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XIX-Dixneuvieme chapitre

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Dix-neuvième chapitre
Le silence des statues

J'apporte ma main à ma bouche, m'empêchant de pousser un nouveau cris. Est-ce une statue de lui ? Si c'est un sculpteur qui l'a réalisé, je tiens à personnellement le féliciter. J'amène ma main tremblante vers le visage en pierre de la statue et caresse doucement sa joue de mon pouce. La pierre est lisse, sans défaut, sauf à cette endroit, là où se trouve une cicatrice, je fronce mes sourcils à cette découverte. Je laisse mon regard parcourir chaque recoins de son visage et m'aperçoit qu'il n'y a aucun défaut, si il n'avait pas ce teint gris, on pourrait croire que c'est véritablement lui.

- Mon chef-d'œuvre vous plaît ?

La soudaine voix féminine et familière d'une personne brise ma contemplation. Mon regard se tourne directement vers le visage de celle qui se trouve adossée sur l'encadrement de l'entrée. J'écarquille les yeux en reconnaissant mon interlocutrice.

- Il a été le plus difficile à attraper. Vu qu'il était constamment collé à vous, on a dû attendre que vous soyez séparer pour pouvoir mettre notre « kidnapping » à exécution, dit-elle en mimant les guillemets avec ses doigts et arbore un visage fière.

Je ne comprends pas de quel kidnapping parle-t-elle. Voyant mon expression d'incompréhension, elle rit légèrement et me clarifie un peu plus ses pensées :

- Vous ne comprenez pas ? C'est simple ! Regardez-le dans les yeux et vous comprendrez que ce n'est pas qu'une simple statue.

Je m'apprête à argumenter mais elle se précipite à sortir et fermer la porte à clé derrière elle. Comprenant qu'elle venait de m'enfermer, je me précipite sur le bois de la porte et essaie de l'ouvrir. Mais dans mon élan brusque, ma main glisse de la poignée et je tombe en arrière, entraînant dans ma chute ce qui se trouvait dans mon dos.

- Oh ! Pas de chance. Tu viens de tuer ton père, rit-elle d'un rire moqueur après sa phrase.

Mon père ? Je me lève à toute vitesse et martèle le bois de la porte à l'aide de mes mains.

- Zhelya !! Laisses-moi sortir !!

Elle rit de nouveau et j'entends à travers le bois qui nous sépare, qu'elle remue son trousseau de clé pour me narguer.

- Ne comptez pas trop là-dessus, Princesse. Ne vous en faites pas, je reviendrai un peu plus tard pour que vous puissiez rejoindre votre petite famille.

Sa voix se fait de plus en plus lointaine jusqu'à totalement disparaître, m'indiquant que je suis seule à présent. Mais, qu'est-ce qu'il lui prend ? Elle est somnambule ?

- Zhelya !!

Je me tourne vers la pierre sur laquelle je suis tombée et aperçoit plein de débris éparpillés au sol. Jungkook n'est pas la seule statue à ce que je vois, j'en ai fait tomber une et malheureusement, je l'ai brisé en mille morceaux. Mais avec le peu de lumière que m'offre la lune, je ne distingue pas de quelle statue il s'agit.

Je m'approche ensuite de Jungkook, tout en évitant les débris au sol et me retrouve de nouveau face à son visage. Regardez-le dans les yeux et vous comprendrez que ce n'est pas qu'une simple statue. Que voulais-t-elle dire par-là ? Je caresse de nouveau ses joues, le fixant comme me l'a indiqué Zhelya, dans les yeux. J'aperçois alors, une goutte d'eau perlée au coin de son œil, je la regarde ensuite dévaler sa joue. J'écarquille les yeux en me rendant compte que cette larme vient de quitter l'œil d'une pierre.

Et à ce moment-là, je comprends parfaitement le sens de sa phrase, j'approche donc lentement, ma tête de son torse et pose mon oreille sur son organe vital. Plus j'écoute et plus j'appréhende ce qui va suivre. Mon souffle se coupe littéralement, lorsqu'un battement de son cœur se fait entendre dans ce silence glacial, puis un deuxième et un troisième, c'est à présent à mon tour de verser une larme. Comprenant tout à fait la situation, je passe mes bras autour de sa taille et le serre contre moi, nichant mon visage dans son cou froid.