Jusqu'à ce que la mort nous unisse

La chance de Ray.

Ray Williams, jeune homme débordant de joie de vivre malgré toute la misère que la vie a bien pu lui faire vivre avec sa pauvre mère, est enfin sûr d’avoir rencontré l’homme de ses rêves, le mec idéal. Martin Lorenzo est issu de deux cultures différentes tout comme lui, né d’une mère afro-américaine et d’un père caucasien qu’il n’a jamais connu, le métis à la peau crémeuse de chocolat avec son regard envoûtant de la même couleur se retrouve parfaitement en Martin Lorenzo qu’il appelle affectueusement ‘’son prince charmant’’ parce que pour lui, l’Angleterre évoque la royauté avant tout. Et le royaume lui a donné sa part de rêve anglais en la personne de Martin.

Ray et Jay sont colocataires et meilleurs amis depuis leurs entrées à l’université, ils sont inséparables ; ils se racontent tout et n’ont aucun secret l’un pour l’autre. Jay a assisté à la rencontre en ligne de son ami avec Martin, il a vu leur relation virtuelle évoluer et se muer en amour fort et sincère. Deux années qu’ils essaient de trouver le moyen de se voir, deux années qu’ils partagent et vivent les moments heureux et malheureux de leurs vies en ligne, deux longues années qu’il voit son ami dormir avec son téléphone intelligent ou somnoler devant son ordinateur de luxe offert par son amour virtuel depuis la capitale anglaise. Ils seront bientôt réunis sous ses yeux, il est ému en pensant au rêve de son maintenant frère qui se réalise ; lui qui a toujours été présent pour lui, lui a donné la confiance nécessaire pour affronter la vie.

De sa main libre, Jay prend la main moite de Ray tout excité à l’idée de prendre Martin dans ses bras. Ils se regardent et échangent un sourire complice.

Sur des mélodies à l’eau de rose à bord de leur voiture rouge, et bien évidemment du Beyoncé que Ray affectionne particulièrement, les deux amis parcourent la distance de l’université de Washington à Seattle dans une ambiance gaie. Lorsqu’ils s’aperçoivent du niveau d’essence bas :

_Faut qu’on trouve une station-service…

_C’est une bonne idée, je commence à avoir faim et il faut que je me rafraîchisse pour mon prince. Il n’a pas fait toute cette distance pour être déçu par cette tête. Dit-il en se regardant dans son téléphone.

_Arrête, ta tête est magnifique ! En deux ans, il a vu toutes les têtes que tu peux avoir…pourtant, il a traversé l’océan Atlantique pour venir à toi, si ça ce n’est pas romantique ?

_J’ai de la chance, j’ai décroché le jackpot avec lui. Tu te rends compte, il a pris tout un manoir pour notre première rencontre…j’ai l’impression de rêver. Il sourit en s’étirant dans son siège, fatigué par le long trajet.

_Et moi ce qui m’étonne, c’est que tu ne t’es pas tapé de mec en deux ans, je ne t’ai jamais vu douter de lui, de tes sentiments…tu ne t’es jamais dit que peut-être, c’était du faux ? De l’arnaque ?

_Si au début, lorsqu’il a commencé à manquer nos appels, à me donner des excuses bidon, il se tait un moment avant de reprendre en se tournant vers Jay occupé à conduire, mais quand il m’a dit qu’il est médecin, j’ai compris son manque de temps. Après pour tout le reste, je n’ai jamais douté de lui, il m’a montré que je pouvais croire en lui. Et t’imagines le mal qu’il se donnait pour me faire livrer toutes ses fleurs, les paquets cadeau aux contenus époustouflants ? Ray s’extasiait d’impatience de voir Martin.

À suivre...

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