#15 L'espion qui m'accompagnait

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[Note de l'auteure] Me voilà aujourd'hui avec un crossover auquel vous vous attendiez peut-être (oui c'est Raffles, non je n'ai pas pu m'empêcher). Pas forcément besoin de le connaître pour suivre, je vais faire une petite mise en contexte.

Cela se passe en 1912, dans le même univers que "Summers at Bee cottage" (le #9 de ce recueil): Watson s'est installé avec sa fille à Bee cottage, et Holmes est envoyé aux USA par Mycroft pour faire de l'espionnage (conformément à la nouvelle "Son dernier coup d'archet"). (Pour les âges, Watson a 60 ans, Holmes 58, Mycroft 65 et Rosie a 5 ans)

Le Titanic est impliqué, bien que ce ne soit pas aussi tragique que dans le #10 de ce recueil (je recycle une blague par contre). Holmes, sous le pseudonyme de Sigerson, y rencontre un espion qui se présente sous le nom de Ralf Manders - C'est en fait A. J. Raffles, un ancien cambrioleur qui est supposé être mort depuis 1900, mais a été récupéré et soigné par l'équipe de Mycroft pour en faire un espion. (En 1912, il a 49 ans, et son ancien compagnon Bunny en a 45... S'il est en vie?)

Sir Arthur Conan Doyle et E. W. Hornung sont présent in-universe en tant qu'éditeurs des récits de John H. Watson et Harry "Bunny" Manders.

Un autre micro-crossover surprise apparait aussi, ouvrez l'œil.

L'un des personnages parle majoritairement en langue des signes. Pour plus de compréhension, ses dialogues sont entre des *astérisques*, sauf lorsqu'il parvient à prononcer quelques mots.

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Lettre adressée à:

Miss Rosie Watson
Bee Cottage
au bas de la route de Brighton
Peacehaven
Sussex

Southampton, 9 avril 1912.

Mon très cher ami,

Vous comprendrez sans doute que je ne puisse vous en dire plus sur la nature de ma mission. D'ailleurs, même au plus fort de notre dispute, vous ne m'avez rien demandé, et j'ai pu partir pour Southampton le cœur léger de notre réconciliation. Je vous écris à bord du paquebot et j'adresse le courrier à Rosie, pour tromper la vigilance de possibles indiscrets, mais je doute fort avoir été repéré. Malgré tout, je ne signerait pas de mon propre nom. Je procéderais dorénavant de cette manière.

Je ne donnerais aucun détails supplémentaires dans cette lettres, seulement que je ne suis pas seul - mon frère m'a demandé de rencontrer à bord du bateau un collègue qui dois m'épauler dans ma tâche. J'évoquerais dans les missives suivantes une rencontre fortuite, ainsi je vous parlerais de ce nouvel ami et, qui sait, je vous donnerais assez de détails insignifiants pour colorer votre récit le jour ou je pourrais vous en confier plus et que vous songerez à le publier.

Embrassez Rosie pour moi,

Je reste, vous le savez, très sincèrement vôtre,

Sigerson

Je scelle la lettre et la joint aux autres documents (une lettre pour Mycroft, et un télégramme également qui arrivera chez lui à Londres plus rapidement que ma lettre) avant de porter le tout au service des expéditions du bateau. J'ai beaucoup voyagé, mais jamais dans un luxe aussi resplendissant qu'à bord du Titanic. Nous larguons les amarres demain, et j'aimerais pouvoir rencontrer mon mystérieux complice avant d'être coincé avec lui en haute mer.

Une fois le courrier déposé, je me dirige dans les couloirs, demandant occasionnellement (et avec un accent scandinave) mon chemin à un steward. Mon frère m'a renseigné le numéro de sa cabine, et il m'a également donné des cours rapide de langue des signes, ce qui, selon lui, me sera utile pour communiquer avec l'homme.

Recueil d'OS Sherlock HolmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant