Confession

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Dans la partie nord, opposée à la rivière, une petite forêt délimite le domaine du manoir, cachant un véritable Jardin d’Éden. Voilà où repose Ray au pied d’un immense séquoia. Martin arrive sur la demeure éternelle de son amour, il reste un moment inerte sans rien dire, il fixe la pierre tombale, son cœur se met à battre et une bosse se forme sous sa ceinture. Il s’assoit et pose sa main droite sur le sol qui recouvre Ray.

_Je vois… tu as envie, c’est ça ? Dit-il en baissant sa braguette.

Il récupère sa virilité de sa main droite et se met à la malaxer délicatement, ses mains faisant de plus en plus pression sur son membre, il sent la chaleur l'envahir alors il se stoppe, ôte sa veste et ses lunettes de soleil noires qu’il dispose sur la pierre tombale avant de reprendre son activité. Il se masturbe jusqu'à sentir ses membres durcir avec ses nerfs, il lève la tête au ciel, sa langue balayant par moment ses lèvres roses. Il s’avance face à la pierre tombale avant le moment fatidique et y déverse sa semence, la colonne vertébrale transmettant un courant électrique à tout son corps ; saisi aux tripes, il se courbe, ses mains sur la pierre tombale et tout doucement, le plaisir de l’extase le met à genoux face à la pierre, nez contre le béton gravé, il l’embrasse tendrement avec un regard empreint d’amour.

_Je te promets que ces criminels ne vont pas s’en sortir, ils paieront pour nous avoir séparés… je jure de venger ta mort. Il se relève, reprend ses lunettes et sa veste. Il arrange sa tenue, porte sa main à ses lèvres et dépose un dernier baiser sur la tombe avant de repartir sans regarder derrière lui, il avait l’impression d’abandonner Ray, dernièrement ce sentiment le tiraille à chaque visite qu'il rend au jeune homme, et il ne veut pas laisser Ray seul.

La tête vers le bas, les pieds vers le haut, Martin Roberts se réveille sans aucune envie, il a regardé les informations toute la nuit et guetté les appels de l’inspectrice Alicia. L’Amérique entière parle de la mort de Ray William depuis des semaines déjà, et pas que. Si certains le désignent comme le petit ami assoiffé de vengeance, d’autres cherchent encore ses liens avec le défunt. Voir les images de son bébé sur les chaînes de télé l’attriste et le vide de toute énergie, cela lui rappelle fatalement la réalité qu’il s’obstine à fuir.

Martin éteint son énorme écran plat fixé sur le mur opposé à son lit, il réunit toutes ses forces et réussit à se mettre sur ses jambes. Il se tient devant ses énormes baies vitrées coulissantes donnant sur le balcon avant de tirer les rideaux des fenêtres tout aussi vitrées pour laisser entrer toute la lumière du soleil levant. Sur le balcon, il s'assoit un moment pour contempler le magnifique spectacle naturel que lui offre la vue de sa chambre.


Revigoré par le magnifique tableau que lui offre sa chambre à admirer, il part pour sa course. Martin respire un bon bol d’air frais, emporté par la musique dont les mélodies merveilleuses le transportent dans une paix intérieure qu’il n’avait pas ressentie depuis longtemps. Il fait de grandes foulées qui très vite amènent ses pores à absorber l’oxygène neuf de la nature et à rejeter tout excès de graisse par une transpiration abondante. Comme depuis le début de son jogging au manoir, amour ou malheur oblige, il finit toujours sa matinée de course sur la tombe de Ray.

Le jeune homme dansait beaucoup pour lui, il stimulait son appétit sexuel malgré la distance ; Martin était celui qui avait fait utiliser les virilités en latex et silicone à Ray, même s’il les connaissait, Ray ne les utilisait pas. Pour son anniversaire, il avait demandé à ce que Martin lui fasse l’amour et ce dernier lui avait fait livrer un membre en silicone expédié depuis le Royaume-Uni fait à partir de sa propre virilité.

La main dans son caleçon, Martin tripote son membre dur, il le malaxe sensuellement dans un va-et-vient incessant ; avant de se mettre debout et d'arroser le sol recouvrant le corps de Ray de sa semence. Son être explose en milliers de morceaux, son cœur s’extasie de plaisir et de désir, comme un lion affamé, il monte le son de son casque et se met à danser pour Ray.

Jusqu'à ce que la mort nous unisseOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz