Buck.

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Le portail noir du domaine glisse pour laisser passer les deux véhicules, Martin klaxonne pour alerter de sa présence que les habitants se retrouvent tous à l’entrée pour l’attendre, Charline impatiente de voir son cadeau. Martin contourne la fontaine dans l’autre sens avec sa voiture qui reste un peu plus loin et laisse le van s’avancer, barrant la vue de la fontaine aux résidents curieux de voir la personne à l’intérieur.

_Martin, qu’est-ce qui se passe, elle lui fait la baise, ce n’est pas Beyoncé toute de même ? Sourit-elle.

_Je me demande bien ce que Ray et vous, lui trouviez, je pense qu’elle est surmédiatisé…

_Arrêtes, si c’est elle, tu imagines ce qu’elle pensera de nous ? Plaisante Charline.

_M’en fou ! Lâché nonchalamment le jeune homme toujours remonté depuis la critique de son inspecteur.

_Juste pour savoir, je croyais que tous les homos adoraient Beyoncé. Interroge Bradford sur un air amusé.

_Faut croire que non, est-ce que toi-même, tu l’aimes ? Jay ouvre grandement ses yeux.

_Parles pour toi ! Se fâche Bradford les mains en croix, Jay reste bouche bée sonné par la nouvelle. Il n'imaginait pas l’inspecteur chanter et danser sur du Beyoncé.

_Tu ne l’avais pas vu venir celle-là, bienvenu au club…

_Humm, Humm, même pas en rêve, Ray a échoué ce n’est pas un policier monter comme un mur de briques qui n’écoute jamais du Beyoncé qui réussira encore moins une vielle folle de mille neuf cents, je ne sais plus. Dit-il en coupant Charline.

_Tu ne crois pas que tu exagères un peu, on a tous le droit d’aimer tel ou tel artiste. Le reprends Charline agacée par son attitude.

_Et puis je ne suis pas obligé d’écouter du Beyoncé en public pour qu’on saches, si mes collègues le savaient, ils ne me ficheraient plus la paix, déjà que je suis gay…non ça va. Et puis ce n'est pas sexy un policier comme moi qui chante du queen B. Se défend Bradford.

_Moi,je trouve ça grave sexy, si vous n’étiez pas gay, je vous épouserais sur-le-champ mon grand !

_Merci madame Williams…

_Charly, arrêtez de l’encourager, et toi le jour que je te surprends en train de chanter du Beyoncé et t’agiter comme un ado gay, je te quitte après avoir informé tes collègues. Menace Jay.

_C’est toujours un plaisir de revenir à la maison, je sais que ce débat ne prendra pas fin maintenant alors je vais y mettre un terme parce que ce n’est pas Beyoncé là-dedans, mais un enfoiré qui a détruit nos vies. Il tape la voiture devant l’air confus des siens que le colosse sort, ajoutant plus d’inquiétudes au ressenti des uns et des autres, la fourgonnette ouverte, le colosse sort brutalement Buck qu’il jette au pied de la mère et du meilleur ami de sa victime.

Jay recule remuant sa tête systématiquement, il revoyait le gothique l’aborder à la station, l’arrivée de Ray chamboulé et le visage du gros lard sortant des toilettes, son sourire sadique quand il leur tirait dessus. Bradford le maintient, il le serre dans ses bras.

_Ca va, je suis là, calme toi. Tout ira bien. Je suis là mon B-Jay, n’ait pas peur.

Charline, quant à elle, prie le Seigneur au plus profond d’elle de lui donner le courage de ne pas tuer le fils de pute qui est déjà sérieusement amoché, tout son corps tremble, elle se sent vide de compassion et de pitié, elle n’éprouve que haine et colère pour lui. Elle s’abaisse à son niveau et lui demande :

_Qu’est-ce qu’il vous a fait ? Pourquoi l’avez-vous tué ? Le malfrat reste couché sans rien répondre, répondez-moi, donnez-moi une raison de ne pas le laisser vous tuer sur-le-champ ! Ordonne-t-elle. Mais le bandit ne réagit pas alors le colosse intervient et le tabasse un moment puis tient sa tête relevée aisément. Reposez-lui la question. S’adresse-t-il à Charline avant de poursuivre, la dame t’a posé une question, tu réponds sinon je m’occuperais des tiens.

_Je…je vais…répondre. Buck respire bruyamment avant de fondre en larmes. Rien, rien madame…je suis obèse…la nourriture a été mon refuge quand j’ai quitté ma femme, j’ai su trop tard que j’étais homo, et mes enfants…ils ne m’ont jamais pardonnés. Je suis désolé…les hommes…les hommes…ne me regardaient pas…surtout les petits jeunes comme lui….ouh

_Il s’appelle Ray, Ray Williams enfoiré, tu dois le savoir depuis que ta tête est placardée partout. Gros homophobe…dit le colosse en lui donnant une bonne droite.

_Non, je ne suis pas, je ne suis pas homophobe…je voulais seulement que quelqu’un m’aime…je suis désolé…ce n’est pas ma faute…je ne voulais pas…

_Cela n’excuse en rien ce que vous avez fait, cela ne vous donnait pas le droit de me prendre mon petit ange. Vous aurez du voir un psychologue, manger équilibré ou faire du sport…on a tous des problèmes dans ce putain de monde ! Mon fils a vécu des choses terribles tout comme moi, mais on a toujours fait le bon choix, il a trimé dur pour arriver à l’université et vous l’avez privé de voir la consécration de son travail, de ses efforts, tout ça pourquoi ? Parce que vous avez été assez lâche pour fuir votre sexualité, assez lâche pour suivre la voie de la société…personne n’est responsable si vous avez détruit votre vie. Personne ne vous a forcé à vous goinfrer de tas de merde jusqu'à être repoussant, alors ne me dites pas que vous ne vouliez pas, ne me dites pas que ce n’est pas de votre faute. Le seul fautif ici, c’est vous et vous seule parce qu’on a toujours le choix, le choix de bien faire. Elle lui crache dessus.

_On devrait faire la même chose à sa fille….

_Non pas elle, ne la mêlez pas à ça s’il vous plaît. Supplie le gros lard que le colosse se tord de rire.

_Si la dame le veut, je le ferais bien. Ne dit-on pas que la loi du talion est la meilleure, œil pour œil, dent pour dent.

_Personne ne tuera personne, ça a assez duré, j’appelle Alicia…

_Non, tu n’appellera personne du tout. Dit Jay en interrompant Bradford qui ne semble pas s’y résoudre. S’il te plait, je ne veux plus avoir peur…

_Tu es sûr de vouloir faire ça, c’est un salaud mais nous n’allons pas commettre un meurtre tout de même sinon en quoi serions nous meilleure.

_Dis celui qui m’a tendu un piège pour qu’on me psychanalyse sans son mon accord, en plus il a fallut que tu choisis un docteur qui ne rêve que d’une chose, me baiser. Quel sens de l’amitié et de l’étique inspecteur Bradford…

_Je m’inquiétais pour toi, je ne vais pas m’excuse. Les amis ne sont pas des décorations qui doivent seulement te tenir compagnie, ils t’empêchent aussi de couler.

_Pourtant je suis bien debout ? Tout compte fait, si je voulais le tuer, je ne me serais pas encombrer à trimballer son gros cul sale jusqu’ici. Surtout pour qu’un traite comme toi soit témoin de mon crime. Il est à toi, tu fais ce que tu veux avec lui mais d’abord il va s’excuser pour tous le mal qu’il a fait, surtout à Ray.
À moins que cela ne vous indispose inspecteur Bradford, je pense mériter cela surtout qu’il m’a couter cent vingt mille dollars à cause de l’incompétence de vos collègues ? Bradford range son téléphone, il approuve d’un signe de la tête l’action de Martin. Merci. Le Colosse, on l’emmène.

                                                    À suivre !

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Jusqu'à ce que la mort nous unisseWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu