Chapitre 22

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Alexia

J'ai du mal à reprendre mes esprits, j'en ai encore des tremblements, avec Gabi ça a toujours était aussi fort mais là punaise j'ai pas de mots, j'ai eu des orgasmes de malade j'en peux plus, j'ai l'impression d'avoir couru deux heures. J'espère que celui qui nous regarde a apprécié. J'ai pas envie de penser à ses « je t'aime », je veux partir d'ici.

Quand je suis prête je sors lentement en restant dans mon rôle. Oscar est juste devant moi à me fixer.

— Quoi ?

— Rien, t'as plu au chef, tiens, dit-il en me donnant un papier avec une adresse, demain 21 heures, nouvelle étape.

Je la récupère en hochant la tête, quand il fait demi-tour tour je l'interpelle.

— Mon argent ? J'ai pas fait ça pour rien !

— Ça fait une heure que tu cries comme une salope, pour l'instant t'as rien. Barre-toi maintenant.

Une heure ? Je regarde ma montre et il a raison, putain tu m'étonnes que je suis crevée. C'est peut-être un sale connard de 35 ans mais il a une endurance de malade !

Il me laisse là, sa voiture démarre et il disparaît. C'est sûrement mieux au moins on ne me demandera pas de recommencer. Je range le papier dans mon sac, il est l'heure de rentrer.

Je suis perdu dans mes pensées, appuyée contre le mur quand j'entends des voix. Je regarde ce qu'il se passe en faisant semblant de fouiller mon sac. La porte de la chambre 6 est ouverte, un homme assez gros sort en insultant de tous les noms une fille. Elle le suit jusqu'à sa voiture en disant de lui rendre son sac. Je l'entends rire puis il se retourne pour la frapper violemment. Je dis à Park de ne pas venir me chercher maintenant, je sens que ça va me plaire. J'avance vers eux tranquillement, cette fille vient de tomber dans les cailloux.

— Un problème ? je demande en reclaquant sa portière qu'il vient d'ouvrir.

— Toi aussi dégage salope, dit le client en voyant ma main sur sa voiture.

— Rends-lui son sac ou je te fais mal à toi de voir, l'informé-je pas impressionnée.

Il se met à rire en nous regardant.

— J'aimerais bien voir ça, c'est plutôt l'inverse ma chérie, répond-il en crachant à mes pieds.

— Je rêve, t'as craché sur mes chaussures là, je les adore sans déconner, gros porc.

— Allez bouge de là, s'énerve le mec en me poussant.

Je recule de quelques pas, il a le sourire en ouvrant sa porte. Je la referme d'un coup sec dans son épaule. Il lâche une insulte, je vois son poing venir me frapper mais je l'évite ce qu'il le fait rager encore plus.

— Allez donne-moi son sac et tu n'auras pas mal.

— Viens le chercher, dit-il en le posant sur le capot.

Ok si tu insistes. Je lui envoie un coup de poing dans la joue puis je l'attrape par les cheveux et je lui balance la gueule sur son capot en bloquant son bras dans son dos.

— Alors on fait moins le malin mon pote, tu sais qu'on ne vole pas les affaires des autres non ? Tes parents ne t'ont pas appris ce genre de chose.

Je resserre la pression assez fort pour lui faire mal, je peux lui casser le bras facilement. J'écrase sa sale gueule contre le métal, énervée.

— En plus tu as craché sur mes chaussures c'est vraiment pas cool.

— Sale pute ! gémit ce porc, tu vas me péter le bras.

— Bah dis donc tu as un sacré vocabulaire en plus de ça, je vois que à part salope et sale pute tu ne connais pas grand-chose. C'est trop classique tu devrais changer. Cave à foutre c'est déjà mieux ou alors : ton haleine pue tellement que je vais t'utiliser comme fumier pour nourrir mes tomates. C'est plus écologique t'en penses quoi ?

RATTRAPÉE PAR SON PASSÉWhere stories live. Discover now