Chapitre 15

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Gabriel

— Je t'assure papa ça va ! Maintenant laisse-moi descendre.

J'hésite bordel ! Je regarde ma fille qui soupire énervée et qui me lance un de ses regards de travers, j'ai l'impression de me voir en elle.

Ça fait une semaine qu'a eu lieu la fusillade et le lycée rouvre aujourd'hui. J'ai dû mal à la laisser descendre.

— Je vais descendre avec toi pour vérifier le bâtiment.

Il y a eu quatre morts dont un professeur, quand j'ai entendu ma fille hurler au téléphone et qu'elle était en danger j'ai eu la pire douleur de ma vie. Elle avait besoin de moi et j'étais pas là, j'entends encore ses hurlements et sa voix qui me supplie de venir la chercher. Putain mon cœur arrive toujours pas à s'en remettre.

— Tu déconnes papa putain ! Il y a des flics tout autour ça va aller. Je vais bien, maman ne me lâche pas, tu vas pas t'y mettre.

Elle ne peut pas comprendre, voir son enfant en danger c'est un des pires sentiments qu'il puisse exister. J'aurai pu la perdre, elle aurait pu mourir ce jour-là, elle est toute ma vie cette petite chieuse.

Elle va bien, j'ai passé la semaine avec elle dès que j'avais du temps libre. Je l'ai accompagné à l'enterrement de ses camarades et de sa prof, elle a été forte et courageuse, je suis fière d'elle.

Elle a encore piqué le blouson d'Alexia j'y crois pas ! Quand c'est pas ses chaussures c'est ses fringues.

— Lucie, donne-moi ton cuir. Enfin je devrais dire celui d'Alexia et tu peux descendre.

Elle croise les bras en se pinçant les lèvres

— Non j'adore il est trop sexy. T'as vraiment de la chance d'avoir une copine qui a une garde-robe ultra classe. Il doit coûter une blinde.

Ah elle m'énerve ! C'est sexy sur Alex oui mais pas sur ma fille de quinze ans !

— Je veux pas entendre le mot sexy de ta bouche à ton âge, tu devrais t'habiller comme une bonne sœur, arrête de piquer ses affaires ou je t'emmène dans un magasin et c'est moi qui choisis, ça va te plaire.

Elle éclate de rire en passant la main dans ses cheveux, elle se penche pour venir m'embrasser sur la joue.

— En parlant d'Alex je l'aime bien tu sais. Je rencontre jamais tes copines d'habitude, vous êtes enfin en couple ? Je suis sûre que c'est la bonne pour toi.

Putain ouais elle a raison en plus, elle me plaît tellement.

— Lucie je parlerai pas de ça avec toi, soupiré-je blasé.

— Pourquoi ? Si tu veux pas que j'aille en cours alors je reste avec toi toute la journée, on discutera de ton comportement avec les femmes, je ferais une liste avec toutes les filles que tu as mises dans ton lit. Où alors je t'emmerderai jusqu'à ce que tu m'avoues qu'elle te plaît et que tu aimes une petite jeune hyper sexy.

— C'est bon j'ai compris, bouge ton cul.

— D'ailleurs entre nous je sais pas ce qu'elle peut te trouver ! Tu crois qu'elle peut m'emmener chez le perceur, apparemment les hommes aussi adorent les piercings.

Putain je vais l'étrangler ! Je déverrouille la voiture en gardant mon calme.

— Ferme là, va en cours et fais pas chier. Je t'interdis de te faire percer et tatouer et même d'embrasser les garçons, tu gardes ton téléphone allumé et je veux de tes nouvelles toutes les deux heures.

— Tu es sûr ? On peut rester à deux. D'ailleurs est-ce que Alexia sait que tu as des tonnes de photos d'elle dans ton téléphone ? dit ma fille avec un grand sourire moqueur.

RATTRAPÉE PAR SON PASSÉDonde viven las historias. Descúbrelo ahora