Chapitre 19

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— Alors, ça dit quoi ? me demande Valerio en me retrouvant à l'entrée du minigolf.

— Du lundi au vendredi, onze heures dix-huit heures avec une pause d'une heure. Je vais faire les crêpes, les gaufres et le service.

— Pas de caisse ?

— Pas de caisse, répété-je avec soulagement tandis que nous prenons la direction de la piscine.

— Pareil ! Je crois qu'ils ont compris qu'on était pas les plus doués avec les calculs.

— De ouf ! Tes horaires ?

— Comme toi. Crêpes, gaufres, et glaces à l'italienne comme on ne fait pas de service à table.

On se fait un check, heureux comme des coqs en pâte. Nos contrats estivaux sont signés, nos horaires sont tranquilles, on a plus qu'à kiffer notre été en se faisant un peu d'argent pour l'année prochaine. Ou pour tout dépenser au fil de l'été, au choix. Mais je crois que nos parents nous tueraient.

Valerio pousse le portillon de la piscine, et je retire mes claquettes pour traverser le pédiluve de mauvaise grâce. Il y a du monde, comme tous les dimanches, mais c'est le matin alors on peut encore trouver des transats disponibles.

— Les boulets, on n'a pas pris de serviette.

— Ah, ouais. Bah, il fait chaud de toute façon, on va sécher vite !

Je désigne deux transats libres près des toboggans, où nous abandonnons nos t-shirts pour les réserver et aller piquer une tête. Il n'y a pas à dire, les shorts de bain c'est vraiment la meilleure invention vestimentaire.

On fait un crochet par les douches et je recule après avoir appuyé sur le bouton, en attendant que l'eau se réchauffe. Je hurle quand Valerio me pousse dessous, et l'attrape par la nuque pour lui infliger le même sort.

— Bâtard, va !

— Je te prépare pour le grand bain, tu devrais me remercier !

— Je vais zéro dans le grand bain !

Grelottant, je secoue mes cheveux pour l'arroser, et il s'essuie la figure en me bousculant pour aller vers les toboggans. Le grand bain est à peine chauffé, je déteste y aller. En longeant celui-ci, je lève les yeux vers la chaise du maître-nageur pour voir qui est là cette année.

Je donne un coude de coude à Valerio un peu plus loin, lui disant de se retourner.

— Regarde, c'est une nouvelle cette année.

— Mmh. En effet.

— Elle est canon.

— Ouais, pas mal.

Valerio n'a jamais été très expansif, quand il s'agit de parler des filles. Expansif. C'est un mot qu'il m'a appris cette année, d'ailleurs.

— Tu vas la draguer ? me demande-t-il en me précédent dans l'escalier menant au plus haut toboggan.

Je manque de m'étouffer.

— T'as cru que je savais draguer, moi ?

Il hausse les épaules avec un sourire moqueur.

— J'sais pas, t'as eu plein de meufs cette année.

Techniquement, c'est faux. Enfin, c'est vrai, mais pas vraiment. J'ai embrassé des filles. La faute aux soirées organisées par notre goal, et à la tise. Je voulais juste... comparer. Bref.

— Mais c'est pas... On s'est juste bécotés à des soirées, c'est elles qui sont venues me chercher !

— Mais regardez-moi ce tombeur.

— J'ai l'air d'un gros con ultra prétentieux...

— Mais non, dit-il en m'ébouriffant les cheveux. Je dis pas ça dans ce sens. C'est juste la vérité, t'as qu'à sourire et elles te tombent toutes dans les bras.

— Toi aussi, hein, si tu ouvrais les bras.

— Lol.

— C'est juste la vérité, dis-je en reprenant ses propres mots. Bref, de toute façon, j'ai pas envie de sortir avec une fille. J'ai envie de profiter des vacances.

— Ça c'est mon Valentino !

— Et toi ? demandé-je en arrivant en haut de la plateforme.

— Quoi, moi ?

— Tu vas essayer de pécho, cet été ?

Il étouffe un rire, et s'accroupit en posant ses mains sur la barre pour prendre son élan.

— Tu m'as déjà vu essayer de pécho ?

— Bah non mais il faut un début à tout.

— Je crois pas, non.

Il se met en position de démarrage, et je réalise qu'il s'apprête à y aller sans moi.

— Hé mais, attend-moi !

Je me jette littéralement contre lui au moment où il lâche la barre, et il attrape mes mollets en éclatant de rire, tandis que nous glissons à toute allure sous le hurlement strident du sifflet de la maître-nageuse.

Oups, on va se faire défoncer.

***

Valerio, quand Valentin lui demande s'il a l'intention de draguer des filles cet été : 

Comme ce chapitre est super court, je vous poste dans la foulée la correspondance qui suit 😉

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Comme ce chapitre est super court, je vous poste dans la foulée la correspondance qui suit 😉

Du coup, jeudi... vous aurez un vrai chapitre 😌

Je me suis dit que pour la reprise ce serait plutôt pas mal après les sales coups que je vous ai fait ces deux derniers jeudis 🤭 et comme j'ai plein de chapitres d'avance... Pourquoi vous priver ? ❤

W [EN PAUSE] Where stories live. Discover now