Chapitre 64: Excédée

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- Moi aussi... Répondis-je en le prenant dans mes bras.

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Pdv Sam

Cela fait maintenant deux jours qu'elle s'est réveillée et pourtant elle n'a que très peu parlé depuis. Je sais que ça à été un choc, un gros choc, mais tout le monde commence à s'inquiéter... La seule fois où l'on entend sa voix, c'est pour nous dire: "Oui je vais bien, arrêtez de vous inquiéter". Mais si je m'inquiète, je m'inquiète à m'en niquer les ongles, je m'inquiète à ne plus en dormir. Je m'efforce de garder la face devant elle, elle n'a pas besoin de connaître ma peine, ça ne lui ferai que plus de mal... Mais je vois que même Tom est paniqué de son état, il s'est totalement renfermé sur lui même ce qui, vous l'imaginez ne me rassure encore moins...

Des rumeurs se sont faites autour d'une potentielle hospitalisation mais nous n'avons rien déclarés sur les réseaux approuvant ou niant cette théorie. Ce qui me dérange le plus, c'est nos parents... Nous leurs avons dit qu'elle avait fait une crise cardiaque mais sans expliquer le pourquoi du comment. Ses parents ont voulu venir, mais on leurs à que ce n'était pas la peine car nous allions rentrer aujourd'hui.

- C'est bon ? Me demande la voix épuisée de ma petite copine.

T- Ouais on a tout, répond mon frère.

Je baisse les yeux à ses pieds où sont disposés trois valise.

- Tom laisse je vais t'aider, dis-je en récupérant une.

T- Haz est devant, on doit pas tarder.

Je hoche la tête avant de me tourner vers Manon.

S- Princesse, dis-je en la laissant passer.

Elle me sourit faiblement avant de passez devant moi, Tom me lance un regard avant de baisser la tête et de la suivre.

Pdv Manon

Cela fait deux jours que je me suis "réveillée" et j'en peux plus. Ma tristesse est à la hauteur de mon amour. Mon enfant, celui que j'étais sensée protéger... Ta mort m'a brisé le cœur. Ça m'a détruite.

Même si aucune larme ne coule sur mon visage, je pleure de l'intérieur. Je m'efforce de ne pas craquer devant les garçons mais c'est dure. Vraiment, très dure. Vous aller sûrement le dire que je dois essayer de positiver mais comment positiver et retrouver le sourire quand un de tes enfants est mort dans ton propre ventre ? L'endroit qui était sensé être le plus sécurisé pour lui est maintenant devenu un lieu de deuil...

Mon esprit me torture, il me chuchote des mots et des idée auxquels je n'aurai jamais pensées auparavant. Des idées noirs principalement mais pas que, il vient aussi appuyer m'a peine en me faisant m'imaginer ce que ma vie aurait pu être.

L'image de deux bambin riant aux éclats me tourmente... Je me suis imaginée plus d'une dizaine de fois à quoi tu aurais ressemblé petit bébé. Déjà, tu étais un petit garçon, on me l'a annoncé hier et je crois que ça m'a encore plus détruite... Dans mon imagination, tu avais les yeux de ton papa, le teint un peu pâle faisant ressortir tes joues légèrement rosées. Tu aurais eu les lèvres légèrement bombé et d'un rose qu'on aurait envie de croquer. Tes cheveux seraient d'un mélange des miens et de ce de ton père, qui d'ailleurs serait plus que casse pied a coiffer.... Tu aurais été aussi grand que ton père et vous m'auriez tous les deux beaucoup charriés sur ma taille. Je te vois bienveillant mais entêté avec le même esprit de jeu que moi...

J'aurais pas dû...Kde žijí příběhy. Začni objevovat