Chapitre 67

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— On ne sait pas ce qu'ils ont décidé, pour le match de ce soir, au fait ?

Je secoue la tête. Je ne sais pas quelle heure il est, mais hormis nos maillots de bain on est déjà secs, maintenant. Je commence même à avoir un peu faim, vu que je n'ai pas déjeuner, mais je n'ai vraiment pas envie de bouger. Ma main dans celle de Valerio, je ne voudrais être nulle part ailleurs que couché sur cette plateforme sous le soleil matinal du mois d'aout.

— J'espère que ce sera chez toi. J'ai pas envie d'aller au bar.

— Moi non plus. Au pire... on le regarde pas ?

Il guette ma réaction, et se met à rire quand j'écarquille les yeux.

— C'est le premier match de la saison ! T'as cru, wesh !

— Ou alors on le regarde tous les deux...

— Ben... Mon père trouverait ça bizarre. C'est un peu notre truc, tu sais.

— J'espère qu'ils voudront le regarder chez nous, alors. Comme ça...

Il me lâche et change de position pour poser sa tête contre mon torse, avant de récupérer ma main dans les siennes. De ma main libre, je lui caresse tendrement les cheveux. Ils sont encore un peu humides, et je m'amuse à lisser ses mèches.

— ... on pourra se coller accidentellement l'un à l'autre sur le canapé.

— Accidentellement, répété-je en riant. Quel fin stratège. Je viendrai accidentellement m'assoir sur tes genoux.

— Ce serait trop grillé.

— Pourtant ça avait pas l'air de te déranger la semaine dernière.

— C'était différent, conteste-t-il. On était pas encore... C'était amical.

— Je vais faire ma Laura – oui, elle m'a appris plein de choses – mais non, c'était pareil. Je me suis pas assis amicalement sur toi. Et je suis prêt à parier que tu m'as pas gardé amicalement sur toi.

— Certes, dit-il après un long silence.

— Mais en vrai, moi je veux bien te câliner accidentellement.

Il tourne la tête vers moi, et me sourit d'un air désolé.

— Je suis désolé d'avoir peur...

— Nan, t'as pas à l'être. C'est... à la société d'être désolée de te faire peur.

— Ça, c'est bien dit.

— Je suis un grand sage.

— Grand, peut-être, mais sage, laisse-moi rire. Et alors comme ça, Laura t'as appris des trucs...

Je suis soudain frappé par un flash. Un sujet de la plus haute importante, que j'ai totalement négligé hier soir dans ma quête d'informations.

— Oui, et d'ailleurs, Nadia, on en parle ?!

— Euh... C'est-à-dire, je ? Comment ?

— Allez, fais pas genre. Tu lui as parlé de moi ?

— C'est possible, dit-il prudemment.

— Tu sais, ça me dérange pas, au contraire...

Il tourne la tête vers moi, surpris.

— Je croyais que tu l'aimais pas.

— Ben, disons que...

Je me pince les lèvres, ennuyé.

— Je pensais qu'elle voulait sortir avec toi, et ça me gonflait.

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