Chapitre 20

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Alexia

Ça fait trois heures que je longe les trottoirs, je suis montée avec trois faux clients et j'en ai viré deux vrai. Ce soir il y a beaucoup de passage. Je pose des questions mais tout le monde m'ignore. J'ai revu la blonde d'hier et elle a été frappé, elle a un bel œil au beurre noir et à mon avis c'est de ma faute.

Les problèmes arrivent quand je vois le même type qu'hier me regarder, il tire plusieurs fois sur sa cigarette avant de la balancer. Il avance vers moi aussitôt.

— Encore toi, putain j'ai pas été clair hier, s'énerve-t-il en sortant une arme.

— Si mais tu m'as tout pris j'ai pas le choix ! Ne me tue pas, je ferais tout ce que tu veux, s'il te plaît.

Tant que je n'utilise pas le code d'urgence mes collègues resteront planqués mais maintenant ils savent que je suis menacée d'une arme.

Il me colle contre le mur en faisant glisser son arme le long de mon corps avec un sourire pervers.

— Tout ? Tu es sûre ?

— Oui, embauche-moi, affirmé-je

— Ma chérie c'est pas moi qui décide mais viens faire un petit tour avec moi.

Je hoche la tête, sa main se place dans le creux de mon dos pour me faire avancer avec lui. On passe devant tout le monde, il crache aux pieds d'une pute en leur disant de bouger leurs culs mieux que ça. Connard !

Il me fait entrer dans un petit bâtiment où des hommes armés sont installés à une table, ils jouent aux cartes en buvant.

— Chef ! Je te ramène une petite pute, elle veut un travail.

Le plus vieux relève la tête en écrasant sa cigarette dans le cendrier. Ils ont tous des sales gueules de truand. Je reste debout sans bouger.

— Intéressant, dit le chef en me matant, je t'avais dit de la buter si elle revenait mais quand je vois ce corps tu as bien fait de l'amener.

Putain mais j'ai vraiment l'air d'une pute ? Merci papa et maman vous auriez pu me faire moche.

Le chef claque des doigts et un homme se lève pour venir prendre mon sac. Il en profite pour piquer mon argent avant de sortir ma carte d'identité pour lui donner.

— Cherryl Loster, vingt-trois ans, dit-il en l'examinant. Je la garde ma belle, je sais où tu habites maintenant. Déshabille-toi !

Voilà le plus drôle commence. Je vais me faire sauter comme une chienne.

— Rendez-moi mon argent s'il vous plaît, j'en ai besoin.

— Ta gueule, siffle le chef en me giflant, déshabille-toi.

Allez faut y aller. Mes mains passent derrière mon dos pour descendre la fermeture éclair de ma robe, je la fais lentement glisser le long de mon corps, je soulève mes jambes une à une en la balançant sur le type à ma gauche. Je suis en string et soutien gorge en dentelle rouge assez transparent. Ils ont tous les yeux fixés sur moi.

— Ça vous plaît ? je demande innocemment.

— Enlève le haut, ordonne le chef.

À tes ordres enfoiré. Mon soutien gorge rejoint rapidement ma robe. Il avance vers moi en faisant glisser sa main sur mon corps. Ses doigts glissent sur mon ventre, mes hanches, il passe derrière moi en caressant mes fesses. Je sens sa langue me lécher la clavicule et son nez sentir mes cheveux.

— Putain tu sens bon, si j'avais su je me serai pas vidé les couilles il y a dix minutes, dit-il en me claquant le cul.

Il revient devant moi en jouant avec mes seins, je lâche un soupir pour la comédie. Vu le sourire sur son visage ça lui plaît. Ses doigts passent sous le tissu de mon string pour caresser mon sexe.

Putain je prends sur moi pour ne pas lui en coller une. À la place j'écarte mes jambes en faisait un gémissement. Son majeur s'enfonce dans ma chatte et je ferme les yeux pour ne pas lui montrer à quel point je risque d'exploser.

— Putain t'es chaude ma chérie, dit-il en enlevant son doigt, lèche-le.

Connard, j'ouvre la bouche docilement et ma langue s'enroule autour de son doigt, je le suce en le regardant dans les yeux puis je le mordille en me caressant les seins. Pourquoi ça tombe sur moi les missions de merde ?

— Laisse-moi la tester putain, dit un homme qui se caresse devant nous.

— Non ! dit le chef en enlevant son doigt, plus tard. Tu es prête à être obéissante ?

— Oui, affirmé-je sans hésiter.

— Bien ! s'exclame-t-il, le chef doit donner son accord, alors tu vas lui montrer de quoi tu es capable, je te préviens c'est ta seule chance, si tu es pas assez bonne c'est pas la peine de revenir. Je sais où tu habites, si je revois dans le coin je viendrai moi-même te descendre.

— Je dois coucher avec lui ? Le chef.

— Non il va te regarder, tu vas faire la totale ensuite il décidera, rhabille-toi et Oscar va t'expliquer où tu iras.

Bon alors c'est pas encore maintenant que je vais le voir, je prends mon temps pour me rhabiller quand je les entends parler en espagnol, j'écoute attentivement. Il doit certainement être au téléphone avec lui, il lui explique qu'il ramène une nouvelle fille, que je vais lui plaire, que j'ai besoin d'argent.

Allez je veux un nom, personne ne sait qui dirige ce réseau, j'ai pas le temps d'écouter plus longtemps qu'Oscar m'attrape par le bras pour me faire sortir. Je le suis en pestant intérieurement. Il m'explique qu'il va me conduire dans un petit motel, qu'un homme viendra me rejoindre pour que je lui montre mes talents de suceuse.

Seigneur, cette fois je vais être obligé de le faire. On est à peine ressorti et je reconnais la voix de Gabriel mais qu'est-ce qu'il fout là ? Il traîne autour de deux putes, il fait son sourire charmeur avant d'avancer.

— Tu prends combien pour la totale ? demande-t-il dans ma direction.

Mais il joue à quoi là ?

— Elle est pas libre, dit Oscar me tripotant les fesses.

— Dommage, dit Gabriel en sortant une liasse de billet, c'est elle que je voulais, j'ai un faible pour les brunes aux yeux bleus. J'avais 500 dollars, je vais aller voir ailleurs.

— Attends, râle Oscar quand il voit les billets, je te la laisse mais on va ailleurs.

— Comme tu veux je suis pas difficile.

Non ! J'y arriverais pas avec Gabi. Il l'a fait exprès ce sale enfoiré de vieux con.

Oscar me fait montrer dans une voiture.

— On a le client idéal pour toi ma beauté, tu as intérêt à tout donner.

Il claque la porte en faisant le tour pour s'installer au volant. Gabriel monte à côté de moi en faisant semblant de rien. Je le déteste !

— Fais-toi plaisir, dit Oscar en nous regardant dans son rétro à l'attention de Gabriel, tripote là, te gêne pas pour moi.

Il fait tourner ma tête vers moi en faisant un clin d'œil et ses lèvres se posent dans mon cou, j'ai envie de pleurer quand sa langue vient caresser ma peau et que ses mains caressent mes seins. Il réussit à m'exciter aussitôt, j'ai déjà cette chaleur qui monte. C'est trop dur, j'aurai préféré un inconnu. Il me manque tellement depuis quatre jours, on va coucher ensemble et ça va être encore plus dur de l'oublier. C'est pas un jeu, ça ne m'amuse pas.

RATTRAPÉE PAR SON PASSÉWhere stories live. Discover now