Commissariat.

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          L'inspectrice Alicia a conduit Buck à l'hôpital, le criminel a reçu les premiers soins après avoir déclaré que le colosse l'a sauvé de la main d'un groupe d'hommes qui tentaient de finir avec lui. Cette version n'a pas convaincu Alicia qui soupçonne le colosse du tabassage ainsi que le milliardaire. Même si elle trouve qu'il mérite bien plus, pour elle, il aurait pu mourir et d'autres victimes n'auraient pas eu justice. Grâce aux renseignements du colosse soutirés à Buck, l'ancien détective de police devenu privé pour mieux gagner sa vie, Alicia Newman a la localisation du second conducteur qui devrait être derrière les barreaux d'ici peu.

_Inspectrice, tâchez d'agir vite avant que la presse ne rende l'arrestation d'Evans public, sinon votre criminel vous échappera. Pas de gaffe sur ce coup-ci...

_Vous avez déjà encaissé votre récompense, maintenant laissez-moi faire mon job, le reste ne vous concerne plus. Dit Alicia pas très heureuse.

_Détrompez-vous, depuis peu, c'est devenu une affaire personnelle. Sourit le colosse.

_Vous m'en direz tant ! L'inspectrice lui lance un regard courroucé.
L'inspectrice part en laissant deux policiers devant la chambre de Buck, ce dernier, menotté à son lit, a le visage et certaines parties de son corps plein de bleus. Le colosse s'approche de l'inspecteur Bradford et Jay à qui il propose de les raccompagner.

_Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ? Demande Bradford en entraînant Jay vers l'ascenseur, sa main à sa taille.

_Non, non, en plus j'ai oublié de régler un détail avec Roberts à moins que vous ne préféreriez un taxi, inspecteur, et je sais que la police paie une misère alors vous feriez mieux de commencer à économiser maintenant ou à penser à vous reconvertir. Même l'argent du taxi peut aider, utilisez plus la voiture de service. Conseil d'un ancien flic. Ils s'installent dans l'ascenseur.

_Je me doutais bien, alors vous êtes parti pour l'argent, rien d'autre ? L'inspecteur tient Jay par la main à la sortie de l'ascenseur.

_Absolument, j'ai deux garçons, des jumeaux qui me coûtent cher. À peine le mois finit que leur mère réclame sa pension, imaginez la misère de vivre avec la moitié du salaire de détective à la police... au privé, je suis mon propre boss, je contrôle mes heures de travail et surtout je me fais une somme à six chiffres. Il s'installe au volant. Vous pouvez vous coincer devant tous les deux, derrière, c'est encore sale du sang de l'autre gros imbécile. Ne craignez rien, je ne suis pas homophobe, je partage même l'amour de Beyoncé avec les gays bien que je sois hétéro.
Dit-il en activant sa playlist.

Les amoureux s'installent devant, Jay sur les pieds de Bradford dont il sent le membre viril et chaud s'agiter dans le froc du policier. Si le colosse se lâche, sur du ''Be Alive'', l'inspecteur reste immobile, essayant de ne pas bouger, son petit ami le dévorant du regard prêt à le mordre à la moindre réaction. Et quand son esprit semble évadé, Jay ne manque pas de lui donner de petits coups pour le rappeler à l'ordre. Ainsi, ils traversent la ville jusqu'au manoir de l'amour, le colosse klaxonne comme un fou se laissant aller à la musique. Bradford s'empresse de quitter le véhicule, le colosse très amusé.

_Qu'est-ce qui se passe ? Et vous que faites-vous encore là ? Demande Martin qui quitte la véranda avec Charline où ils sirotaient une bouteille rouge.

_La Beyoncephobie, rien de grave. Le colosse éclate de rire. Ne vous inquiétez pas Roberts, je voulais simplement dire à cette magnifique femme que je suis un beau quinquagénaire, encore bien conservé et viril malgré mon amour pour la musique de Beyoncé. Alors vous m'épousez ? Ils éclatent tous de rire.

_Quel culot vous avez là, c'est impressionnant. Complimente Martin.

_Côté virilité, je confirme. Faire l'amour sur du Beyoncé, c'est une tuerie. Laisse échapper Bradford.

_J'ai eu ma dose pour aujourd'hui. Je monte prendre mon bain. Jay agacé détale suivi de son inspecteur.

_Je vous laisse moi aussi. Et Hendrick, merci pour tout ! Grâce à vous, je ressens un peu moins de douleur.

_Au plaisir Roberts, en plus ce n'était pas gratuit. Il serre la main de Martin qui s'en va.

_Alors, Madame Williams, pourrais-je vous inviter un de ces quatre à déjeuner, dîner ou même prendre l'apéro...

_C'est le moins que je puisse faire pour vous remercier, mais pas maintenant, quand les choses seront un peu plus calmes peut-être. Lui sourit, Charline.

_Dans ce cas, tenez ma carte, appelez-moi quand vous êtes prête. J'attendrai croyez-moi, il y a bien longtemps qu'une femme n'a pas éveillé en moi ce sentiment longtemps endormi. En plus, j'ai des jumeaux dont l'un est gay, il m'a fait aimer Beyoncé et je suis sûr que vous vous entendrez bien.

_Ça nous fait déjà un point commun. Elle prend la carte, il saisit sa main et la baise. Yeux dans les yeux, il regagne sa voiture et démarre devant elle. Aussi sonné qu'heureuse, ne sachant pas comment prendre ce qui vient de se passer. Elle regarde la carte puis rejoint son gendre.

_Madame Williams, il faut croire que vous n'avez rien perdu de votre charme. Taquine-t-il.

_S'il te plaît Martin, c'est gênant !

_Pas le moins du monde, le colosse est bizarre, mais c'est un gars bien. Donnez-vous une chance.

_Tu le penses vraiment ?

_De tout mon cœur. Sourit-il.

_Merci. Elle le prend dans ses bras.



À suivre !

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Jusqu'à ce que la mort nous unisseWhere stories live. Discover now