliardaire retourne à sa voiture, il revient avec du liquide tiré de sa boite à gang. Un sourire malicieux et maléfique au visage, il regarde le criminel qui l’a empêché de vivre son amour, mitigé entre sa vengeance colérique et la promesse faite à sa belle-mère. Il veut bien faire sauf que son genou sous l'effet de la colère prends le dessus, il ramène l’agresseur au sol par un énorme coup de genoux sur sa mâchoire, ses pieds se mettent à jouer dans les côtes du gros lard qui appelle le détective à l’aide, ce dernier avec son téléphone film la scène en se délectant de la souffrance du criminel.

Martin Robert tabasse Buck jusqu'à le rendre aussi mou qu’une tomate en décomposition, le visage ensanglanté par un nez cassé, sa bouche pleine de sang dû au coup reçu au ventre, le gros criminel à la vision floue alors que les coups de Martin s’abattent sur lui comme la foudre avec des douleurs intenables, il le cogne comme un sac de boxe, ses pieds brutalise la chair du bandit, dans ses coups de pieds durcis par ses mocassins, même un ballon footballistique ne subit pas autant de frappe acharné. Toute cette démonstration de bestialité ne parvient pas à calmer Martin qui s’arrête seulement une fois épuisé, ses mains en sang et ses pieds engourdit. Il cherche le capot de sa voiture pour y reprendre ses esprits. Respirant bruyamment, il tend les liasses de billets à son privé.

_Tenez, je savais que vous ne ferrez pas votre boulot à moitié, le reste avec surplus de vingt pour cent. Remettez-le dans votre van, vous venez avec moi et rangez ce téléphone avant de faire une bêtise avec cet enregistrement.

_Je vous aurez fait chanter avec la vidéo pour seulement dix mille de plus, mais avec tout ce pourboire offert gracieusement et le plaisir que vous venez de me donner en démontant cet enfoiré, je crois que je peux faire ça.

_Très bien, j’espère qu’il sera éveillé à notre arrivé, je veux qu’il demande pardon à Ray, à Jay et à Charline pour ce qu’il a fait. Il crache sur le criminel et rejoint sa voiture, une fois au volant, il essaie de retenir ses larmes, par de petits couinements, il noie son chagrin, tabasser Buck le conducteur lui a donné un peu de réconfort, mais l’avoir laissé en vie, le fait se sentir encore plus mieux. En le tuant, il ne serait mieux en rien que le gros lard.

Une fois le criminel chargé dans le van du colosse après avoir essuyé l’entrepôt merdique, Martin démarre sa voiture suivie de son privé. Il lance un appel au manoir et c’est sa gouvernante qui décroche de sa voix simple et limpide, elle lance à l’émetteur :

_Manoir de l’amour, demeure du docteur Roberts, à qui souhaitez-vous parler ?

_Esperanza, monsieur Roberts à l’appareil, le chauffeur a-t-il déjà récupéré madame Williams à l’aéroport ?

‘’Oui, monsieur, voulez-vous que je lui laisse un message, elle prend son bain ?''

_Oui, s’il vous plaît. Et j’aurais aussi besoin d’un bon bain chaud en rentrant.

‘’Très bien, je vous écoute monsieur pour le message.’’

 



                                                      À suivre...

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Jusqu'à ce que la mort nous unisseTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang