Le prix à payer

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Une vingtaine de semaines plus tard


J'arrivais bientôt au terme de ma grossesse.






Un soir, j'étais allongée sur mon lit, lorsque la porte de la chambre s'ouvre doucement et de manière inattendu, derrière mon père.



- Mon père : vas - y ...

( en chuchotant )




- Mon père : va voir ta mère.





Je me relève brusquement du lit en voyant Kenza - Noor rentrer sur ses petits pieds en marchant à son bras.





- Moi : Kenza ?





Je cours de suite pour aller la prendre dans mes bras et alors mon père tourne le dos pour s'en aller, en refermant la porte derrière lui ( sans m'adresser la parole )

J'ai craqué sans moyen de pouvoir me contrôler. Mon cœur brûlait tellement à cause de la douleur de la séparation que j'ai encaissé en silence pendant tous ces mois.




- Moi : tu marches ?




- Noor : maman ♥️

( elle se blottis encore plus dans mes bras après un petit baiser précieux sur les lèvres )




- Moi : et tu parles aussi ?





Je pleure donc de plus belle pour tous ces moments importants que j'ai ratée.

Le sommeil m'a prise dans cette position de manière inconsciente, au point où j'ai versé toutes les larmes de mon corps.

.....................

Au petit matin, j'ai pu revoir de nouveau mon beau - père. Je le retrouve assis sur la terrasse entrain de prendre tranquillement le petit déjeuner.

( ainsi je passe le salam en arrivant )




- Selim : approche chérie, joins - toi à moi, ne reste pas là.





- Moi : bonjour.

( je m'installe donc avec lui )




- Selim : bonjour Saranah, as - tu passé une bonne nuit ?




- Selim : je te pose la question parce qu'en arrivant ici cette nuit, ton père m'a dis que tu étais couché parce que tu ne te sentais pas très bien.




- Selim : j'ose donc espérer que tu vas mieux à présent.





- Moi : c'est ce qu'il vous a dis ?





- Mon père : bien sûr, pourquoi ? qui y'a t - il ?




- Moi : non rien, oubliez ce sujet.





[...] Grand silence




- Selim : je t'ai déjà dis, que cette histoire n'était qu'un conflit passager. Son cœur a fini par s'apaiser alhamdoulillah.




- Selim : Hayn est aussi ici avec moi. Il a tenu à m'accompagner pour te voir.




- Moi : excusez moi, mais je pense avoir entendu un cri de Kenza. Elle doit être réveillée alors je dois y aller.





- Moi : je ne serai pas longue.





Je me relève sur le champ, car je cherchais à tout prix un moyen de m'éclipser au plus vite pour échapper à cette discussion. Sauf qu'il a très bien compris ma ruse et avant que je ne parte, sa voix m'interpelle :





- Selim : Saranah ?

( je m'arrête alors de dos )




- Selim : s'il faut compter nos âges, saches que c'est moi qui t'ai mise au monde et non le contraire.





- Selim : je ne t'ai pas encore autorisé à partir. Dès lors reviens ici et rasseye - toi tout de suite.





- Selim : j'ai à te parler !





Je prends donc sur mon cœur avant de faire deux pas en arrière pour me rasseoir dans la contrainte. Sur place, je me suis servis un verre d'eau que j'ai vidé très vite à cause de la nervosité. Je me doutais déjà de ce qu'il allait me dire.




- Selim : bien, Hayn m'a appris récemment qu'il t'avais proposé de t'épouser.




- Selim : et j'étais plus que heureux de l'entendre, après tout quel homme aimerais qu'une femme ma sha allah comme toi lui échappe ?




- Selim : sauf que j'étais sans savoir que tu avais assimilée cela à un acte de prostitution.




- Moi : parce que c'est ainsi que je le vois, pour un homme qui a partagé le même placenta avec lui.





- Selim : et pourquoi dis - tu cela ?





- Selim : pourtant le mariage n'est pas interdit entre vous en islam, bien au contraire.




- Selim : et au - delà de son désir de vouloir prendre soin de toi et des enfants il y'a quelque chose qu'il n'ose pas t'avouer par crainte et par honte.




.......................

Je commence alors à bien lever les yeux vers lui.





- Selim : Hayn a développé des sentiments à ton égard Saranah





- Moi : INNALLILLAHI WA INNA ILLEYHI RAJIHOUN.





Le verre d'eau m'échappe alors des mains avant que je ne me lève pour m'enfuir à toute jambes.

Oui ... maintenant j'ai tendance à m'enfuir lorsque les choses me dépasse de loin. J'ai perdu toute force de parler encore moins d'argumenter.

.......................

A l'évidence, il s'agissait du prix à payer pour avoir commis le crime d'être veuve.


Une Femme Pour Quatre Frères !Where stories live. Discover now